Aulas sur les quotas en L1 : «Pas dans l'intérêt du PSG»

Lundi, le journal Le Parisien révélait la possible mise en place de quotas de joueurs en Ligue 1, avec un nombre défini de joueurs formés en France et même issus de chaque club que les pensionnaires de l'élite devront respecter, à la manière de ce qui se fait en Ligue des Champions ou en Série A. Aujourd'hui, dans Le Point, le président de l'OL Jean-Michel Aulas confirme que la mesure est bien avancée (il annonce même qu'elle va aboutir à 100%) et vise directement le PSG.

L'homme fort de l'OL explique l'objectif de cette mesure : «Rentabiliser l'énorme investissement du football français qui a permis d'obliger toutes ses équipes professionnelles à se doter d'un centre de formation et empêcher les clubs étrangers de puiser systématiquement dans les centres de formation français. Inciter les clubs de Ligue 1 beaucoup plus riches que les autres à préférer ces centres de formation où les joueurs sont moins chers et réguler drastiquement cette spirale inflationniste qui fait qu'il y a un football à deux vitesses en France.»

«L'énorme masse salariale du Paris SG, pas loin de 300 millions d'euros par an, gêne les clubs français et fausse la concurrence dans le championnat.»

Bien évidemment, Aulas est pour cette mesure qu'il juge « juste et équitable, d'intérêt général, qui permet d'imposer les règles de fair-play financier à ceux qui ne les respectent pas, sans nommer quiconque ! » Mais il nomme vite un club en particulier : «C'est davantage une mesure d'intérêt général que d'intérêt particulier pour gêner tel ou tel club, même si elle permettrait de réguler l'énorme masse salariale du Paris SG, pas loin de 300 millions d'euros par an, qui gêne les clubs français et fausse la concurrence dans le championnat.»

«À court terme, cette mesure n'est pas dans l'intérêt du Paris SG»

Interrogé sur le club parisien en particulier, Aulas affirme alors que Paris va souffrir de cette mesure : «À court terme, elle n'est pas dans l'intérêt du Paris SG, car elle lui imposerait de ne plus faire n'importe quoi en matière de politique salariale, mais à moyen terme, elle valoriserait son excellent centre de formation et ses jeunes pousses qui ne peuvent actuellement pas jouer parce que c'est la course à l'armement de joueurs étrangers très chers. Lorsque le Paris SG dépense des sommes astronomiques pour attirer des joueurs étrangers, quelquefois c'est une pleine réussite, quelquefois ça ne l'est pas.»

Visiblement, Jean-Michel Aulas n'est pas très au courant de la situation actuelle de l'effectif parisien puisque le PSG respecte déjà très largement les quotas actuellement en vigueur en Champions League. Si les chiffres qui seront à respecter en L1 ne sont pas encore connus, le club parisien compte aujourd'hui dans son effectif 5 joueurs formés en France (Kurzawa, Aurier, Matuidi, Krychowiak et Ben Arfa) et 10 formés au club (Areola, Descamps, Kimpembe, Georgen, Rabiot, Nkunku, Callegari, Ikoné, Augustin et Ongenda), auxquels il faut ajouter 3 joueurs prêtés (Edouard, Sabaly et Pereira de Sa).