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Blanc : « Pas simple de travailler dans ces conditions »

Publié le vendredi 9 janvier 2015 à 16:04
Laurent Blanc était aujourd’hui en conférence de presse et est notamment revenu sur les circonstances particulières du moment.

La conférence de presse a commencé par une minute de silence en mémoire des 12 personnes tuées lors de l’attaque de Charlie Hebdo.

Les circonstances actuelles :

« Cela n’a pas été très simple de travailler dans ces conditions, comme pour vous je suppose, comme pour tout le monde d’ailleurs. Mais la vie continue et on est obligés de se préparer et de s’entraîner. Le contexte n’était pas joyeux mais il a fallu travailler et c’est ce qu’on a fait, même plutôt bien. On s’est recueillis au centre du terrain à midi puisque j’avais dit qu’on observerait une minute de silence si on était encore sur le terrain. On l’a fait, comme tous les Français. Le football n’est pas à l’écart et suit le mouvement que tout le monde a eu hier midi. »

Le journaliste du Canal Football Club lui demande alors son avis sur le fait de mettre le nom de Charlie plutôt que le nom des joueurs, ne s’étant pas rendu compte qu’il s’agissait d’un montage d’un internaute. Laurent Blanc ne comprend pas trop mais répond quand même : « La solidarité est présente, que ce soit dans les clubs de football ou partout aujourd’hui. Les footballeurs sont des citoyens avant tout, ils ne sont pas insensibles à ce qu’il s’est passé bien sûr mais, comme je vous le dis et comme votre présence le confirme, la vie et le travail continuent. »

Plus tard dans la conférence, une question quant aux éventuelles inquiétudes du club est posée : « On n’a pas vu de mouvements particuliers, on s’est entraîné dans le contexte que vous savez mais on n’a rien vu de particulier au niveau de la sécurité. On est comme tout le monde, on voyage, on n’est pas les seuls à voyager. On compose avec ça, on va à Bastia, on va s’entraîner, on va aller au Bourget, on va prendre l’avion, on est dans un contexte un peu méfiant mais il ne faut pas avoir non plus cette psychose sinon on ne fait plus rien. »

Le nouvel état d’esprit vu à Montpellier :

« Durant les entraînements, c’est évident mais il faut le confirmer en match. Est-ce qu’on peut affirmer après le match de Montpellier ? J’attendrai un peu plus de temps, d’autres matches arrivent, des matches difficiles à l’extérieur notamment, que cela soit à Bastia ou à Saint-Etienne en Coupe de la Ligue.
Vous serez là pour analyser ces matches-là donc cela ne sert à rien d’affirmer quoi que ce soit aujourd’hui. Il est évident qu’on a pris conscience de certaines choses, que cela soit les joueurs, le club ou le staff, et que, si on veut y remédier, il fallait peut-être travailler et procéder d’une autre manière. Tout cela prendra de la consistance et de la considération à travers les résultats. Les matches officiels arrivent, j’espère que les résultats seront là et confirmeront ce que vous annoncez comme un éventuel déclic. »

Le soutien du club dans le cas de Lavezzi et Cavani :

« C’est une évidence mais pouvait-il en être autrement ? Les deux joueurs ont vraiment fait quelque chose, je le répète, d’inacceptable. C’est un manque de respect total vis-à-vis et contre le club, le staff et les joueurs.  La décision prise a été unanime et c’était bien qu’elle le soit. Dans ces conditions-là, il me paraît difficile d’avoir des opinions ou des attitudes contraires entre le club, le staff et les dirigeants du club. Cela me paraît difficile.
La direction a été très surprise et très déçue de ça. C’est une évidence. Moi, le club et tout le monde s’en serait bien passé mais si ça se peut montrer de l’unité… Dans toutes les circonstances, il faut prendre du positif et cela sera peut-être une chose positive qui se sera passée. Pour l’instant je n’en sais rien. 
Ils ont bien travaillé mais c’est la moindre des choses. Ils ont été professionnels, j’aurais aimé qu’ils le soient avant.

[Réintégrés dans le groupe ?] Non. »

Un peu plus tard, un journaliste questionne Blanc sur la décision de lever la sanction après Bastia : « Le match de Bastia n’a pas eu lieu et non [elle n’a pas été prise]. C’est moi qui la prendrai, après le match. Ou le lendemain. On n’est pas pressés. Ils n’ont pas été pressés de revenir pour le stage. Il n’y a pas d’urgence. »

Cabaye, en jambes après Marrakech :

« Il n’y a pas que lui, il y a d’autres joueurs mais il en fait partie. Il a profité de cette semaine de coupure, pour se reposer et récupérer, et arriver avec d’autres intentions et un autre état d’esprit. Il est en train d’en recueillir les bienfaits actuellement. Il a attaqué la phase retour avec un état d’esprit conquérant et c’est en train de payer pour lui puisqu’il me donne entièrement satisfaction quand je fais appel à lui. Il est dommage qu’il sera suspendu pour Saint-Etienne mais qu’il continue dans cet état d’esprit et que tous les joueurs prennent cet exemple-là pour avoir du temps de jeu et pour avoir les moyens d’avoir du temps de jeu.
C’est bien beau de crier « Oui, je veux jouer » mais il faut en avoir les moyens physiques et techniques. Quand on est aligné avec le PSG, on est scruté et il vaut mieux être très bon pour espérer avoir encore plus de temps de jeu. Si ce n’est pas le cas, cela devient encore plus compliqué pour le joueur. »

Un stage au Maroc fédérateur :

« C’est le but d’un stage. Les préparations d’une saison sont souvent importantes, non seulement par la somme de travail effectuée qui va être fondamentale pour réussir une bonne saison mais aussi pour avoir du lien, des échanges et toutes ces choses-là font qu’un collectif doit être aussi performant. Le talent ne suffit pas, je l’ai dit encore aux joueurs et ils le savent mieux que moi. Vous pouvez avoir des grands joueurs, cela ne suffit pas, il faut une grande équipe. Avec des grands joueurs, vous aurez des résultats ponctuels mais avec les objectifs très élevés du PSG, il faut des grands joueurs, ce que l’on a, mais il faut aussi une grande équipe et un grand état d’esprit qui va avec. Et ça, on l’avait moins. »

Ongenda et son prêt délicat à Bastia :

« Le problème, c’est qu’il a été prêté à un club qui a connu des turbulences dès le début de la saison avec notre ami Claude [Makelele], cela n’a pas été facile. Mais c’est aussi une réflexion à avoir pour tous ces jeunes-là : ne pas avoir de temps de jeu au PSG peut s’expliquer avec la valeur de l’effectif et des joueurs qui le composent. C’est dur d’avoir du temps de jeu, surtout pour un jeune joueur qui sort d’ici, de la formation du PSG. Mais c’est dur aussi d’avoir du temps de jeu dans les clubs de Ligue 1. Il ne faut pas croire que, si on n’a pas du temps de jeu à Paris, on va en avoir dans d’autres clubs de L1.

Non, il faut démontrer ses qualités. D’abord, il faut sortir, aller dans un endroit que l’on ne connaît pas forcément et connaître un autre contexte. Il faut prendre tout ça en compte. Comme je dis à ces jeunes-là, ayez une bonne analyse et une bonne réflexion. Des fois, il vaut mieux rester six mois au contact de grands joueurs, progresser et avoir un temps de jeu, certes réduit, mais qui va vous permettre de vous endurcir pour pouvoir être vraiment plus solide quand vous allez partir ou être prêté dans d’autres clubs. Voilà la réflexion et l’analyse qu’il faut avoir. »


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