Comme avant chaque match, nous avons tenté de composer l'équipe-type des anciens des deux clubs. Cela n'a pas été simple sur certains postes mais deux joueurs en particulier représentent bien les deux clubs.
Baratelli : Dans cette équipe, il est probablement celui qui représente le mieux l'OGC Nice et le PSG, ayant magnifiquement réussi dans les deux et laissé une très belle trace. Bien que niçois pur jus, c’est à Ajaccio qu’il lance sa carrière, à la fin des années 60. Il revient ensuite dans la ville et le club de son cœur et s’y impose, atteignant même l’équipe de France avec laquelle il participe au Mondial 1978 comme remplaçant. C’est à cette date qu’il signe à Paris et où il s’impose très vite. Il est l’homme des premiers trophées avec notamment les Coupes de France 1982 et 1983 (qu'il soulève à la place du capitaine Bathenay) et finira sa carrière au club en 1985, laissant sa place après 281 matches à une autre légende, Joël Bats.
Mabiala : Guy Lacombe croyait beaucoup en lui mais Mabiala n’avait pas vraiment le caractère pour s’imposer à Paris, trop gentil et tendre. Formé au PSG, c’est à Nice qu’il va lancer sa carrière pro avant de partir à l’étranger. Aujourd’hui, il est capitaine en Turquie de Karabükspor, loin des espoirs placés en lui mais professionnel et international congolais, un moindre mal.
Cobos : Arrivé dans le PSG dominant des années 90 en provenance de Strasbourg, celui qui est alors un très bon espoir du football français ne parviendra jamais à réellement faire son trou au PSG comme latéral. Malgré 110 matches en trois saisons, il part dans l’indifférence générale à l’Espanyol en 1996. Il finit sa carrière avec brio à l’OGC Nice entre 1999 et 2005, étant de la remontée en L1 puis des belles saisons niçoises du début des années 2000. Aujourd’hui, il est conseiller municipal à Nice et en relation avec le club.
Bodmer : Ce grand talent du foot français aura laissé une trace étrange à Paris, entre quelques jolis buts et l’impression d’être passé à côté de quelque chose de grand. A son arrivée, Ancelotti en parle comme son nouveau Pirlo mais le costume est trop grand. A Nice depuis un an et demi, il est désormais défenseur central et vice-capitaine, une belle reconversion.
Paisley : Formé à Paris, Grégory Paisley a également été un joueur de Nice. Il n’y a pas laissé un grand souvenir mais a tout de même joué une quarantaine de matches sans être relégué, pourtant une de ses grandes spécialités comme dirait Pierre Ducrocq avec lequel il coanime une animation sur France Bleu.
Bravo : Comme Baratelli, il a été formé à Nice. A 17 ans, il débute en équipe première comme attaquant et devient vite le Petit Prince. Surdoué, il est en équipe de France à 19 ans mais son transfert à Monaco en 1983 le fait stagner. Il revient à Nice pour se relancer en 1987, ce qu’il réussit, puis part à Paris en 1989. Durant ses sept saisons dans la capitale, il va tout connaître. Sifflé par le Parc comme attaquant, il devient un joueur reconnu et très apprécié comme milieu défensif à partir de 1994 quand Luis Fernandez le replace. Après quelques étapes moyennes (Parme, Lyon et Marseille), il finit sa carrière chez lui à Nice. Aujourd'hui, on le retrouve sur les plateaux de Canal+ où il fait claquer l'accent la mèche rebelle.
Abriel : A l’instar de Mabiala, il montre qu’il y a une vie après l’échec à Paris. Formé au PSG, il ne s’y impose pas et fait une carrière honorable en L1 à Lorient ou Marseille notamment. Après l’OM, il joue plusieurs saisons sous les couleurs niçoises et encadre les jeunes talents du club avec sérieux. Il finit actuellement sa carrière avec VA.
Dahleb : Un mythe à Paris, probablement le premier magicien du Parc avec son pied gauche en or. « Mouss » va régaler le public pendant 10 ans, de 1974 à 1984. Cet ailier qui deviendra milieu offensif va marquer pas moins de 98 buts en 310 matches sous les couleurs du PSG. A 32 ans, après Paris, il signe à Nice, alors en D2, qu’il fait immédiatement remonter avant de prendre une retraite bien méritée.
Toko : Si Dahleb a régalé le public du Parc, Toko a lui aussi amené son lot de magie au Parc à grands coups de buts spectaculaires. Avant cette période dorée de 5 saisons à Paris entre 1980 et 1985, il avait lancé sa carrière à Nice au milieu des années 70 et s’était fait repérer par Bordeaux. Dans son irrégulière carrière, Toko aura surtout brillé au sein des clubs azuréen et parisien.
Debbah : Celui qui était censé être le « nouveau Weah » a laissé une empreinte bien différente dans les deux clubs. S’il avait inspiré ce surnom durant sa période de gloire niçoise (1995/1997), son passage parisien est un échec terrible avec 0 but en 12 matches et un transfert rapide vers la Turquie. Avec le Libéria et Mister George, il a par contre laissé une très belle trace comme en témoignent ses 42 buts en sélection.
Diawara : Attention, globe-trotter ultime du football. Avec 17 clubs en 18 ans de carrière, on ne peut pas dire que Kaba Diawara était le genre de joueur qui s’inscrivait dans la continuité. Arrivé au PSG à l’hiver 2000 dans l’échange avec Jérôme Leroy, il marque deux buts lors de matches de coupes mais ne s’impose pas. Le PSG le prête pour la saison 2002/2003 à Nice et il réussira là-bas la meilleure saison de sa carrière, ridiculisant Heinze au Parc des Princes.
Bien évidemment, la liste n’est pas exhaustive et nous avons pu oublier quelques joueurs. D’autres ont le malheur de jouer au même poste que certains que nous avons préférés (Létizi, Digard, Cubilier, Simone, etc).