Aulas ne regrette «pas du tout» ses attaques envers le PSG

Si l'OL peine à gêner le PSG sur le terrain depuis l'arrivée du Qatar dans le club parisien, le président lyonnais Jean-Michel Aulas est un des grands poils à gratter du club de la capitale, l'attaquant régulièrement de façon plus ou moins douteuse. Ce dimanche, dans les colonnes de l'Equipe, il est revenu sur ses nombreuses attaques.

Aulas le bienfaiteur du football français

Sans se cacher, Aulas est revenu sur ses attaques des derniers mois et a avoué ne pas regretter : «Pas du tout. Je défends les clubs qui veulent exister dans un contexte d’équité économique. Ce que j’exprime, ce n’est pas pour faire mal au PSG, mais pour donner de la force au Championnat. Ce qu’ils font est positif, d’une certaine manière, vis-à-vis de l’extérieur, mais négatif en interne parce que qu’ils tuent toutes les possibilités pour les autres de pouvoir exister. [...] Si ce n'est pas moi qui le fais, qui va le faire ? Il faut être courageux et avoir réussi sur le terrain pour pouvoir, non pas s'opposer, mais explique qu'à moyen terme, ce n'est peut-être pas la meilleure solution.»

Il y a quelques semaines, Aulas avait notamment demandé qu'on vérifie si un état comme le Qatar avait le droit de financer un club, une demande finalement avortée, mais le président de l'OL explique qu'il n'est pas le seul à vouloir taquiner le PSG : «Il y a des gens à la Fédération et à la Ligue qui pensent que le PSG, avec les moyens dont il dispose, pourrait faire plus bénéficier les clubs français d’un certain nombre de transferts. Je vois aussi beaucoup de grands clubs européens avoir des partenaires qatariens, bénéficier d’aides sponsorisées. Peut-être qu’un certain nombre de clubs français pourraient aussi en bénéficier.»

Ses relations avec Al-Khelaïfi

Il évoque aussi ses relations avec Nasser Al-Khelaïfi : «Elles ont toujours été cordiales, voire amicales à un moment donné. Elles ont ensuite été un peu distantes, quand j'ai dénoncé le système qatarien dans le Championnat de France. Mais globalement, elles sont excellentes. Les oppositions résident dans le fait qu'il défend son club et moi un modèle différent du leur. J'ai lu qu'il y avait eu des empoignades au conseil d'administration de la Ligue. Ce n'est pas ça. Une ou deux fois, il a demandé que je sois plus modéré concernant mon expression. Je lui ai répondu qu'il y avait d'un côté des gens avec des moyens disproportionnés et de l'autre des clubs qui essaient de construire un modèle économique avec beaucoup de difficultés.»

Malgré sa volonté de s'inscrire dans un registre collectif pour justifier ses attaques, il va quand même légèrement tacler son alter ego parisien, Nasser Al-Khelaïfi : «En tant qu'homme, je l'apprécie beaucoup. Il est très gentil, très urbain, même si nous n'avons pas du tout les mêmes origines. Il a la chance d'être né et d'avoir vécu dans un système très particulier. Moi, il a fallu que je me fasse tout seul. [...] Ce n’est pas la jalousie qui me fait avancer. Dans la vie, je ne suis pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche. L’apport qatarien n’est pas que négatif. Il y a plein de choses positives. Mais il y en a aussi qui viennent perturber la régularité du Championnat ou des appels d’offres.»

NB : Propos recueillis par L'Equipe.