Blanc ajuste ses propos sur Verratti

Présent en conférence de presse à la veille d'OL/PSG, Laurent Blanc a été interrogé sur les propos qu'il avait tenus après le match à Lille concernant Marco Verratti, se plaignant des nombreux cartons reçus par le joueur. Il a aujourd'hui ajusté et mis au clair ses propos.

Le coach parisien a avoué sa surprise concernant le bruit qu'ont fait ses déclarations : « J'ai vu que cela avait fait grand bruit...» Il est ensuite entré dans le vif du sujet : « Charger ? Sincèrement, j'ai connu des entraîneurs qui étaient beaucoup plus virulents que ça avec des joueurs. Comme il n'y avait pas grand chose à se mettre sous la dent après le match, vous avez axé sur la sortie médiatique de Laurent Blanc sur Verratti. »

Il explique alors ses propos : « Qu'est ce que j'ai dit sur Verratti ? Qu'il prenait trop de cartons jaunes et qu'il aurait des problèmes s'il n'arrivait pas à se calmer. J'ai aussi dit que j'adorais ce joueur-là. »

Il rentre ensuite dans le détail : « C'est pour le piquer et c'est pour lui faire prendre conscience qu'il doit changer de comportement. Il le sait mais le problème, c'est qu'il le sait depuis deux ans et demi. Point. Bien sûr que Marco Verratti est un grand joueur et qu'il fait, lui, une grande saison. Mais cela n'empêche pas que, quand il fait des bêtises, il faut lui dire. »

Il s'explique alors : « Vous savez ce qui est dangereux avec Verratti ? Je peux en remettre une couche si vous voulez. Le problème avec Marco, c'est qu'il vous fait, ce qu'il a fait à Lille, ailleurs. Cinq minutes après, il peut refaire la même chose. Et là, vous jouez à 10. Et vous les médias, vous allez dire « Mais qu'est ce qu'il a été bête cet entraîneur, il aurait fallu le faire sortir de suite. » C'est ça que vous n'arrivez pas à analyser. Vous ne pensez pas à l'équipe, vous ne pensez qu'aux joueurs. Moi, je pense à l'équipe et si vous jouez à 10 contre 11, vous ne gagnerez pas beaucoup de matches. »

Il fait une pause et continue : « Voilà le message que je lui fais passer, à Marco et à d'autres, ceux qui prennent trop de cartons jaunes. Verratti, je l'adore et on l'adore tous pour son jeu, il n'est vraiment pas méchant. Ce n'est pas un joueur méchant ni un joueur d'impact. Tous ses cartons, vous le savez comme moi, on sait comment il les prend, c'est juste ce que je voulais lui dire. Mais qu'il continue de jouer avec ça et qu'il élimine ce mauvais pli qu'il a. »

Blanc finit alors sur le joueur : « Cela sera difficile parce qu'il est italien et empêcher un Italien de parler c'est difficile. Il y a deux ans, on disait qu'il était jeune mais il faut apprendre dans la vie. C'est ça qui est dangereux, c'est pour ça que je disais que c'est dangereux pour l'équipe. C'est un garçon qui n'arrive pas encore à se maîtriser et qui est capable de prendre deux cartons jaunes en cinq minutes. Voilà, c'est un message gentil parce que, croyez-moi, j'ai connu des entraîneurs qui faisaient passer les mêmes messages et ils étaient beaucoup plus violents que moi. »