Blanc : «Ce n’est pas la faute du PSG si la L1 n’est pas attrayante»

Le problème de la compétitivité du football français est revenu sur le devant de la scène cette semaine quand le PSG est devenu le dernier club français qualifié en coupe d'Europe après les éliminations de l'OM et de Saint-Etienne et Laurent Blanc a été interrogé sur ce thème ce samedi en conférence de presse. Pour l'entraîneur parisien, le football français doit se réunir et prendre des décisions mais le PSG n'est pas le problème.

«Au-delà du PSG, c’est le football français qui est en cause ou à analyser. »

Le PSG est l'ogre du championnat de France mais le coach parisien a préféré faire de la compétitivité de la Ligue 1 un problème plus global : «Que doit et que peut faire le PSG ? C’est un problème que vous soulevez, qu’on avait soulevé l’année dernière et il y a 2 ou 3 ans aussi. Au-delà du PSG, c’est le football français qui est en cause ou à analyser. Comment peut-on permettre au foot français de rivaliser avec le football italien, allemand, espagnol ? C’est une analyse très large et très profonde à avoir.» 

Blanc a ainsi fait passer le message que le football français devait se réunir :«A travers ce qui se passe en L1 avec la domination du PSG, il y a une réflexion à avoir, avec tous les clubs, tous les dirigeants et toutes les parties importantes du football français pour voir comment on peut rendre le football français plus compétitif. Je l’entends toujours dire, que ce soit par la TV ou les présidents de clubs, et essayons de faire un tour de table et d’amener des idées. Le constater, c’est bien mais essayer de lutter et de l’améliorer, c’est mieux.»

«Le football français doit faire sa réunion des têtes pensantes et essayer de trouver des solutions.»

En France, la thèse d'un PSG qui écrase plus les autres clubs qu'il ne les tire vers le haut se pose et Blanc a répondu :«C’est la grande question, celle que tout le monde se pose. Est-ce qu’il y a une réponse catégorique à cela ? Est-ce que quelqu’un ici présent a la certitude d’avoir la bonne réponse ? Je n’en suis pas sûr. Il est toujours évident que le nerf du football, comme de beaucoup d’autres choses, ce sont les moyens financiers à disposition. Et il est évident que, dans ce sens-là, l’écart se creuse avec l’Angleterre bien sûr mais on peut rivaliser, faut-il encore se donner les moyens pour rivaliser avec les autres nations. Je pense que le Portugal, l’Espagne, l’Italie ou l’Allemagne ont pris des mesures à une certaine période et le football français doit faire ça, sa réunion des têtes pensantes, et essayer de trouver des solutions.»

«Ce n’est pas la faute du Paris Saint-Germain si le foot français ou le championnat de France n’est pas attrayant.»

Après avoir une nouvelle fois replacé le football français devant ses responsabilités et ses problèmes, il a tenu à rappeler que le PSG n'était pas le problème : «Se réunir et ne pas toujours poser la question au PSG. Ce n’est pas la faute du Paris Saint-Germain si le foot français ou le championnat de France n’est pas attrayant. C’est justement le PSG et d’autres qui peuvent le rendre plus attrayant que ce qu’il est actuellement. Comment fait-on ? La vraie question est là.»