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Blanc : « Quand cela touche le mental, c’est plus compliqué »

Publié le lundi 12 janvier 2015 à 14:54
Laurent Blanc a beaucoup parlé de Bastia/PSG et de mental aujourd'hui en conférence de presse.

ASSE/PSG, trois jours après Bastia :

« On n’était pas contents, on était en colère, est ce que c’est une chance de rejouer trois jours après? Je pense que oui. On va attendre le résultat de demain, sachant que c’est un match de coupe. Il y a eu peu de temps pour rebondir mais j’espère et je pense vraiment qu’on peut rebondir demain. C’est mon devoir d’y croire et surtout de faire comprendre aux joueurs qu’on peut se qualifier demain à la fin du match contre Saint-Etienne. »

Le bilan de Montpellier et Bastia :

« Si tu analyses les deux matches, il y a eu quatre mi-temps, on en a fait trois pas trop mal, même plutôt bien, et une vraiment très moyenne. Il y a une remise en question et une prise de conscience de certaines choses. Le staff technique, moi-même, on a des responsabilités et on les assumera parce qu’on est des grands garçons et qu’on l’a toujours fait, à Paris ou ailleurs. Cela ne nous pose aucun problème.

Après, il y a une prise de conscience des joueurs et il faudrait qu’elle arrive. Comme vous le savez, ce sont les joueurs qui jouent. Quand les joueurs vont très bien, on leur lance à juste titre des louanges. Quand cela va un peu moins bien, on parle de discours de l’entraîneur qui ne passe plus ou un peu moins. C’est une remise en question de tout le monde, c’est comme ça qu’on y arrivera, c’est comme ça qu’on arrivera à rebondir. C’est dans ce sens-là que j’oriente mon discours avec mes joueurs. C’est ma manière de faire, il y en a d’autres qui feraient autrement mais il s’avère que je suis l’entraîneur du PSG donc je fais comme je le sens. »

Un problème d’état d’esprit ?

« On parle beaucoup de l’état d’esprit. Je le reconnais et vous en parlez beaucoup, c’est un sujet vraiment très important pour vous, je comprends que cela puisse faire parler et cela peut être très vendeur. Mais les joueurs étaient les mêmes l’année dernière donc il doit y avoir une prise de conscience collective. Quand je dis ça, cela veut dire que les joueurs, le staff et l’entraîneur sont conscients de certaines choses. Une fois qu’on est conscients, c’est bien mais il faut y remédier et faire en sorte que cela soit mieux dans l’avenir.

On a encore le temps pour le faire, je me dois d’être optimiste car, si on vous écoute tous, on a peu de chances d’y arriver. J’estime qu’on a encore les moyens de faire une 2ème partie de saison très convenable et atteindre nos objectifs. Vous me prenez peut-être pour un fou mais j’ose y croire encore parce que je sais très bien que le football peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. »

Un problème mental :

« L’analyse, il faut la faire pendant le match. Après le match, on peut toujours la faire, surtout avec la vidéo qui permet une analyse beaucoup plus pointue. C’est dans le match qu’il faut essayer d’être réactif très rapidement. Quand tu mènes 2-0 un match où vraiment tu domines au point que les joueurs de Bastia ne savent plus où ils sont et te donnent le ballon, il faut garder l’adversaire dans cet état-là. Excusez moi pour la métaphore mais on avait l’adversaire dans notre gueule et il ne fallait pas lâcher. Et à la moindre difficulté, et encore ce n’est même pas Bastia qui nous met en difficulté c’est nous même, tu lâches. Cela veut dire que tu as un problème mental.

Une fois que tu as dit ça, tu le règles comment ? Je pense que c’est collectivement que tu arriveras à le régler, à mon avis. Mais cela mettra peut-être un peu de temps. »

La prise de conscience collective :

« On est capables de le faire, on l’a fait. Je ne veux pas revenir sur l’année dernière car on compare beaucoup de choses et on ne va pas en finir si je m’y mets. Dans ce match [à Bastia], il y a eu 40 minutes de très bonne facture à l’extérieur, dans la lignée de Montpellier. A Montpellier d’ailleurs, l’état d’esprit était bon. On est capables de le faire à Montpellier et à Bastia, où les 35 premières minutes m’ont plu car il y avait de la détermination et du jeu aussi : on s’est créés des occasions, on aurait même pu marquer un troisième but et cela me plaît. A Montpellier, pour des raisons de terrain, il n’y avait que la détermination et l’état d’esprit, on ne pouvait pas faire du jeu, c’était impraticable.

