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Après Bayern/PSG, Emery insiste sur le contexte général et repousse les doutes

Publié le vendredi 8 décembre 2017 à 21:46 par Philippe Goguet
La première apparition médiatique d'Unai Emery après Bayern/PSG était attendue et l'entraîneur parisien a fait face à la presse ce vendredi. Forcément interrogé sur l'énorme déception bavaroise, il a rappelé que le début de saison dans son ensemble était très bon. Quant à d'éventuels doutes nés des deux récentes contre-performances, il les a repoussés loin.

Trois jours après un Bayern/PSG (3-1) perdu d'une façon que peu avaient vu venir, l'entraîneur parisien Unai Emery était de retour face à la presse. En cette veille de PSG/Lille, le match de championnat n'a pas vraiment intéressé les journalistes présents et c'est bien la défaite de Munich qui a été au coeur des débats. Interrogé sur les failles constatées et les choix qu'il a effectués, l'entraîneur du PSG ne va finalement en justifier que très peu, voire même qu'un seul.

Durant la rencontre, Emery n'a fait qu'un seul changement, l'entrée de Lo Celso pour Draxler à la 91e minute. Interrogé sur son choix de ne pas utiliser Pastore, il va se justifier : «En deuxième mi-temps, l'équipe était bien. Quand nous sommes revenus à 2-1, l'équipe a maintenu le niveau et était près du 2-2. Je regardais physiquement, vu que Pastore peut entrer en attaque à la place de Kylian, Edi et Neymar, mais les trois étaient bien dans le match. Il peut aussi entrer comme milieu mais les trois étaient aussi bien. J'ai fait le dernier changement avec Giovani qui remplace Julian mais c'est parce que c'est plus un milieu. Pastore est bon pour nous car il peut jouer à différents postes mais cela dépend un peu du match et du moment.»

Le parcours au complet plutôt que la défaite de Munich

«D'exceptionnel, le bilan est passé à très bien»

Ce sera la seule réelle explication donnée par Emery sur la défaite. Interrogée sur une éventuelle autocritique de sa part, il va surtout défendre son bilan. Et ceci très longuement : «Nous avons d'abord analysé la régularité au cours de la Champions League sur les six matches. C'est vrai que nous avons fait un chemin exceptionnel lors des 5 premiers matches. Mais pour avoir le plein (de points), il y avait aussi le match de Munich. Une fois ceci dit, l'objectif était d'être premier dans un groupe où nous avons fait un large écart avec Anderlecht et le Celtic. Nous aussi fait une différence sur le Bayern dans les deux matches. Si c'était un éliminatoire, c'était nous qui passions. La régularité lors des six matches nous met en tête. D'exceptionnel, le bilan est passé à très bien, c'est l'analyse globale et nous en sommes contents car c'est l'objectif.»

«J'ai vu beaucoup de choses positives, plus que des négatives»

Après avoir mis en avant ce bilan global, il va toutefois revenir légèrement sur la défaite face au Bayern : «Le match de Munich c'est un contexte individuel et la première analyse était beaucoup sur le résultat. Quand tu l'analyses après, j'ai vu beaucoup de choses positives, plus que des négatives, et cela a donné à l'équipe des choses que nous pouvons améliorer dans le présent et le futur. Mais face à une équipe comme le Bayern qui a joué 10 finales de Ligue des Champions et en a gagné 5, une équipe qui est dans le top 4 des favoris de la compétition, nous avons fini 1er de ce groupe. Nous avons parlé en interne d'en être contents et nous le sommes.» 

«Nous avons moins maîtrisé le match avec notre habituelle personnalité ici qu'à Munich. Mais le résultat était meilleur ici.»

