Quelques minutes après Unai Emery, c'est Hatem Ben Arfa qui a été présenté au Parc des Princes ce lundi. En présence de Nasser Al-Khelaïfi, le joueur s'est révélé très nature et a expliqué sa venue.
Le PSG a enchaîné les présentations d'Unai Emery puis de Hatem Ben Arfa ce lundi après-midi, à chaque fois en présence de Nasser Al-Khelaïfi. Une conférence de presse qui restera dans les mémoires.
Les mots de bienvenue d'Al-Khelaïfi
D'entrée, sur un petit test de son, on entend le joueur dire «Bonsoir » d'un ton amusé, alors qu'il est 15h30. La conférence commence ensuite et, comme pour l'entraîneur espagnol, c'est le président qui commence la présentation : «Bonjour, je suis très heureux de présenter notre nouveau joueur Hatem Ben Arfa [Al-Khelaïfi prononce le prénom avec une très forte accentuation], c'est un grand moment pour le club. Hatem a fait une très bonne saison avec Nice, il a été l'un des meilleurs joueurs du championnat. J'ai très confiance en Hatem car c'est un grand talent et un grand joueur. J'espère qu'il va faire mieux avec nous cette saison.»
Le président continue : «Merci à lui d'avoir choisi le PSG car un autre club que vous connaissez bien était intéressé par Hatem. Merci à lui de croire entre notre projet, car c'est très important pour nous que les joueurs y croient en ce projet. C'est un grand message aussi pour tout le monde, on travaille sur le long terme. J'espère que Hatem va développer ses talents avec notre coach, c'est aussi pourquoi on a fait signer Unai. C'est un grand challenge pour tout le monde. Bienvenue à toi Hatem et merci d'avoir choisi le PSG.»
Ben Arfa en pleine forme
Après Al-Khelaïfi, c'est Ben Arfa qui s'exprime face aux journalistes : «Bonjour à tous et merci au président qui a souhaité me recruter. Je suis vraiment très heureux d'être dans ce club avec beaucoup d'ambition. Merci d'être aussi nombreux, cela fait plaisir.» Un petit murmure de contentement se fait entendre dans l'auditorium et les questions des journalistes commencent alors. Ben Arfa claque alors sa première perle de la conférence :
«Ce n'est que du bonheur. Il y a un an, j'étais au chômage et je me retrouve aujourd'hui dans un des meilleurs clubs du monde. »
Après ce «Oui, bien sûr » déjà mythique, la salle explose de rire et Ben Arfa enchaîne sur une question à propos de sa carrière un peu folle depuis quelques mois : «Ce n'est que du bonheur. Il y a un an, j'étais au chômage et je me retrouve aujourd'hui dans un des meilleurs clubs du monde. Donc pour moi, c'est du bonheur, du plaisir. C'est une fierté que je savoure et une récompense de tout ce que j'ai vécu. La route est encore longue mais je suis déjà content de ce qui passe en ce moment.»
Il est ensuite interrogé sur sa capacité à assumer la concurrence dans un grand club et la réponse claque : «Bien sûr, sinon je ne serais pas venu et les dirigeants ne m'auraient pas pris. Bien sûr que je suis prêt et vous allez voir que tout va bien se passer. » Après cette nouvelle réponse rapide, il ajoute avec un petit sourire en coin : «Je vais être bref. »
L'auditorium rigole et Ben Arfa revient ensuite sur son transfert avorté en Andalousie : «C'est vrai que j'étais tout proche de signer à Séville. Au dernier moment, j'ai eu des discussions avec les dirigeants qui m'ont dit de bien réfléchir. Ils m'ont dit que si je voulais gagner la Ligue des Champions, il valait mieux signer à Paris [NDLR : Ben Arfa coupe sa phrase de façon illogique, nous recollons les deux bouts de cette façon]. Cela m'a bien fait réfléchir et j'ai opté pour le fait de venir ici. Je suis vraiment très content d'être ici et c'est vraiment le projet sportif qui a apporté toutes ses réponses. » Là encore, il ajoute une petite phrase avec un sourire désarmant: «Je ne sais pas si cela se dit mais...»
