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Blanc revient sur Cavani, son utilisation à Toulouse et ses choix tactiques

Publié le lundi 18 janvier 2016 à 15:59 par Philippe Goguet
Laurent Blanc est longuement revenu sur le cas d'Edinson Cavani, remplaçant à Toulouse puis utilisé dans un 4-4-2 en losange qui n'a pas trop marché. Le coach du PSG a d'ailleurs longuement abordé ses choix tactiques du week-end dernier

Remplaçant au coup d'envoi puis utilisé dans un 4-4-2 en losange sorti de nulle part, Edinson Cavani a encore été un des grands thèmes de la conférence de presse du jour. Ce matin, le journal L'Equipe avait consacré un nouvel article au malaise entourant le joueur et Blanc a surtout répondu à l'aspect tactique de l'actualité de l'Uruguayen.

Pas de problème Cavani selon le coach

D'entrée, Blanc a renvoyé dans les cordes tout problème lié au joueur : « A vous entendre, sa situation n’évolue pas beaucoup et il a toujours eu des problèmes depuis qu’il est au PSG. Je suis bien placé pour le savoir car, s’il y en a un qui l’a bien défendu, c’est moi. Depuis 2 ans et demi, Cavani revient toujours dans l’actualité : son positionnement, ses états d’âme, etc. il y a toujours beaucoup à dire et à écrire sur Cavani. »

Concernant les problèmes de comportement évoqués par Blanc dernièrement, la  réponse a fusé : « Rien de nouveau. » Et l'entraîneur s'est justifié par un long bilan statistique : « Vous voulez qu’on fasse un bilan des matches joués ? Faisons un bilan sur la saison. Il joue 80% des matches, voire plus. Avec Zlatan, Motta et Silva, plus Trapp qu’on ne compte pas, voilà les quatre joueurs qui jouent le plus souvent avec le PSG depuis le début de la saison. Si on fait son bilan sur les 2 ou 3 dernières saisons, vous allez voir qu’il joue 90% des matches donc ne me parlez de titulaire ou pas titulaire. C’est un joueur qui joue beaucoup. »

L'utilisation de Cavani à Toulouse discutée :

«On fait des choix en fonction de l’équipe, pas pour faire plaisir à quelqu’un ou moins plaisir à un autre. »

Après le temps de jeu, c’est l’utilisation qui a été faite du joueur à Toulouse qui est commentée, le PSG passant en 4-4-2 en losange suite à son entrée en jeu avec un poste axial pour l'attaquant, une rareté. Blanc commente : « Il y a eu beaucoup de changements tactiques… Moi, je ne suis pas là pour mettre à l’aise quelqu’un, je suis là pour gagner des matches. Si je fais des changements tactiques à Toulouse, c’est parce que je pense qu’on peut gagner ce match avec ce système-là. Comme j’ai pensé à la mi-temps qu’il fallait rechanger et remettre un autre système de jeu pour gagner. Ce sont des joueurs professionnels, il faut les aider bien sûr mais je vous l’ai dit et rien ne changera, c’est l’équipe le plus important. Mettez vous cela dans la tête : un entraîneur doit protéger l’équipe. Même par rapport à un ou deux joueurs. Essayer que tous les joueurs soient importants oui, mais la chose la plus importante reste l’équipe. On fait des choix en fonction de l’équipe, pas pour faire plaisir à quelqu’un ou moins plaisir à un autre. »

Blanc justifie alors son coaching de samedi : « Javier Pastore est un joueur offensif, non ? Il se blesse, j’ai deux solutions sur le banc à mon avis. Vous pouvez me dire le contraire et je peux faire rentrer Van der Wiel à la place de Pastore et changer de système mais regardez le banc à Toulouse. Il y avait deux joueurs offensifs : Lavezzi et Cavani. J’ai choisi le 2ème. »

« Pourquoi on a joué comme ça à Toulouse ? Parce qu’ils jouaient à trois derrière. »

Quelques minutes plus tard, le changement tactique de Toulouse est de nouveau évoqué par la presse et Blanc se justifie encore : « Pourquoi on a joué comme ça à Toulouse ? Parce qu’ils jouaient à trois derrière. » Le journaliste fait remarquer que c’est une première au PSG et Blanc répond : « Tu n’as pas tout vu encore… Tu n’as pas suivi tous les matches du PSG. Il ya deux ans, contre Lyon, on avait changé de système au bout de 20 minutes. Ils jouaient d’une certaine manière, il nous avait vraiment perturbés pendant 20 minutes et on a changé. Il n’y a pas de honte à changer. »

L'idée d'un changement de système repoussé 

«On a notre système qu’on maîtrise bien mais il faut être capable d’instaurer une autre animation. »

La thèse d’un changement de système du PSG est mise en avant par l’intervenant et le coach parisien tempère : « En cours de match, oui. Mais c’est ridicule de vouloir… Si tu as une équipe qui te pose des problèmes parce qu’elle joue d’une certaine manière, tu ne vas te dire que tu ne veux pas changer de système. Si elle te pose problème, et sans changer les joueurs mais en changeant le système, tu peux rééquilibrer les choses et poser des problèmes à cette équipe. C’est un jeu. On l’a fait plusieurs fois, ce n’était pas la première fois à Toulouse. On l’a fait à Saint-Etienne quand on était à 10 contre 11 (en 2013), cela peut arriver. On a notre système qu’on maîtrise bien, avec une certaine animation, mais il faut être capable, avec d’autres joueurs ou les mêmes, d’instaurer une autre animation. »

« Cela n’a rien à voir avec la réunion. Là, tu vas chercher des choses…»

Blanc est relancé sur le thème de Cavani et sa sortie de l’équipe suite à la fameuse réunion de Doha où l'état d'esprit de Cavani avait été discuté entre les cadres et Blanc. Pour autant, le coach dément tout impact sur le match de samedi : « Cela n’a rien à voir avec la réunion. Là, tu vas chercher des choses… Je change Pastore parce qu’on l’avait prévu à une certaine place dans une certaine fonction et qu’il n’est plus là au bout de 10 minutes. J’ai deux solutions. Ou je fais rentrer un joueur plus défensif, mais je suis à 0-0 et je n’ai pas encore gagné le match et qu’est ce que vous n’auriez pas dit : "Vous craignez cette équipe de Toulouse !" Non, on ne la craint pas mais on la respecte. Donc je fais rentrer un joueur offensif qui n’a pas les mêmes caractéristiques que Javier. J’ai peu de joueurs qui ont ses caractéristiques, pour ne pas dire aucun. Donc je fais autre chose : je fais rentrer Cavani, je le mets un petit peu plus axial avec Ibra et je me dis que peut être que Lucas va pouvoir jouer sous la pointe. Je m’aperçois ensuite que ce n’est pas forcément une bonne chose et je reviens à la mi-temps avec un système à trois avec un à droite, un dans l’axe et un à gauche. Ne complique pas trop le football. Des fois, il est très simple. Après, il faut être efficace. »


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