Le seul problème, c’est que dès qu’il y a un grain de sel [il veut dire sable] ou un petit problème dans le match, cela se transforme en catastrophe. Je pense qu’on a assez de joueurs expérimentés pour pouvoir, dans ces situations-là, être rassurants, confiants, et pouvoir encore gagner le match. C’est ce que je leur ai dit à la mi-temps. On l’avait fait à Metz avec le même scénario de match et le même arbitre. On a été capables de repartir de l’avant, de refaire du jeu et de gagner le match 3-2. Contre Bastia, on a réveillé une équipe amorphe et cette équipe nous a mis, par sa volonté, sa détermination et son envie, deux buts de plus. C’est ce que je n’arrive pas à expliquer. C’est une réalité, prenons la comme un avertissement mais je me dois, en tant qu’entraîneur, de discuter avec les joueurs et de voir qu’on peut rebondir dans l’avenir. Sinon, si ce n’est pas le cas, il faut être conscient qu’on va vivre une deuxième partie de saison très longue.

Cela doit venir de moi car il faut des gens qui peuvent dire aux joueurs : « Voilà, on fait certaines choses, il faut les gommer, cela fait un moment qu’on le dit, il faut que vous en soyez conscients et tout faire pour les effacer ». »

Thiago Silva hors du onze ?

« C’est une réflexion que je dois mener, ce n’est pas vous qui devez me la faire. Si vous devenez entraîneur un jour, vous vous poserez la question et vous y répondrez surtout. Poser la question, c’est bien mais y répondre, c’est de mon devoir et ce n’est pas à vous que je dois donner la réponse. 

A Montpellier, Thiago Silva était là et on n’a pas pris de buts. Si vous mettez les quatre buts encaissés sur la responsabilité de Thiago Silva, c’est votre problème. C’est votre sentiment, vous l’assumez. Je pense qu’avec Thiago Silva, même s’il est dans une période difficile, on peut être meilleurs et devenir très forts. C’est mon sentiment.»

Claude Makelele :

« On est très loin du match de Saint-Etienne… [Il recadre pendant un long moment sur le match et se plaint des questions] Je veux bien parler de Claude, je l’adore mais sincèrement, ce n’est pas le lieu ni le moment. »

L’aspect mental (2ème édition):

« Quand cela touche à la tête ou au mental, attention, cela peut toucher tout le monde. Tout le monde n’est pas à l’abri de ça et je vais te rappeler quelque chose, un match-référence, vu qu’on pense que cela n’arrive qu’à Paris cette année alors que cela arrive à pas mal d’équipes. Tu dois te souvenir du grand Milan AC avec tous les grands joueurs qui composaient cette équipe en finale de Champions League. Ils menaient 3-0 et ils ont perdu.

Quand c’est mental, ce n’est pas si facile que ça. Quand c’est technique ou tactique, tu peux y remédier, l’entraîneur comme les joueurs, car c’est un dispositif à changer. Quand cela touche le mental, c’est plus compliqué et, des fois, cela met du temps à réagir, les gens sont différents. Quand c’est un problème mental, c’est très compliqué pour un entraîneur.

C’est ce que j’ai voulu expliquer en disant qu’il fallait mettre un peu plus de rigueur, c’est peut-être une des données pour éviter ce problème mental et éviter cette 2ème mi-temps où tu as l’impression que la prise branchée en 1ère mi-temps a été débranchée. On a dominé de façon de façon incroyable et d’un coup, il n’y a plus de lumière. Il faut qu’on retrouve ça et, surtout, que la prise reste bien branchée pendant 90 ou 95 minutes. Ce n’est pas aussi simple que ça, même avec des grands joueurs ou des joueurs expérimentés qui ont connu ça dans d’autres clubs. »


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