Laurent Blanc s'est longuement expliqué sur le positionnement d'Ibrahimovic au sein du PSG aujourd'hui en conférence de presse. Il également parlé des relations avec Cavani.
Interrogé sur le positionnement de Zlatan Ibrahimovic, Laurent Blanc s'est longuement exprimé sur le sujet aujourd'hui en conférence de presse. Il est revenu sur l'envie naturelle de son joueur de décrocher et le besoin de son équipe d'avoir Ibra dans ce rôle. Il a également parlé de la cohabitation avec Pastore et de la relation avec Cavani.
Zlatan, un besoin collectif :
Zlatan aime beaucoup décrocher de son poste d'avant-centre pour participer au jeu et Laurent Blanc a justifié ce rôle par le profil du joueur : « Il a ce besoin [de décrocher], oui. Il aime naturellement le faire. Il aime participer au jeu et a les capacités pour le faire : il aime décrocher et il est bon techniquement. Pour qu’il soit performant dans ce rôle-là, il faut qu’il soit très bien physiquement et il commence à l’être, c’est pour ça que je pense qu’il va être de mieux en mieux dans ce rôle-là. »
Il a également justifié cette caractéristique du Suédois par un besoin collectif : « Mon équipe a besoin de quelqu’un capable d’orienter le jeu et de garder le ballon pour faire remonter le bloc. On a d’ailleurs un gros problème de bloc sur le match de Rennes. C’est vrai que quand Javier joue et est titulaire, il faut qu’ils fassent attention à ne pas se marcher sur les pieds avec Ibra, c’est la seule attention à avoir. Le match de référence dans ce rôle-là pour Ibra, même si c’était l’année dernière, cela a été le match contre Benfica au Parc (3-0), où ça a été un match extraordinaire, de notre part et de la sienne. Il faut qu’il comprenne que, quand il décroche, les deux attaquants deviennent axiaux, et cela arrange pas mal de joueurs de se repositionner un peu plus dans l’axe. Pour mon équipe, c’est une bonne chose qu’Ibra décroche. »
La tactique avec Ibra :
Face à la presse qui évoquait un Ibra étouffant pour ses partenaires, il a défendu le rôle de son attaquant : « On joue différemment quand il y a un certain type de joueurs et quand il y en a d’autres mais la philosophie est toujours la même. Quand Ibra joue avant-centre, il décroche, ce n’est pas le seul à décrocher. On dirait qu’un avant-centre qui décroche, dans notre football actuel, c’est un extra-terrestre. Tu ne connais pas d’avant-centre qui décroche et qui joue pratiquement en n°10 quand on a le ballon, qui écarte sur les côtés et qui va à la réception ? On dirait que c’est une chose qui vous surprend. »
Blanc a ensuite parlé tactique de façon claire, une rareté chez lui : « Quand tu joues avec Ibra avant-centre, Cavani et Lavezzi, par exemple sur ce match de Rennes, quand Ibra décroche, les deux autres reviennent dans l’axe, éventuellement comme si tu jouais en 4-4-2 en losange avec Ibra qui est la pointe du losange. C’est aussi simple que ça. On a joué comme ça tout le temps l’année dernière, on jouait exactement comme ça avec Matuidi, Motta et Verratti. Ibra était la pointe du losange quand on avait le ballon et les deux attaquants revenaient dans l’axe. »
La cohabitation avec Javier Pastore a également été abordée : « Il peut éventuellement gêner Javier et c’est pour ça qu’il faut faire attention mais le seul bémol dans ce système-là, c’est quand tu joues avec Javier dans les trois du milieu. A ce moment-là, si Javier peut remplir cette fonction-là, tu peux laisser Ibra devant, il faut avoir une palette de solutions qui permet de jouer comme ça selon telle ou telle composition d’équipe. L’important c’est la philosophie de jeu qui est toujours la même. Et l’efficacité, essayons d’être efficaces. »
La relation Cavani/Ibra :
Quelques instants, le journaliste du Canal Football Club présent à la conférence s'était moqué des déclarations de Zlatan et Cavani après le match contre Rennes, les deux joueurs affirmant qu’ils ont une bonne relation. Blanc est agacé par la question mais répond : « Ils projettent de partir en vacances… Ma relation avec toi peut être meilleure aussi. Cela dépend, des fois tu m’agaces, des fois tu me fais rire. Tout cela pour dire que les relations humaines évoluent. Des fois, elles sont très bonnes, des fois un peu moins, des fois très mauvaises. Et ce qui compte le plus, c’est d’avoir du respect. Pour toi, j’ai du respect. C’est le principal. »
Et il complète ensuite : « Du moment qu’il y a un respect mutuel, c’est la chose la plus importante. L’entraîneur n’est pas la personne qui doit avoir ou entretient des relations très étroites avec ses joueurs. Des fois c’est le cas, des fois non, mais le plus important est l’équipe. Dans un club de football, c’est plus important que les joueurs ou l’entraîneur. Si tout le monde travaille pour que l’équipe obtienne un bon résultat… Après, les relations peuvent être bonnes ou mauvaises mais le plus important est que l’équipe gagne. Et le respect. »
