Blanc revient sur Barça/PSG

Le match contre le Barça :

« Il nous manque quelque chose mais on n’est pas très loin. C’est à méditer pour être fin prêts en février, mars et avril si on doit les rencontrer [les grosses équipes]. 

Les joueurs sont passés à autre chose. Quand tu es défait à Barcelone, tu es déçu le soir-même, le lendemain tu as la tête là où tu sais et le surlendemain tu passes à autre chose avec le match de Guingamp qui arrive.

Quand je parle d’être plus agressif, d’être plus rigoureux, c’est tout le bloc-équipe qui est en cause. Si j’en reviens au match de Barcelone, puisque c’est la référence, le bloc-équipe a bien fonctionné, on voulait jouer comme ça. Sur quelques actions individuelles, on a manqué d’agressivité.

Il y a beaucoup de choses qui rentrent en jeu mais, si on analyse encore le match et pas que du côté négatif, se procurer sept occasions franches contre Barcelone, peu d’équipes le font. Vous allez me dire que c’est de l’autosatisfaction mais c’est de l’analyse pragmatique et réelle. On a trois occasions franches en 1^ère mi-temps, trois en 2^ème, plus le but qu’on marque. Quand tu prends trois buts à Barcelone, tu ne peux pas imaginer faire un résultat mais on aurait pu marquer un ou deux buts de plus et, là, tout aurait été possible si on n’avait pas manqué d’agressivité sur certaines circonstances.

Il nous a manqué des choses mais quand on fait une analyse complète, on ne peut pas se satisfaire d’une défaite mais il ne faut pas prendre que le négatif. S’il n’y avait que du négatif, le score aurait plutôt été large et je pense qu’on n’aurait pas eu d’opportunités de marquer mais qu’on aurait perdu 4, 5 ou 6-0, ce que certaines équipes ont fait. »

La sortie de Verratti, une erreur ?

« Peut-être. Un entraîneur fait ses changements pour certaines raisons et tu ne peux pas toutes les connaître. Quand ça marche, le résultat en découle et l’entraîneur a fait des bons choix et un bon coaching mais quand ce n’est pas le cas, c’est un mauvais coaching.

Il y a un score à tenir compte lors du match. J’aurais pu faire un changement comme Luis Enrique à la 94^ème. C’est pour ça qu’on les a faits assez tôt, le score était de 2-1 en notre défaveur et on voulait le changer. Je t’ai dit pourquoi j’ai sorti Verratti. Il y avait de la technique devant notre défense car Marco est un technicien et je voulais de la technique devant la défense de Barcelone avec le Flaco (Pastore) qui est en très bonne forme. C’est tout.

Après coup, tu me demandes si je regrette, oui, j’aurais pu faire autre chose. Mais tous les entraîneurs peuvent faire autre chose. »

Thiago Silva :

« Il faudrait surtout le remettre en confiance, c’est mon rôle, notre rôle si j’ose dire, mais particulièrement mon rôle et celui du staff. Essayer de le mettre en confiance, lui faire retrouver la confiance surtout. C’est notre capitaine comme vous le savez donc ce n’est pas un joueur comme les autres. Il faut trouver le moyen ou les éléments pour le remettre en confiance. Je ne suis pas sûr que le mettre en concurrence ou ne pas le faire jouer serait le meilleur moyen. Maintenant, tous les joueurs ont le devoir d’être performants pour le bien de l’équipe, du club et de l’entraîneur. Je suis plutôt dans l’optique de lui rendre confiance, il n’a pas perdu ses qualités.

Il ne parle pas de la coupe du monde mais quand vous dites qu’il est marqué par quelque chose, il n’a pas forcément besoin d’en parler. Autrement, cela serait facile. Il paraît qu’il faut exprimer mais c’est difficile. C’est un mauvais moment de sa carrière, on en a tous traversé, il le sait, il faut juste surmonter ce moment-là et il faut surtout que le staff technique, l’entraîneur surtout, l’aide. L’environnement ne l’aidera pas donc il faut que ce soit lui, les joueurs, l’entraîneur et le club qui lui permettent de surmonter ce moment difficile pour qu’il retrouve la  plénitude de ses moyens, tout simplement. »

Silva et Motta intouchables ?

