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Meunier : «Le coach a poussé un peu pour m’avoir»

Publié le lundi 19 septembre 2016 à 19:06 par Philippe Goguet
L'arrière droit du PSG Thomas Meunier était dimanche soir l'invité de l'émission belge Complètement Foot sur la RTBF. Il s'est très longuement confié, sur tous les sujets.

Unai Emery, son nouveau coach

«Par rapport à Laurent Blanc, je ne sais pas vraiment comparer, mais mes coéquipiers m’ont dit qu’il y avait une sacrée différence.»

«Il n’y a pas beaucoup de différence par rapport à Michel Preud’homme en réalité. C’est quelqu’un qui met beaucoup la tactique en avant, beaucoup d’analyse vidéo que ce soit de notre adversaire ou de notre jeu. A l’entrainement on a pas mal de sessions qui ne sont presque que tactiques que ce soit sur les phases arrêtées offensives, défensives, les reconversions... Unai Emery est assez méticuleux à ce niveau-là. Pour le reste on voit que c’est quelqu’un de très sérieux, très professionnel. Par rapport à Laurent Blanc, je ne sais pas vraiment comparer, mais mes coéquipiers m’ont dit qu’il y avait une sacrée différence.»

Son acclimatation au vestiaire du PSG

«Je dois bien dire qu’il n’y en a pas beaucoup qui me connaissaient. »

«Je suis arrivé en plein stage. Donc les premiers jours, comme dans tout nouvel environnement, tu te poses des questions sur la personnalité des gens, comment va se passer l’intégration... La meilleure chose à faire, c’est de ne pas penser à cette différence de carrière, de salaire ou quoi ou qu'est-ce et de tout simplement penser à soi-même et faire de son mieux pour pouvoir s’intégrer que ce soit footballistiquement ou socialement et pas trop oser de comparaison sinon tu peux vraiment réfléchir de trop. Il faut rester soi-même et essayer de montrer que carrière à Barcelone ou au Club de Bruges, j’ai ma chance comme les autres [...] Les joueurs savent que je suis en équipe nationale mais pour le reste... Je dois bien dire qu’il n’y en a pas beaucoup qui me connaissaient. Ils avaient vaguement entendu parler de moi, mais j’étais plus un inconnu que quelqu’un de réputé, c’est certain ! Donc non, l’intégration s’est passée plutôt par rapport à ma personnalité et au fait que je sois devenu un des leurs.»

Son rôle de réserviste à Paris : 

«Moi je travaille à l’entrainement, je fais de mon mieux et il sait qu’il peut compter sur moi. Et moi je sais qu’il apprécie le travail que je fournis pendant la semaine»

«L’avantage pour moi c’est que le coach a poussé un peu pour m’avoir. On en a déjà parlé et il m’a dit que déjà à Séville, il avait été très intéressé. Maintenant financièrement ce n’était pas les mêmes moyens. Maintenant ma situation à Paris est différente. A Bruges, j’avais l’habitude de tout jouer, ici je dois un peu prendre mon mal en patience. L’avantage c’est que le coach sait mettre les joueurs en confiance quand il estime que ceux-ci le méritent, et je fais partie de ces joueurs-là. Moi je travaille à l’entrainement, je fais de mon mieux et il sait qu’il peut compter sur moi. Et moi je sais qu’il apprécie le travail que je fournis pendant la semaine et quand c’est un peu moins évident pour Serge (Aurier, sujet à quelques blessures), je sais que je peux recevoir ma chance. Le coach me fait entièrement confiance, et il croit en mes qualités. Parfois c’est un peu compliqué d’être sur le banc et de prendre son mal en patience, mais pour le reste... je ne m’attendais déjà pas à recevoir autant de temps de jeu en si peu de temps, donc comme ça se passe actuellement, c’est parfait ! »

Ses choix de carrière, et le fait de grimper les échelons petit à petit :

«Je suis allé à Paris, et si ça ne fonctionne pas, les clubs qui me voudront resteront quand même des clubs d’un certain niveau.»

«Petit à petit ? Je pense que j’aurais pu être encore beaucoup plus prudent. On m’a souvent reproché d’avoir choisi Bruges plutôt que d’aller à Zulte ou à Courtrai. Maintenant on m’a aussi reproché d’aller à Paris en disant que c’était trop grand en sortant du championnat de Belgique. Est-ce que j’ai mis la barre trop haut ? On ne le saura que plus tard, mais j’ai toujours eu confiance en mes capacités et je me suis toujours dit que je n’avais rien à perdre. Donc je suis allé à Paris, et si ça ne fonctionne pas, les clubs qui me voudront resteront quand même des clubs d’un certain niveau. Tandis qu’en choisissant la prudence, si ça ne fonctionne pas, à ce moment-là ça devient beaucoup plus compliqué. Moi je me suis toujours dit que je n’avais rien à perdre et que ce soit Paris, Chelsea ou le Real Madrid, je serais allé dans le plus grand club possible.»

La pression liée à la Champions League au PSG :

«La pression est omniprésente à Paris, que ce soit en championnat ou ailleurs. Pression médiatique, pression des supporters... C’est un club qui brasse assez de monde et tout le monde en est bien conscient. Dès qu’on joue un match, la France entière suit le PSG. Sur la Champions League, je pense que les supporters ont envie de nouveauté après trois années assez fastes au niveau des trophées avec le championnat, la Coupe de la Ligue, la Coupe de France. Tout le monde attend qu’on fasse quelque chose de supplémentaire avec la Champions League, maintenant de là à la gagner, je pense que la plupart des supporters sont quand même conscients que ça va être très difficile mais ils sont optimistes et ils ont vraiment faim de Coupe d’Europe, et que le PSG soit reconnu à sa juste valeur au niveau européen.»

Les réseaux sociaux :

«Sur mon dernier tweet sur Saint-Étienne, je me suis fait pas mal insulter et c’était assez comique à voir.»

«Ce que j’aime sur Twitter c’est l’ouverture et la disponibilité. Quand des supporters veulent te contacter, te poser des questions, que ce soit sur Instagram, Facebook ou autre, ce sont toujours des messages privés qui sont filtrés. Ici par exemple, il y a des gens qui gèrent mes medias et ce n’est pas toujours évident par rapport à Twitter où c’est beaucoup plus libre, parfois trop même. Ce qu’on y dit ne conviendra jamais à 100% mais de manière générale, si tu veux insulter quelqu’un sur Twitter, personne ne t’en empêchera. C’est devenu trop facile de donner son avis, que ce soit pertinent ou pas. La critique facile, c’est parfois le problème parce que tout le monde est présent sur Twitter. Mais bon, ça fait partie du jeu et tout le monde a le droit de dire ce qu’il pense. Sur mon dernier tweet sur Saint-Étienne, je me suis fait pas mal insulter et c’était assez comique à voir. Maintenant les joueurs défendent leurs couleurs et dans le sens inverse ce serait la même chose. Maintenant c’est aussi le problème avec la société d’aujourd’hui. Tout est remis en question tout le temps, tout est critiquable et le pessimisme général prône un peu et c’est ce qui est triste.»

La version intégrale de 20 minutes est disponible ici.


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