Après ce premier petit retour sur la partie noyé au milieu d'autres arguments, il va y revenir : «Concernant l'analyse du match, les 90 minutes, la première mi-temps est un résultat avec beaucoup d'efficacité de leur part, une efficacité que nous n'avons pas eue. Les choses se sont améliorées après parce que nous avons marqué un but et que nous avons continué à avoir des occasions mais le match est fini avec le 3-1. Nous n'avions plus la possibilité de gagner là-bas alors que c'était le premier objectif mais on devait conserver la première place, ce qui était le plus important. Mais si tu prends l'analyse des deux matches contre le Bayern : nous avons moins maîtrisé le match avec notre habituelle personnalité ici qu'à Munich. Mais le résultat était meilleur ici.»

«Le contexte général est que nous sommes bien.»

Et une nouvelle fois, l'entraîneur parisien va se protéger en rappelant son bilan global : «Après les deux matches, j'ai fait une première analyse avec mon staff et nous sommes contents. Nous sommes optimistes. Je le suis à tout moment mais aujourd'hui plus vu comment nous avons fini cette phase de la Ligue des Champions. Lundi, nous serons premiers et attentifs au tirage des huitièmes. Après, les choses vont continuer et j'ai demandé aux joueurs dans le groupe de maintenir ce niveau. Lors des 23 premiers matches de la saison, c'est exceptionnel avec 19 victoires, 2 nuls et 2 défaites. C'est vrai que ce sont les deux derniers matches mais c'est le moment de faire l'analyse et dire qu'on n'est pas très bien aujourd'hui. Mais l'analyse globale est positive alors que nous sommes dans un contexte pas bon où nous venons de perdre deux matches. Mais le contexte général est que nous sommes bien.»

La défense défendue de la même façon :

En Bavière, c'est notamment la défense qui a cédé et le coach du PSG est interrogé sur ce point. Il va alors défendre son groupe : «Tout d'abord, quand nous marquons un but, c'est aussi le gardien qui est le premier à vouloir aider à marquer. Et quand nous encaissons un but, ce n'est pas pour le gardien ou la défense, c'est aussi pour les attaquants. Ils ont aussi besoin de sentir que c'est important. Et ce aussi bien pour le gardien qui encaisse que l'attaquant qui marque.»

«Notre défense est l'une des meilleures d'Europe.»

Là encore, il va ressortir l'argument du bilan général : «Notre défense est, maintenant, l'une des meilleures d'Europe. Ce sont aussi les statistiques. Si tu t'arrêtes seulement à un match, tu peux dire non. Si tu en choisis deux sur les 23 officiels, tu peux aussi dire non. Mais tu peux aussi dire ça de l'attaque en prenant deux matches où on n'avons pas marqué ou eu autant d'occasions que d'habitude. Par exemple à Strasbourg ou contre Troyes dernièrement où nous n'avons pas eu l'efficacité que cette équipe peut avoir. C'est pour ça que c'est plus important de prendre l'analyse générale plutôt qu'un moment concret. J'ai confiance et mon discours a été que nos joueurs défensifs sont les meilleurs d'Europe.»

Les doutes repoussés

La thèse peut faire sourire vu à quel point les défenseurs parisiens ont été en difficulté mardi soir, à un point que peu avaient imaginé. Unai Emery est donc interrogé sur les doutes qui pourraient l'habiter après ce retour sur terre. Le coach espagnol se montre alors très tranchant sur sa réponse : «Des doutes ? Jamais. Jamais de doutes sur l'équipe ou les joueurs, sur comment ils se sentent, comment ils sont. Je n'ai jamais douté quand nous avons gagné beaucoup de matches et pas plus quand nous avons perdu deux matches. Parce que j'ai analysé le contexte général. Comment laisser entrer le doute alors que nous sommes en tête du championnat avec 9 points d'avance ? Comment laisser entrer le doute alors que nous sommes en tête de la phase de poules de Ligue des Champions ? Laisser entrer le doute après un match ? Non. Un match, c'est un contexte.»

Il finit son intervention en donnant sa façon de gérer les bonnes et les mauvaises passes : «Quand je gagne, je fais beaucoup d'auto-critique pour améliorer les choses et être tranquille quand de mauvais moments arriveront. Mais quand nous perdons, je maintiens le calme, l'équilibre et je transmets ça.» 


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