Areola : « Je suis dans l’inconnu »

Alphonse Areola a accordé un long entretien à FIFA.com durant lequel il a abordé son début de carrière, marqué notamment par sa Coupe du Monde U20 remportée en Turquie. L'homme a depuis fait son chemin, en L2 puis en L1, et il se retrouve désormais à un moment important de sa carrière.

La Coupe du Monde U20 :

En 2013, quand la France a remporté le mondial U20 aux penalties, le gardien parisien Alphonse Areola s’illustre particulièrement lors de la finale avec deux tirs aux buts arrêtés : « Un héros ? Je ne sais pas… J’ai en tout cas le sentiment d’avoir fait un gros truc, d’avoir accompli un bel exploit : sortir deux penalties comme ça, en finale, après un match plein… On se sent fort après ça ! Mais cela reste un travail collectif. Les penalties, il faut savoir les arrêter, mais il faut aussi les mettre ! Et puis, une séance de tirs au but, c’est toujours un peu la loterie. Et ce jour-là, j’ai gagné le gros lot ! »

Il revient d’ailleurs sur les changements qu’ont impliqués cette victoire : « Honnêtement, ça a changé ma vie ! On acquiert un autre statut. On est tout de suite davantage médiatisé, on passe soudainement moins inaperçu dans la rue. Et surtout, ça ouvre des portes… »

Lens puis Bastia :

Prêté à Lens pour une saison, il est élu meilleur gardien de L2 et apprécie : « C’est exactement la progression que je souhaitais. Après cette Coupe du Monde, l’objectif était de gravir les étapes une à une, sans vouloir les griller. C’est ce que j’ai fait. »

Cette saison est dans la continuité à Bastia, Areola a progressé et découvert réellement la L1 tout au long de sa saison en Corse avec 34 titularisations dans le but bastiais. Le jeune homme de 22 ans est également devenu un père de famille : « C’est arrivé le 5 mai dernier. Un sacre en Coupe du Monde change la vie, mais on peut dire que ça aussi ! Ça donne des ailes ! Je n’ai malheureusement pas l’opportunité de partager le quotidien de ma femme et de ma fille, restées à Paris, mais j’y monte dès que l’occasion se présente pour profiter d’elles et de chaque moment. »

Paris et le futur :

Paris, il espère bien y revenir même s’il sait que c’est pour l’instant compliqué : « Je suis un enfant de Paris, j’ai toujours été supporteur du PSG. Quand j’ai signé à Paris, c’était un rêve qui devenait réalité. Pour l’instant, ce que je recherche en priorité, c’est du temps de jeu, mais bien sûr jouer au PSG reste parmi mes objectifs de carrière. » Tout comme l’équipe de France : « J’y pense, mais ça ne passera que par de bonnes performances, de la régularité, et donc du temps de jeu. »

Pour l’instant, l’avenir s’arrête à la saison prochaine et Areola avoue sans honte ne pas savoir de quoi son avenir sera fait : « Je suis dans l’inconnu. Mais ce qui m’importe, c’est de jouer, de pouvoir enchaîner les matches et ainsi favoriser ma progression. Le choix de ma future destination ne se fera qu’en fonction de cela. »

Selon nos informations, Saint-Etienne s’est renseigné sur lui en cas de départ de Ruffier et les Verts sont les plus avancés sur le dossier. Les Rennais sont également à l’affût si Costil venait à quitter la Bretagne et le gardien parisien ne devrait pas avoir de mal à trouver un point de chute, même dans des clubs de la première partie de tableau.