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Al-Khelaïfi : «De gros changements vont arriver»

Publié le vendredi 3 juin 2016 à 8:59 par Philippe Goguet
Dans un long entretien au Parisien, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi a promis de gros changements. Laurent Blanc est notamment visé.

La saison du PSG est finie et le président parisien Nasser Al-Khelaïfi a fait le bilan dans les colonnes du journal Le Parisien. Il n'est pas bon aux yeux du dirigeant qatari et celui-ci estime qu'il est grand temps de changer des choses. Laurent Blanc paraît soudainement très menacé.

City, un échec pas accepté

D'entrée, le président annonce la couleur : «Honnêtement, je crois qu’on a échoué cette saison malgré de nouveaux trophées au niveau national. On n’a pas atteint notre objectif européen, donc c’est une mauvaise saison. Je suis là depuis cinq ans et c’est la première fois qu’on a ce sentiment d’échec. Ce n’est pas simplement le fait d’avoir perdu en quart de finale de la Ligue des champions qui me fait dire ça, c’est la manière dont ça s’est passé. Je suis très déçu

«Cette élimination est le pire moment depuis que je suis à Paris. C’est encore très difficile à accepter.»

Et le match face à City a laissé des traces : «Nous n’étions pas prêts mentalement et nous sommes tous responsables, moi le premier. Je n’ai pas ressenti de pression avant les matchs face à Manchester City. C’était complètement différent avant Chelsea : les joueurs étaient nerveux, ils avaient faim, ils étaient prêts. Je n’ai pas retrouvé ça face à Manchester. Cette élimination est le pire moment depuis que je suis à Paris. C’est encore très difficile à accepter.» Le 3-5-2 de Blanc ? «Il m’a expliqué et ça restera entre nous. Il a pris ses responsabilités.»

Le temps d'un nouveau cycle

Avec une approche pareille, Blanc paraît largement en danger mais Al-Khelaïfi botte en touche : «Je le soutiens depuis trois ans. Maintenant, il faut penser à ce que nous ferons la saison prochaine pour construire un groupe plus fort au niveau européen. Je le répète, c’est la première fois que nous échouons et je dois me poser les bonnes questions. Dois-je changer ma façon de diriger ? Dois-je changer les gens ? Dois-je changer de système ? Dois-je changer les joueurs ? Je réfléchis et de gros changements pourraient arriver.»

«De gros changements vont arriver, un nouveau cycle va commencer, vous verrez. En tout cas, si on continue comme ça à tous les niveaux, on ne va pas y arriver.»

S'il n'en dit pas plus, Al-Khelaïfi précise : «Ce ne sera pas facile pour tout le monde mais c’est le moment de changer. Après cinq ans, il faut relancer un nouveau cycle. Nous rêvons grand, je le dis depuis mon arrivée, nous voulons gagner la Ligue des champions et je n’abandonnerai pas. Je suis confiant : un jour on descendra les Champs-Elysées avec ce trophée. Mais, pour y arriver, il faut changer certaines choses. [...] Je ne parlerai pas aujourd’hui de cas particulier. De gros changements vont arriver, un nouveau cycle va commencer, vous verrez. En tout cas, si on continue comme ça à tous les niveaux, on ne va pas y arriver.»

«Deux heures avant le match retour à Manchester, je savais qu’on allait perdre.

Après avoir écarté la piste d'un retour de Leonardo («pour le moment, il ne fait pas partie du projet »), le président revient sur Blanc et la charge est violente : «Deux heures avant le match retour à Manchester, je savais qu’on allait perdre. Je ne sentais pas les joueurs et je l’ai dit à un membre du staff. Ils n’étaient pas prêts au combat. On a perdu avant de jouer. A qui la faute ? Cela ne doit plus se reproduire. Encore une fois, je ne veux pas parler d’un cas en particulier. Je fais juste un constat et j’analyse les résultats et les compétences de tous : les joueurs, le coach, le management. Il faut des évolutions.»

L'exemple de l'Atlético

«On a besoin de joueurs qui mangent le gazon, prêts à mourir pour le club et pour ce maillot.»

Le président parisien parle ensuite de la finale de C1 de Milan à laquelle il avoue ne pas avoir voulu assister («Pour moi, on aurait dû jouer cette finale, je n’ai toujours pas digéré l’élimination ; alors c’était impossible d’être dans la tribune de San Siro»), il rend hommage à l'Atlético et ses joueurs : «Ils ont toujours beaucoup de motivation, ils méritent d’être allés en finale. C’est la deuxième fois en trois ans et ce n’est pas un hasard.» Et l'hommage prend même la forme d'une volonté de voir le même état d'esprit à Paris : «On a besoin de joueurs qui mangent le gazon, prêts à mourir pour le club et pour ce maillot.»

Si le président parisien refuse de cibler seulement Blanc à plusieurs reprises et affirme qu'il «protège les gens qui travaillent autour de [lui] », l'entraîneur parisien apparaît réellement en très grand danger à l'issue de l'entretien. L'échec de City n'a pas été digéré et le comportement de l'Atlético érigé en exemple laisse fortement à penser que l'homme fort du PSG n'a pas commencé à discuter avec Diego Simeone par hasard.

NB : Propos recueillis par Le Parisien.


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