Le PSG n'a pas loupé son premier match de Champions League, ne faisant qu'une bouchée de l'Atalanta Bergame (4-0). Retour sur les performances individuelles des Parisiens au cas par cas.
Chevalier : La compétition a changé mais le gardien parisien a toujours été aussi tranquille dans l'ensemble, l'Atalanta ne le forçant pas vraiment à des parades compliquées. C'est surtout au pied qu'il a été sollicité et, à l'exception d'une passe ratée d'entrée, il a été très propre et utile pour ses partenaires même s'il a parfois tardé à relancer.
Hakimi : Sa perte de balle sur son premier ballon laissait craindre une soirée dans la lignée de ses performances moyennes des dernières semaines, il n'en a rien été. Hakimi s'est vite mis en route et il a signé comme les autres un début de match étincelant. En un peu plus de dix minutes, il aurait déjà pu avoir une passe décisive pour Barcola et un but au compteur, le gardien faisant un exploit. Dans la durée, il a logiquement baissé de pied mais a continué à être un poison pour l'adversaire, que ce soit sur son côté ou dans l'axe. Défensivement, il a aussi fait le boulot, revenant très bien pour couvrir.
Marquinhos : Le capitaine a idéalement lancé la partie avec ce but à l'issue d'une action qu'il avait lui-même initiée par son pressing payant. Son début de partie a été inspirant pour ses partenaires et la volonté du Brésilien de mettre l'adversaire sous l'eau a rejailli sur tous. Sa verve offensive s'est faite sentir tout le match, avec plusieurs têtes dans la surface, un penalty provoqué et quelques passes dans le dernier tiers bien senties. Défensivement, il a largement rempli sa mission aussi.
Pacho : Face à une équipe qui a tenté de jouer long et vite sans en avoir les moyens, l'Equatorien s'est régalé à ramasser les miettes et à récupérer des ballons faciles. Même lorsque le match s'est équilibré, il est resté dominant et a gagné ses duels les plus importants. Avec le ballon, il a réussi quelques relances longues intéresssantes pour trouver Barcola ou Mendes devant lui.
Nuno Mendes : Le Portugais était dans un grand jour et s'est montré offensif dès les premiers instants. Sa capacité d'accélération a été un problème insoluble pour les Bergamasques, totalement débordés par la tornade Mendes avec ses actions balle au pied venues d'un autre monde. La première période avait failli lui permettre d'être un beau passeur décisif, la seconde lui a permis de signer un but à l'issue d'une action individuelle superbe. Un très gros match de sa part, dans tous les domaines, jusqu'à sa sortie.
Zabarnyi l'a remplacé et il s'est placé dans l'axe gauche, entre Marquinhos et Pacho. Une entrée tranquille face à un adversaire qui avait alors abdiqué.
Vitinha : Le métronome du jeu du PSG n'a même pas vraiment eu besoin d'intervenir au cours du premier quart d'heure royal de son équipe. C'est seulement après, quand elle avait plus besoin de lui, que Vitinha a repris les rênes de l'équipe avec bonheur. Toujours aussi imperméable au pressing et prompt à organiser tout le jeu depuis l'arrière, auteur de quelques gestes de très grande classe, le Portugais a ajouté quelques récupérations pleines de finesse pour signer un nouveau très bon match.
João Neves : Le relayeur parisien est une sorte de soupape de sécurité de son équipe, à laquelle il est un élément aussi indispensable qu'essentiel. Toujours juste avec le ballon et propre techniquement quand il s'agit d'attaquer, Neves réussit en plus l'exploit d'être pratiquement toujours au bon endroit pour défendre, contrant des frappes ou rattrapant des attaques adverses qui partaient bien. Signe de son influence, son équipe a flotté quelques minutes au moment de sa sortie.
Gonçalo Ramos l'a remplacé pour la fin de match, se plaçant évidemment en pointe. L'attaquant a été plutôt intéressant en fixation dans le jeu et, après avoir été rattrapé de peu sur un appel en profondeur bien servi, il a su tirer son épingle du jeu d'un joli but de renard.
Fabian Ruiz : L'Espagnol avait décidé de marquer son territoire d'entrée et il a signé une première période d'une qualité générale exceptionnelle. Passeur décisif parfait pour Marquinhos au bout de trois minutes, tout proche de l'être encore dans la foulée pour Hakimi d'une talonnade géniale, l'Espagnol a apporté aussi bien dans le dernier tiers du terrain qu'à la relance, descendant parfois très bas pour aider à déjouer le pressing italien. Il a également parfaitement couvert Nuno Mendes qui a pu monter autant qu'il le souhaitait. Il a un peu baissé en gamme par la suite, possible conséquence de sa récente blessure, mais a signé un gros match dans l'ensemble.
Zaïre-Emery l'a remplacé poste pour poste et il ne lui a pas fallu bien longtemps pour faire sentir sa présence dans le match avec une belle activité. Il a beaucoup tenté de faire des différences, de façon très variée, mais il n'a pas toujours eu la réussite avec lui, particulièrement à l'approche du but adverse.
Kvaratskhelia : Finalement bien titulaire et positionné à droite, le Géorgien n'avait visiblement pas beaucoup de séquelles de son choc du week-end dernier vu la prestation livrée. Même sur un côté qu'il apprécie moins, il a multiplié les initiatives individuelles de très grande classe et affiché un niveau technique excellent. Insaisissable balle au pied à l'image de son but magnifique, il a également été inspiré pour trouver ses partenaires, ce qui n'est pas forcément courant pour lui. Son but restera un moment fort de la soirée, pour sa beauté et parce qu'il a enfin permis à Paris de faire le break après une montagne d'occasions ratées.
Mbaye l'a remplacé et il a signé une bonne entrée, pleine d'envie et de bonne volonté. Du pressing, un bon tir croisé et un centre qui aurait pu être décisif.
Mayulu : La vraie surprise du onze de départ, c'était bien lui, positionné dans le rôle d'attaquant axial habituellement dévolu à Dembélé. Le jeune Parisien a dans un premier temps très bien interprété le rôle, décrochant à bon escient et servant d'appui avant de se projeter vers l'avant. A cet instant, il ne manquait que la précision dans ses frappes de balle, probablement trop nombreuses. Mais après deux mois complets sans jouer, Mayulu manque de rythme et cela s'est senti au bout d'une demi-heure, disparaissant peu à peu du jeu. Sa prestation reste intéressante malgré tout.
Lee Kang-in l'a remplacé et est entré en pointe avant de vite redescendre suite à la blessure de Neves. Le Sud-Coréen s'est dans un premier temps évertué à jouer de façon simple et assurée avant de prendre plus de risques, avec notamment une très belle ouverture pour Zaïre-Emery.
Barcola : L'ailier gauche parisien a livré un match à deux visages, une performance qui aurait pu être marquée par un triplé en une mi-temps à peine et qui se conclut finalement sans but. Barcola a totalement raté son match dans ses frappes de balle, de sa reprise trop centrée sur le centre en retrait parfait de Hakimi à ce penalty complètement loupé. Mais le reste de la prestation est heureusement bonne voire très bonne, avec de la justesse dans le jeu, des bonnes combinaisons avec ses partenaires, de la disponibilité à la relance face au pressing adverse et un investissement défensif impeccable. Mais quel gâchis face au but...
