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Après les retards, Emery à la recherche de «normalité»

Publié le vendredi 12 janvier 2018 à 18:55 par Philippe Goguet
Présent face à la presse ce vendredi, Unai Emery n'a pratiquement parlé que de Pastore et Cavani. Dans son discours, le coach parisien a répété son envie de se concentrer sur le matches tout en tentant de faire passer la situation actuelle pour quelque chose de normal.

Alors que le PSG s'est plongé pratiquement tout seul dans une situation fort peu confortable, Thiago Silva blamant par voie de presse ses deux partenaires en retard avant que l'un des deux ne lui réponde de façon virulente via un autre média, les décideurs parisiens avaient décidé de calmer les choses ce vendredi. Une petite heure avant la conférence de presse du jour d'Unai Emery, c'est ainsi le très discret Antero Henrique qui faisait comprendre à la presse que l'heure était au travail, plus aux polémiques inutiles ni aux déclarations inappropriées. Face aux médias, Emery a lui aussi tenté d'arrondir les angles.

Thiago Silva et ses propos normaux

Face à une presse très en forme, il a immédiatement été question de Thiago Silva et de sa sortie médiatique précédente, le journaliste de L'Equipe présent allant même jusqu'à demander si le Brésilien pouvait rester capitaine. Le numéro d'Emery va alors commencer : «Je suis content avec tous les joueurs. Le rôle qu'ils ont dans le groupe est celui qu'ils ont mérité. Nous continuons ensemble, avec le club, la direction sportive, le staff et les joueurs et je suis content du rôle que tous les joueurs ont dans le groupe.» 

«Les joueurs parlent librement des choses qui se passent dans le groupe. C'est pour moi la normalité.»

Immédiatement relancé sur les propos du capitaine parisien fustigeant les deux retardataires, Emery va alors expliquer que ces paroles ne l'ont pas choqué : «Après les matches, les joueurs sortent pour parler avec les journalistes de l'actualité du moment, surtout du match, mais les joueurs parlent librement des choses qui se passent dans le groupe. C'est pour moi la normalité, il faut continuer le travail, être positif et être ensemble face aux choses qui se passent dans notre chemin pour continuer à s'améliorer petit à petit.»

«Vu ce qu'il s'est passé, nous parlons en interne pour améliorer ou pour avoir de la normalité.»

Lancé sur ce que la presse a interprété comme une rupture au sein du groupe, le coach va protéger le capitaine et ses autres joueurs : «Il a dit ce qu'il sentait à ce moment. Mais dans le groupe, vu les choses qui se passent, nous parlons beaucoup avec la direction sportive et nous voulons maintenir la tranquillité, d'abord à l'intérieur puis à l'extérieur. Vu ce qu'il s'est passé, nous parlons en interne pour améliorer ou pour avoir de la normalité. Pour moi et pour le gorupe, le plus important sont les matches, celui de mercredi que nous avons gagné ou celui de dimanche que nous préparons.» 

Se recentrer sur le terrain

La priorité donnée au terrain est répétée quelques instants plus tard : «Des choses, comme par exemple les deux joueurs qui arrivent en retard, c'est 10% des choses qui arrivent à l'équipe. Le plus important c'est qu'ils récupèrent les jours où ils n'ont pas été avec le groupe et, quand ce sera fait, ils travailleront pour être sur le terrain et aider l'équipe. Dans le groupe pour Nantes ? Comme j'ai dit, (cette absence) sont les 10%et les 90% restants, ce sont la préparation du match à Nantes avec tous les joueurs.» Depuis, Pastore s'est entraîné à part quand Cavani était avec le groupe, signe d'un possible retour dès ce week-end. 

«Le groupe reste le groupe, il est supérieur aux choses individuelles.»

Alors que l'affaire a largement dépassé le cadre sportif, Emery va toutefois continuer à la dédramatiser : «C'est normal. Toutes les choses qu'il se passe dans le groupe, toutes les grandes performances du PSG, c'est aujourd'hui au centre de tout le monde, avec l'équipe et les joueurs qui sont dans l'effectif. Nous voulons tous être positif, rigoler, mais il peut aussi se passer des choses négatives qui sortent à l'extérieur. Mais c'est la normalité. A l'intérieur, je vais aussi parler avec le staff, le directeur sportif ou le groupe pour être ensemble. C'est un groupe qui est ensemble, ils sont 22 à 25 joueurs, avec des choses individuelles, mais le groupe reste le groupe, il est supérieur aux choses individuelles.»

