Après la claque de Barcelone, le président du PSG Nasser Al-Khelaïfi s'est confié au journal Le Parisien et il a tenté de remobiliser ses troupes sur la fin de la saison à venir.
Le PSG vise très clairement la Ligue des Champions depuis l'arrivée du Qatar comme actionnaire principal et la déconvenue de Barcelone mercredi soir marque un point d'arrêt important pour le projet parisien, ridiculisé devant la planète entière. Dans Le Parisien, le président Nasser Al-Khelaïfi a tenté de remobiliser le club en vue de la fin de saison.
Trois jours après l'échec, celui qui avoue «un mélange de tristesse et de colère » se place vite dans le futur comme il l'explique : «Aujourd’hui, il faut faire preuve de solidarité dans ces moments difficiles. Le sport peut procurer de grandes émotions collectives positives comme négatives. Nous préférons tous les grandes victoires mais, quand vient le temps d’un échec, nous devons savoir nous comporter avec maturité, humilité et force de caractère. Il y a une part d’irrationnel dans ce qu’il s’est passé à Barcelone mais avons déjà commencé d’analyser les raisons de cette élimination.»
Après avoir rassuré quant à l'investissement et la pérénnité du projet, Al-Khelaïfi place l'intégralité du club comme responsable du naufrage catalan («Chacun a sa part de responsabilité, moi en tant que président, les dirigeants du secteur sportif, le coach et bien sûr les joueurs.») et rappelle surtout à tous que la saison n'est pas finie : «Nous avons maintenant devant nous des objectifs importants. Tout le monde doit être désormais tourné vers ces échéances.»
Alors que des changements sont forcément attendus après l'échec de Barcelone, il coupe court à cette idée et remobilise sur l'instant présent : «Un club de football ne se nourrit pas de changements permanents. La force d’un grand club, c’est de garder la tête froide et une unité dans les moments difficiles. Nous sommes loin de penser aujourd’hui en termes de changements. Nous pensons plutôt à la nécessité de relever la tête et de gagner les trophées que nous pouvons encore soulever d’ici à la fin de la saison. Une défaite ne va pas nous empêcher de rester ambitieux. La vie du PSG va continuer et nous allons redoubler d’efforts pour redonner de la joie et de la fierté à tous ceux qui nous aiment.»
Dans cette quête d'une fin de saison réussie, le président parisien va aussi venir au soutien de Thiago Silva, le capitaine pointé du doigt : «Vous savez à quel point je défends mes joueurs. Il n’y a aucune raison de focaliser sur Thiago ou sur un autre joueur après Barcelone. Ce match a été une faillite collective, un point c’est tout. Les joueurs sont les premiers déçus. Avec nos supporteurs, nous souffrons tous de cette élimination. Mais nous avons tous maintenant le devoir de réagir et de gagner dès dimanche à Lorient. Sans Ligue des champions, le printemps sera un peu long sans doute, mais nous serons toujours fiers de nous battre pour des titres nationaux. La lutte pour le titre cette année prouve d’ailleurs à quel point notre Championnat est monté en qualité.»
Il y a un peu moins d'un an, lors de sa fameuse interview de juin 2016, le président parisien déclarait la saison ratée malgré le quadruplé national réussi par les troupes de Laurent Blanc, le coach viré quelques jours plus tard. Alors que le technicien français puis son successeur Unai Emery ont de leur côté toujours valorisé les compétitions nationales, il semblerait que le président ait, lui aussi, décidé de ne plus galvauder le pain quotidien du PSG, désormais bien loin des sommets européens. Reste désormais à savoir s'il s'agit d'un simple mouvement lié à la situation actuelle ou le fruit d'une politique moins centrée sur une ambition européenne.
