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Blanc s'explique sur son 3-5-2 aligné à City

Publié le vendredi 15 avril 2016 à 15:34 par Philippe Goguet
Présent en conférence de presse ce vendredi, Laurent Blanc s'est longuement justifié sur le 3-5-2 aligné durant une mi-temps à Manchester City. Il voulait d'abord se protéger défensivement avant d'aller chercher la qualification.

Trois jours après l'élimination à Manchester City en quart de finale de la Ligue des Champions, Laurent Blanc était devant la presse et il a de nouveau été interrogé sur son fameux 3-5-2 aligné durant une mi-temps à Manchester mardi soir. 

Un système décidé le samedi

Quand il a été demandé à l'entraîneur parisien à quel moment il avait décidé de mettre en place ce système, Blanc a répond sans se cacher : «Samedi.» Ensuite, mis en contradiction avec les propos des joueurs qui disaient n'avoir jamais testé le système, il répond aussi : «En compétition, ils ne l'ont jamais testé, oui. On l'a travaillé le dimanche matin.»

«Ce système-là pouvait nous rendre plus solides défensivement. Il n'était pas prévu pour tout le match.»

Et Blanc tente alors de défendre son système : «Je vais un peu vous couper l'herbe sous les pieds car je vous vois venir, vous attendez tous avec le système... On peut se poser des questions, avoir une analyse, ne pas être d'accord et je l'admets totalement. Mais j'étais convaincu que ce système-là pouvait nous rendre plus solides défensivement. Il n'était pas prévu pour tout le match puisqu'il nous fallait marquer des buts mais j'avais surtout pour intention de priver les atouts offensifs de City qui nous avaient fait très mal à l'aller (il ne finit pas). »

Blanc développe : «En renforçant l'axe, on devait être, et on l'a été d'ailleurs, plus solides. Ils se sont procurés une occasion, le penalty, sur une erreur individuelle mais si je me remémore bien le match, on a joué dans ce système jusqu'à la 40ème minute et on a changé par réaction avec la blessure de Thiago. Et à la mi-temps, on était toujours à 0-0. C'est un système qui pouvait nous amener une petite solidité supplémentaire et il a fallu faire avec les suspensions qui étaient les nôtres.» 

«Ce système-là, ou cette façon-là de jouer, on l'avait déjà en tête mais on ne l'avait pas pratiqué sur un match.»

L'entraîneur conclut : «Voilà, c'est une explication qui vaut ce qu'elle vaut. J'ai eu cette réflexion-là uniquement pour l'équipe. Ce n'est pas personnel, je me suis demandé comment je pouvais faire en sorte que mon équipe soit plus solide défensivement. » Il refuse en revanche de dire que c'est une décision pas partagée : «On a beaucoup échangé (avec les joueurs). C'est vrai que c'était un élément nouveau à prendre en considération, je l'admets. C'était une nouveauté, même si c'est un bien grand mot, et ce système-là, ou cette façon-là de jouer, on l'avait déjà en tête mais on ne l'avait pas pratiqué sur un match.»

Pour autant, le coach parisien refuse de mettre ce 3-5-2 comme cause de l'élimination : «Si le but de la démarche est de penser que c'est uniquement à cause de la façon dont a joué qu'on s'est fait éliminer... On peut le penser, mais se retrancher que sur ça, ce n'est pas une analyse complète. Ce n'est que mon avis.»

La réponse à la grogne de Zlatan

«On défend un peu moins bien depuis un certain temps»

Après la rencontre, Ibra a critiqué le fait d'avoir joué dans un système inconnu pendant une mi-temps avant de retrouver un PSG avec plus de repères ensuite quand il est repassé en 4-3-3. Quand il est demandé à Blanc si c'est une rupture entre ses choix et la star du vestiaire, le coach ne se cache pas : «Possible. Mais si tu fais une analyse, c'est normal que tu te sentes un peu mieux dans le deuxième système, qui est le nôtre, parce que tu as plus l'habitude. Mais si j'analyse la 2e mi-temps de City, on est beaucoup plus friables. En contres, on a eu des grosses difficultés à contrer ces attaques. Pourquoi ? Parce qu'il faut bien défendre dans ce système-là et qu'on défend un peu moins bien depuis un certain temps. Et il n'y avait pas des spécialistes au milieu, si j'ose dire. Pour attaquer, on avait des joueurs offensifs et cela pouvait aller. Pour défendre et se replacer, c'était un peu plus difficile.»

Blanc est relancé sur les propos d'Ibra : «D'après ce que tu me dis, il aurait été plus à l'aise d'évoluer dans un système qu'il connaît, ce qui n'est pas forcément faux. Moi, ce qui m'intéresse, c'est d'être efficace, pas forcément que les joueurs se sentent à l'aise, même si, bien sûr, c'est important. J'ai opté pour ça afin d'être plus solide défensivement dans un premier temps, tout en ayant mes trois joueurs offensifs qui ont joué à l'aller. Voilà l'idée. C'était collectif, pas personnel, c'est pour ça que je l'ai partagé avec mes joueurs. »

«J'étais pratiquement certain que l'équipe qui allait ouvrir le score allait se qualifier.»

Blanc complète sur son idée de départ : «Vu que j'étais pratiquement certain que l'équipe qui allait ouvrir le score allait se qualifier, je m'étais dit : "Dans l'axe du terrain où ils sont très bons avec des joueurs qui percutent et vont vite, ce serait une bonne chose pour nous si on pouvait les contrer, quitte, dans un second temps, à prendre plus de risques offensivement avec des joueurs offensifs dont je disposais sur le banc de touche." Cela pouvait nous permettre de gagner ce match-là.Voilà ma réflexion. »

Et le coach conclut sur ce fameux 3-5-2 qui fait tant parler : «On peut en discuter mais sur les matches aller et retour, car il faut toujours analyser les deux vu que la qualification se joue sur les deux, pointer du doigt les 40 minutes où on a joué à trois derrière, c'est une analyse très minime.»


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