Le PSG a fini sa préparation estivale en milieu de semaine par une victoire en amical en Corée du Sud. Mais le bilan des cinq matches amicaux joués (2 victoires, 1 nul et 2 défaites) souligne bien les difficultés rencontrées et bien peu de joueurs ont su tirer leur épingle du jeu.
Trois gagnants seulement
Warren Zaïre-Emery
Le PSG a bien recruté un milieu de terrain à plusieurs dizaines de millions d'euros cette saison en la personne de Manuel Ugarte, par ailleurs en train de monter en puissance, mais le meilleur joueur de l'entrejeu a bel et bien été le plus jeune. Zaïre-emery a même été le meilleur joueur de la tournée tout court et ce n'est pas un hasard si il a enchaîné les titularisations tout au long de celle-ci. Qu'il s'agisse d'attaquer ou de défendre, il a toujours répondu présent et apparaît même à cet instant comme le milieu numéro 1 du PSG.
Lucas Hernandez
Arrivée avec le plus gros CV de l'intersaison mais avec un genou qui inspirait quelques inquiétudes, Lucas Hernandez n'a pas mis bien longtemps à répondre aux interrogations et le constat est très positif. Que ce soit à gauche ou dans l'axe, le français montre déjà toute sa solidité et son caractère dans les duels. Mieux, sa combativité permanente semble un peu rejaillir sur certains de ses partenaires, ce qui n'est pourtant pas gagné au départ. Sa polyvalence semble même lui assurer une place de titulaire sans aucun effort. Dans un autre style mais un ton en dessous malgré tout, Skriniar a montré des côtés positifs également.
Neymar
Dur de trouver une réelle satisfaction du côté de l'attaque et Neymar est, quelque part, un gagnant par défaut de cette tournée. S'il a peu joué en raison d'un retard physique inhérent à son opération, il n'a vu strictement aucun de ses concurrents marquer des points. Pire, il a fait en un match, certes contre le nullissime Jeonbuk, autant de stats que tous les autres attaquants sur la présaison. Avec deux buts et une passe décisive également, Ekitike fait d'ailleurs partie des rares éléments offensifs qui se sont mis en évidence. Mais sa direction souhaite toujours s'en séparer...
Quatre perdants au milieu de beaucoup de neutres
Marquinhos
Le Brésilien n'a nullement perdu son brassard de capitaine mais il n'a en revanche pas plus retrouvé son niveau. Jusque-là, son temps de jeu reste important mais il se retrouve de plus en plus régulièrement à jouer sur le côté droit, comme si d'autres lui étaient passés devant dans l'axe, notamment Skriniar. En cinq matches, il apparaît déjà pratiquement comme le N°3 de l'axe derrière les deux recrues. Dans cette catégorie des déceptions de l'an passé qui ne se sont pas vraiment montrés à leur avantage cette saison non plus, dur de ne pas citer Carlos Soler, toujours aussi neutre.
Juan Bernat
Le sélectionneur Luis Enrique ne l'avait jamais convoqué avec l'Espagne, même lorsque Bernat était un bon élément du Paris Saint-Germain de Tuchel, et l'entraîneur ne semble pas plus lui faire confiance maintenant qu'il est son coach au quotidien. Preuve du déclassement assez important de l'ancien joueur du Bayern, même un Layvin Kurzawa qui était promis au loft a joué beaucoup plus que lui. Sur les derniers matchs, c'est le tout jeune Sérif Nhaga, zéro minute en professionnel, qui lui a été préféré. Si le PSG voulait montrer la porte de sortie à Bernat, il ne s'y prendrait pas autrement.
Ismaël Gharbi
À l'exception de la comète Zaïre-Emery qu'on ne peut même plus compter parmi les jeunes alors que c'est pourtant l'un des plus juvéniles, les jeunes Parisiens ont peu brillé lors de cette préparation d'avant-saison. Bénéficiant du plus gros temps de jeu parmi les jeunes, Ismaël Gharbi a aussi été l'un des plus décevants, même s'il a rarement joué à son poste préférentiel côté gauche. Peu efficace sur ce flanc contre Le Havre, il a ensuite été baladé de droite à gauche et n'a jamais su tirer son épingle du jeu. Moins annoncé, Noha Lemina a par exemple su faire beaucoup plus avec un temps de jeu pourtant inférieur.
Luis Enrique
Il n'est pas question de placer Enrique dans les perdants de la tournée par rapport à ses choix tactiques ou ses premières options dans son approche globale. Bien sûr, ses principes de jeu auraient pu infuser plus rapidement chez ses troupes et le dernier match amical est le plus mauvais d'un point de vue collectif, ce qui est rarement bon signe. Mais si l'entraîneur parisien est l'un des perdants, c'est parce qu'il aura pu voir de près à quel point son effectif a fortement besoin de renforts au milieu de terrain et surtout en attaque.
Celui qui a annoncé sans trembler des ambitions européennes lors de sa présentation a dû fortement déchanter depuis lorsqu'il a constaté le niveau des joueurs offensifs à disposition. Entre la méforme des uns et le niveau globalement insuffisant des autres, l'entraîneur n'a pas sous la main un effectif de niveau de Champions League et les cinq matchs produits l'ont très fortement confirmé. Heureusement pour lui, le mercato n'est pas terminé...
