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Blanc : « Nos leaders retrouvent leur niveau »

Publié le samedi 17 janvier 2015 à 15:56
Laurent Blanc était en conférence de presse avant le match contre Evian. Il est revenu sur les grands thèmes du moment : PSG/Evian, la forme physique et mentale des joueurs et le besoin de confirmer.

PSG / Evian :

« On aborde ce match de la meilleure manière possible. Cela faisait très longtemps qu’on n’avait pas eu l’effectif au grand complet. Je ne sais même pas si c’est arrivé une fois depuis le début de la saison. On a des joueurs en forme physiquement et certains ont vraiment beaucoup travaillé. Il y aura peut-être Clément Chantôme qui sera un petit peu court pour ce match-là mais, globalement, on a fait un travail intéressant depuis quelques temps qui commence à se voir lors des séances d’entraînement dans la mesure où je sens les joueurs très concernés, très bien physiquement.

Et le fait d’avoir gagné à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue et passé le tour, je pense que cela va nous donner du moral et de la force pour aborder ce match contre Thonon que l’on doit gagner, avec le besoin impératif de prendre trois points, même si l’on sait que c’est un adversaire difficile comme le sont tous nos adversaires depuis le début de la saison. »

Comment éviter la rechute ?

« Gagner et mettre du jeu. Dans la victoire de Saint-Etienne, même si tout n’a pas été parfait, je pense qu’il y a eu du mieux dans le jeu. Dans la récupération, il y a eu du mieux et ce sont deux éléments fondamentaux pour notre jeu et dans notre philosophie. Il faut qu’on ait le ballon plus que l’adversaire mais, dès qu’on ne l’a plus, il faut vouloir le récupérer le plus rapidement possible et il faut pour cela que toute l’équipe soit concernée. A Saint-Etienne, j’ai vu beaucoup d’implication dans cette récupération, que cela soit les attaquants, les milieux ou les défenseurs bien sûr.

Essayons de garder cette manière de jouer en sachant que, quand on a le ballon, il y a du mieux et j’espère que dans l’avenir il y aura encore plus de jeu parce que c’est par le jeu que Paris arrivera à retrouver le rang qu’il mérite. Mais qui dit jeu dit beaucoup d’efforts quand on a le ballon mais aussi énormément d’efforts quand on n’a pas le ballon et cela concerne toute l’équipe, personne n’y échappe. Et c’est là que je pense qu’il y a eu du mieux à Saint-Etienne par rapport à Bastia. »

Des joueurs vexés par les critiques ?

« J’aimerais qu’il y ait de la vexation mais la meilleure des réponses n’est ni dans journaux, ni dans les paroles, c’est dans les actes. Pour un joueur de football, le meilleur endroit pour répondre est sur le terrain. Effectivement, il y a beaucoup de questions posées par rapport aux joueurs, à l’entraîneur, au club ou aux dirigeants mais il faudrait vraiment qu’on mette tout le monde d’accord sur le terrain, comme l’année dernière.

C’est pratiquement le même groupe à deux joueurs près, il y a quelques raisons pour expliquer nos faiblesses par rapport à l’année dernière mais on peut retrouver notre niveau, je le pense sincèrement. J’avais dit avant Saint-Etienne qu’on pouvait y gagner, même si on avait fait une seconde mi-temps catastrophique à Bastia, alors qu’on pense depuis un certain temps que le PSG peut perdre contre n’importe qui. Je pense que le PSG peut gagner contre n’importe qui. Je pensais qu’on pouvait ne pas prendre de buts, même si on en avait pris quatre à Bastia, parce qu’on a des joueurs forts.
Malheureusement, ils ne sont pas toujours très forts sur le terrain mais cela peut le redevenir et les choses peuvent aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. Donc pourquoi ne pas être optimiste, penser que le jeu du PSG peut s’améliorer et relever tous les objectifs qui nous sont proposés ?

Des joueurs plus concernés ?

« Oui mais je demande confirmation. Je voyais mes joueurs concernés à Montpellier sur une pelouse de… vous voyez ce que je veux dire, et quatre jours après, à Bastia, je les ai vus concernés pendant 35 minutes puis il n’y a plus rien eu pendant 60 minutes après. Cela demande confirmation.

Il y a eu des discours, vous êtes là pour les relater, il y a eu le discours des dirigeants, du président, du staff, de l’entraîneur, etc. Après, cela demande confirmation tout ça. S’il suffisait de faire un discours, de crier un petit peu et de mettre devant leurs responsabilités les joueurs… Ce n’est pas si facile que ça, on l’a fait, il y a eu une réponse plutôt positive à Saint-Etienne, à l’extérieur, dans un contexte difficile et cela demande confirmation demain contre Thonon. »

Le discours de la L1 : « Paris ne fait plus peur »

« Cela motive, on n’est pas là pour faire peur, on est là pour jouer au football, c’est tout. L’année dernière, ils avaient surtout peur de notre jeu. C’est dans ce sens-là.
J’entends quelques joueurs qui disent qu’effectivement le PSG est moins bien mais que cela reste une équipe difficile à jouer. Même si on a connu des difficultés, vous le savez et on partage cela, en championnat, il n’y a que deux équipes qui nous ont battus. C’est vrai qu’on est moins dominateurs que l’année dernière mais c’est par le jeu qu’on va retrouver cette crainte de l’adversaire.