Les déstabilisateurs de l'extérieur

A un mois de Real Madrid/PSG, le club parisien s'est toutefois offert une petite crise largement évitable. Pour autant, le coach parisien nie complètement que cela puisse déstabiliser ses troupes, ou presque : «Le groupe est fort, très concentré : sur les deux matches de Coupe, sur celui de dimanche, sur toute la préparation des dates importantes comme celle contre le Real Madrid. Les joueurs sont intelligents, le club a plus d'expérience, j'ai aussi de l'expérience et je sais qu'à l'extérieur il peut y avoir quelqu'un, qui a des intérêts contre nous, qui peut nous déstabiliser.»

«Nous savons bien quel est notre chemin, qui veut nous déstabiliser»

Inattendu, ce passage sur les ennemis de l'extérieur est illustré par le technicien : «Par exemple aujourd'hui, dans le premier journal sportif d'Espagne, le titre est pour dire que Neymar va au Real Madrid. Mais ce sont des choses qui ne nous perturbent pas, que ce soit les joueurs, le club ou le staff. Nous savons bien quel est notre chemin, qui veut nous déstabiliser, mais nous sommes forts. Par rapport à toutes les nouvelles qui viennent de l'extérieur, nous nous protégeons bien. C'est vrai qu'à l'intérieur, il peut y avoir les petites choses qui se sont passées après les vacances, mais ce sont les 10 % et on va retrouver la normalité.» Relancé sur une éventuelle discussion avec les principaux acteurs des soucis en cours, Emery va alors glisser un petit tacle, l'air de rien : «Je parle à tous les joueurs des choses de tous les jours et, avec de la communication, tout est très facile. Ou plus facile.»

Les questions se multiplient et l'entraîneur s'irrite, à l'image d'une demande sur l'avenir de Pastore à laquelle il ne répond pas vraiment : «Je veux gagner le match de dimanche à Nantes et le préparer avec les joueurs qui sont prêts. Je vis au présent, avec le groupe, le collectif, et dans l'intérêt collectif. Ce que je pense de lui, je lui ai dit et je vous l'ai dit en conférence de presse (NDLR : il veut le garder). Mais je pense aujourd'hui au match de dimanche. Et pour le mercato, il faut demander à Antero. Mais mon obligation, ma responsabilité, c'est de préparer le match avec les joueurs et de travailler. Concernant le futur ou les choses individuelles, je suis très content de tous les joueurs.»

La communication interne mise en valeur

Durant ces derniers jours, la question de la communication s'est posée au PSG alors que les couacs ont été nombreux et l'entraîneur parisien est interrogé sur sa relation avec les autres dirigeants : «Nous parlons beaucoup entre nous, avec le président, avec Antero et les joueurs. Cette communication est très importante dans un club comme le PSG qui, petit à petit, continue de grandir beaucoup. Et quand on grandit beaucoup, il y a beaucoup d'informations ou d'intérêts qui viennent de l'extérieur. Et à l'intérieur, nous avons besoin de beaucoup parler pour que la performance sur le terrain soit meilleure.»

L'été dernier, des grosses rumeurs avaient couru concernant la viabilité du duo Henrique/Emery, le premier souhaitant remplacer le second par un homme à lui. L'entraîneur décrit donc le fonctionnement actuel du bînome : «Je suis très content avec Antero et nous travaillons ensemble pour prendre des décisions et faire la différence mais j'ai aussi mon obligation de bien préparer les matches et les joueurs. Toute ma concentration est sur le match qui arrive pendant qu'Antero s'occupe de la gestion du club, auprès du staff et des joueurs, mais aussi du mercato avec des joueurs qui peuvent sortir ou entrer.» Le fonctionnement normal d'un club qui aimerait bien l'être en quelque sorte...


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