« Non, ils ne sont pas intouchables. »

La presse dure avec lui :

« Je ne lis rien. Je sais que vous y êtes allés bien comme il faut mais je ne lis rien. C’est peut-être ma chance d’ailleurs. Je ne lis rien et je ne regarde pas la télévision, c’est une bonne chose d’après ce qu’on m’a dit d’ailleurs. On enregistre quand même. 

Je ne pense pas que mes joueurs lisent énormément la presse. Ils doivent la parcourir. Comme souvent des faux amis doivent vous dire « il a été dit ça sur toi, il a été dit ça sur ton équipe, etc ». Ce n’est pas agréable, je vous l’accorde, mais il y a deux façons de réagir : ou on leur donne raison, ou on essaye de leur prouver que c’est une analyse ponctuelle et que, sur le long terme, les joueurs et l’équipe suivent leur chemin et obtiennent des résultats. »

Fragilisé par la sortie d’Al-Khelaïfi ?

« Non. Des présidents de clubs qui ne souhaitent que des victoires j’en connais beaucoup. Le président peut dire en début de saison qu’il aimerait qu’on gagne tous nos matches, il a le droit de le dire. Tout le monde aimerait gagner tous ses matches, nous aussi, joueurs et entraîneur.

Vous [les journalistes] n’avez pas besoin de cette parole du président pour me fragiliser, je le pense sincèrement. Mais, là, on est très loin de Guingamp. Je sais que cela vous intéresse mais pas moi.

Je vous l’ai dit, je ne lis pas, je ne regarde pas. Cela ne veut pas dire que je n’entends pas. C’est peut-être ma chance car vous en écrivez des choses… »

Des erreurs de mercredi à ne pas reproduire ?

« Tu as effectivement raison. Si j’ose dire, ce n’est pas demain qu’il ne faudra pas les répéter, il ne fallait pas les répéter depuis le début de la saison. J’ai déjà dit aux joueurs que je trouve qu’on concède beaucoup trop de choses à l’adversaire. On pourrait se gargariser et se cacher derrière le fait qu’on est la meilleure défense du championnat. Mais on concède beaucoup de trop de choses à l’adversaire. Et l’adversaire a forcément des occasions et des opportunités. Quand il arrive à les concrétiser, tu prends des buts comme toutes les autres équipes. C’est  quelque chose que je constate depuis le début de saison.

En championnat, finalement, on ne prend pas tellement de buts mais si on analyse tous nos matches, on concède pas mal de choses, des corners, des tirs, des occasions. Il faut être beaucoup plus efficace défensivement. Quand je dis ça, je ne cite pas que le gardien et les quatre défenseurs, c’est un problème de bloc équipe. »

Un après Barça compliqué ?

« Il y a toujours un risque. C’est vrai qu’il est plus grand quand tu as subi ta première défaite depuis sept mois. Depuis sept mois, une défaite. Même si mon président souhaiterait ne pas avoir de défaites, si c’était de nouveau le cas dans les 6 prochains mois, je signe de suite.

L’analyse de la défaite doit être faite, on ne doit rien occulter mais on peut voir des choses intéressantes sur le match de Barcelone, voilà ma position. Si on a l’œil que sur le négatif, il y a effectivement eu des choses négatives à Barcelone et je suis le premier à le dire mais il n’y a pas que ça.

Après une défaite, il faut toujours rebondir, nos adversaires ont connu des défaites et ils ont su rebondir. Oui, on a été battus. Lyon a subi des défaites, ils sont encore là, Marseille aussi. »

Le PSG remis à sa place ?

« Remis à sa place, sincèrement, vous extrapolez un peu.

Ce que vous oubliez de dire, c’est qu’on vise une victoire en C1 dans le futur. On est tous preneurs [pour cette saison] mais le futur, cela veut dire un peu de temps. N’oublions pas que Barcelone, puisque leur place est parmi les meilleurs clubs d’Europe, a gagné 3 Champions League en 9 ans mais a attendu 60 ans pour la première. Cela prend du temps pour construire un grand club et une grande équipe et avoir des grands résultats.

Le PSG est un grand club mais il y a des clubs plus grands que le PSG encore. On y travaille mais cela prend du temps. »

Mourinho qui veut jouer Paris 

« Sincèrement, il a dit ça ? Je n’ai pas d’adversaire privilégié lundi. Il y a des adversaires très difficiles et on verra bien le tirage au sort.

Je ne vous dirai pas [lesquels je veux éviter]. Guingamp. »