Rattraper le temps perdu
Interrogé sur le fait d'être possiblement en train de rattraper le temps perdu alors que sa carrière ne correspond pas tout à fait à son talent, le joueur fait répéter la question puis répond : «C'est vrai que j'ai la possibilité de passer encore un pallier en venant ici. Comme vous avez dit, le PSG fait aujourd'hui partie des plus grands clubs du monde et c'est à moi de travailler pour pouvoir élever mon niveau et de pouvoir progresser avec ce club. C'est vrai que j'ai de la chance d'atterrir dans ce club à 29 ans et je suis vraiment très content.»
Après cette question sérieuse, Ben Arfa est interrogé sur le choix de son maillot et répond avec une nouvelle : «J'ai demandé les numéros qui étaient disponibles et comme j'aime beaucoup l'Equipe 21, c'est pour ça que j'ai opté pour le 21.»
L'hommage à Nice
«Ce Nice/PSG est le match que j'attends le plus.»
L'assistance est bien évidemment ravie de cette réponse et la conférence de presse continue avec une question sur le match de L1 qu'il attendait le plus, lui qui a joué à l'OL et à l'OM. La réponse est un contrepied royal : «Si j'attends un match en particulier, c'est PSG/Nice et Nice/PSG car c'est le club qui a été le plus important jusqu'à présent pour moi. Cela va avoir une saveur particulière et je suis surtout pressé de retourner là-bas. Ce Nice/PSG est le match que j'attends le plus.»
Natif de Clamart (92), Ben Arfa est interrogé sur ce que représenterait le fait de gagner la Champions League avec le PSG : «Cela représenterait vraiment autre chose. Déjà, il n'y a qu'un club qui a gagné la C1 en France, c'est l'OM, et cela reste avec le PSG les deux plus gros clubs français. Aujourd'hui, il manque ce trophée-là au PSG et ce serait un énorme plaisir de rentrer dans l'histoire en gagnant la Champions League avec le PSG. C'est quelque chose qui est faisable. Et en plus, je retourne à la maison. Je suis chez moi ici, je suis né et j'ai grandi ici. Pour moi, ce serait bien.»
Eclaircissement sur les rumeurs et après-Zlatan
Un journaliste espagnol l'interroge ensuite sur les rumeurs de transferts auxquelles il a été mêlé au cours des derniers mois et le joueur déballe tout : «Pour être sincère, la rumeur de Barcelone était vraie, celle de l'Atlético ne l'était pas, celle de Séville l'était. Et celle que j'allais signer à Séville est aussi vraie.»
«Zlatan a d'autres qualités, nous n'avons pas les mêmes, mais je vais faire le maximum.»
L'inimitable journaliste Simone Rovera l'interroge ensuite sur le fait d'être le successeur de Zlatan Ibrahimovic et Ben Arfa démine le terrain : «Déjà, on ne joue pas au même poste, ce n'est pas pareil. J'espère apporter ce que je fais de mieux, c'est-à-dire de donner de l'émotion aux gens. On me complimente à chaque fois là-dessus donc je vais essayer de le faire au Parc des Princes aussi. C'est un stade avec beaucoup de spectacle. Je vais essayer de faire tout ça, de prendre du plaisir avec tout le monde et de jouer mon rôle. C'est ce que je sais faire. Zlatan a d'autres qualités, nous n'avons pas les mêmes, mais je vais faire le maximum. Cela va apporter quelque chose de différent. Nous ne sommes pas les mêmes.»
Interrogé sur ses caractéristiques et son futur rôle, Ben Arfa répond : «Je suis un joueur offensif, donc je peux jouer dans l'axe, à droite et à gauche. J'apporterai où le coach va me positionner, en fonction de l'équipe et des disponibilités. Je peux apporter ce que je sais faire dans les trois postes.»
«Ce n'est pas une revanche mais si on m'avait donné le choix entre faire l'Euro ou aller au PSG, j'aurais opté pour le PSG.»
La conférence de présentation se conclut par une question sur l'équipe de France, lui qui n'a pas été retenu pour l'Euro 2016. Signer au PSG, une revanche pour lui ? Il répond : «Ce n'est pas une revanche mais si on m'avait donné le choix entre faire l'Euro ou aller au PSG, j'aurais opté pour le PSG. Donc, pour moi, ce n'est pas une revanche mais cela compense vraiment largement le fait de ne pas avoir fait l'Euro.»
Ben Arfa conclut la conférence de presse de façon sobre : «Merci à vous.»
