Dramé : «Il faut remporter la Champions League pour définitivement passer un cap»

Cet été, ça fera 10 ans que tu as quitté le PSG. Tu repenses parfois à tes débuts en pro ?

Oui bien sûr que j'y repense ! J'ai d'ailleurs toujours des contacts avec les joueurs du centre de formation de ma génération. On ne peut pas oublier un événement comme celui-ci, c'est quelque chose que l'on a en soi. J'ai quand même débuté ma carrière à Paris, été un « Titi », ce sont des moments forts. En plus, chaque année, le club organise un tournoi en juin où chaque génération vient participer, donc ça nous permet de nous retrouver, de voir l'évolution de chacun, parce que ce n'est pas tout le monde qui est devenu pro derrière !

Avec quels joueurs de cette période tu as gardé contact ?

Oulah, la liste est longue (rires). Je parle toujours régulièrement avec Mickaël Negi, Christopher Oualembo, Abdoulaye Diawara, Jean-Michel Badiane, Samir Bengelloun, Mounir Obbadi, Younousse Sankharé avec qui je suis en sélection, Rudy Haddad... Il y en a encore plein d'autres, on a réellement gardé contact.

Depuis ton départ en 2007, Paris a radicalement changé à la fois sportivement et aussi en dehors. Quel regard portes-tu sur ce « nouveau PSG » ?

C'est vrai que c'est une équipe différente de celle que j'ai connue. Je trouve que c'est devenu un peu « Paris, match vu et puis basta ». Aujourd'hui dans les tribunes, il y a des gens que je n'aurais jamais vu du temps où je jouais, c'est certain. Après, je pense sincèrement qu'on ne peut pas tout avoir. D'un autre côté, ça me fait quand même plaisir de voir mon équipe de cœur à ce niveau-là, de la voir gagner des titres sur le plan national, de le voir devenir un grand d'Europe. J'espère d'ailleurs qu'on gagnera bientôt la Ligue des Champions pour en devenir un rapidement (rires).

Les résultats priment sur tout le reste ?

Ah oui, très clairement. En ce moment, Paris enchaîne les titres et montre qu'il est supérieur. Maintenant pour définitivement passer un cap, il faut remporter la Champion's League.

Quand tu vois ce nouveau PSG, où beaucoup de jeunes ont leur chance en équipe première, tu ne regrettes pas finalement de ne pas avoir pu profiter d'un PSG aussi fort à ton époque ?

Non, pas du tout. C'est la vie, tout aurait pu être tellement différent. J'aurais pu ne jamais être professionnel un jour si j'étais jeune à Paris aujourd'hui, c'est possible aussi. Ces moments, si importants dans une carrière, se jouent à tellement peu de choses qu'on ne peut pas les prédire. Chacun sa chance ! Tant mieux pour eux, qu'ils en profitent.