Comme je le dis souvent aux joueurs, le but n’est pas de faire peur à l’adversaire, c’est de se faire respecter. Cette année, étant donné qu’on est moins dominateurs, l’adversaire tente un petit peu plus mais c’est nous qui ne faisons pas ce qu’il faut faire pour que l’adversaire soit comme l’année dernière acculé devant son but, à être obligé de défendre tout le match et d'encaisser des buts. A nous de retrouver cela.

Ce n’est pas vouloir écraser l’adversaire, c’est vouloir montrer qu’on est supérieurs. Pour l’instant, on ne l’est pas. On travaille pour l’être, avec beaucoup d’humilité et de respect pour l’adversaire. »

OL, OM, ASSE, des réels adversaires ? Paris toujours favori ?

« Je ne sais pas. Le rôle des favoris, cela vous concerne. Depuis le début de saison, certains ont changé leur favori par rapport à ce qu’on a démontré durant cette première partie de saison. On verra à la fin qui gagnera le championnat.

Je considère bien sûr Lyon, Saint-Etienne et Marseille comme adversaires de Paris. Comme l’étaient nos adversaires de l’an dernier Lille et Monaco. Ils ont plus de points que nous actuellement, ils sont dans une meilleure position que nous au classement et ce ne serait pas normal que paris ne considère pas ces adversaires-là pour le titre de champion de France.

Mais il y a encore beaucoup de journées et de points à prendre. On a un calendrier très difficile en ce qui nous concerne et, comme on est encore en période de vœux, mon vœu principal pour mon équipe est que tous mes joueurs soient en forme sur le plan physique, c’est-à-dire qu’ils aient une bonne santé. Si c’est le cas, on pourra faire une belle demi-saison. »

La forme physique de Zlatan et des autres :

« Il a eu une première partie de saison compliquée, pour ne pas dire comme toute l’équipe, mais lui a une excuse. On ne peut pas se tromper, il a été blessé 7 ou 8 semaines. N’oublions pas qu’on a fait une première partie de saison médiocre pour le PSG en terme de points et de jeu. Il y a beaucoup d’explications mais l’une d’entre elles est que, à mon avis, nous n’avons malheureusement pas été épargnés par les blessures, et notamment au niveau des deux leaders : celui de l’attaque, Zlatan, et celui de la défense qu’est Thiago. Entre l’un qui a été absent huit semaines et l’autre sept, quand tu sais qu’il faut autant de temps pour revenir… Je sais, je vous le répète tout le temps mais c’est la vérité. Les grandes équipes sans leurs leaders, je ne sais pas si elles feraient un très bon championnat.

Aujourd’hui, ils sont bien. Ils n’ont jamais été aussi bien je pense. C’est pour ça qu’il y a de l’espoir, de la motivation et de la détermination parce que nos leaders retrouvent leur niveau. C’est très important car, dans un groupe, ce sont tes leaders qui t’emmènent au plus haut niveau. Si tes leaders ne sont pas dans cette configuration, cela devient plus compliqué. S’ils le sont, je ne dis pas que c’est facile mais, au moins, tu peux compter sur eux. »

Démoralisé par la 4ème place actuelle ?

« Démoralisé ? Non, c’est peut-être le visage ou l’attitude que je montre qui vous fait penser ça mais pas du tout. Même si cela ne se voit pas, je suis un garçon assez optimiste de nature. Je sais que cela va peut-être surprendre certains mais je suis assez optimiste, je ne suis pas quelqu’un qui s’apitoie sur son sort. Je l’ai dit à mes joueurs, je suis très fier d’entraîner le PSG et les joueurs que j’ai à entraîner. Je suis parfois en colère contre eux mais cela n’empêche pas que j’aime les entraîner. J’aime être là où je suis et dieu sait qu’il y a beaucoup de personnes qui aimeraient être à ma place.

Après, je sais très bien qu’il faut avoir des résultats mais c’est partout pareil. C’est le métier qui veut ça. Sincèrement, vous ne me connaissez pas mais je suis quelqu’un d’optimiste. Il faut l’être, on fait un métier fantastique. Gagner ou perdre un match, c’est notre métier mais il y a des choses beaucoup plus graves. »

Un esprit commando nécessaire pour le mois à venir ?

« Si tu as ton esprit commando pendant un mois et qu’il est fini, tu fais comment le mois d’après ? Il faut avoir un esprit commando toute la saison avec le PSG. On est dans un club où, dès qu’on perd un match ou qu’on fait un nul, c’est une contre-performance, c’est analysé et cela fait le buzz. Etre entraîneur ou joueur du PSG, c’est gagner tous les matches. J’entends dire qu’il  faut  gagner toutes les compétitions. Oui, c’est très bien mais c’est compliqué de tout gagner. C’est pour ça que je le répète mais, pour tenter de le faire, il faut avoir un maximum de joueurs en bonne santé : physique, mentale, tout ce que vous voulez. J’espère que cela sera le cas. Cela progresse. Ta forme mentale varie, comme ta forme physique varie aussi. Il faut la travailler. [les journalistes rigolent]. C’était amical hein. »


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