Blanc s'exprime sur la suspension d'Ibra et la gestion de l'effectif

La suspension d'Ibrahimovic :

Présent en conférence de presse, Laurent Blanc a été logiquement interrogé sur la suspension à venir de Zlatan Ibrahimovic, suspendu pour deux matches plus un avec sursis par la commission de discipline, et sur ce que cela implique : « Tout d’abord, on n’a pas le choix. Ensuite, on a un effectif de qualité, on a déjà joué sans Zlatan, on a fait des très bonnes performances sans lui comme on a pu en faire des très bonnes sans Marquinhos. On a un effectif avec des joueurs de très grande qualité, avec des leaders dont Zlatan fait partie, mais on a su prouver cette année qu’on pouvait jouer sans ces leaders-là et faire des bonnes performances donc il faudra faire ça quand Zlatan sera suspendu. N’oublions pas qu’il sera suspendu en trois jours, si j’ose dire. On va jouer Monaco en championnat et le mercredi d’après en coupe où il sera encore suspendu. Mais il pourra jouer contre Lens le match d’après. »

Après cet état des lieux sur les matches sans Ibra, Blanc s'est exprimé sur le programme à venir pour le Suédois : « Il a eu une saison chaotique, il faudra bien réfléchir à son programme, qui sera certainement fait de récupération mais aussi de beaucoup de travail. Il revient très bien physiquement et il faut continuer dans ce chemin-là, dans cette voie-là, avec beaucoup de travail mais aussi un peu de récupération car c’est un gabarit hors-normes. On devrait pourvoir le gérer assez facilement. »

La gestion de l’effectif :

Cette absence de Zlatan va également donner leur chance à quelques joueurs et le coach parisien a évoqué de façon plus globale la gestion de l’effectif, notamment les joueurs qui n’ont pas joué mercredi et vont peut-être jouer demain : « C’est le b.a.-ba de la gestion d’un effectif. Il y a des joueurs qui jouent, d’autres qui jouent un peu moins. Il y a des périodes où des joueurs jouent énormément, c’est la gestion de ton effectif. Tu ne peux pas faire jouer tout ton effectif à chaque match puisque tu joues à onze. Il faut faire comprendre aux joueurs qu’il y a des matches et qu’on a besoin de tout le monde. On a des suspendus, des blessés, on a des méformes aussi. »

Le coach donne alors des exemples : « Quand tu parles de Rabiot, il a joué ! Rabiot n’a pas joué contre Chelsea mais il a joué le match d’avant et il va peut-être rejouer demain. C’est ça la gestion d’un effectif, c’est faire comprendre aux personnes que tu as besoin d’eux. C’est pour ça que tu as un effectif de 25 joueurs. Il y en a 13 ou 14 qui ne joueront pas. L’important c’est de faire comprendre aux gens que tu vas avoir besoin d’eux. A l’entraînement, il faut qu’ils s’entraînent bien. Et quand tu vas avoir besoin d’eux, il va falloir qu’ils soient performants. S’ils veulent prétendre à quelque chose de plus, notamment jouer plus ou jouer les matches importants, il va falloir qu’ils soient bons quand ils jouent. C’est la chose la plus importante. »

Il complète sur le sujet : « Ce n’est pas du basique pour un entraîneur parce que c’est compliqué. Quand les joueurs ne jouent pas, ils sont forcément pas très heureux mais tu as toujours des remplaçants, que cela soit à Paris ou ailleurs. Il faut faire comprendre ça aux joueurs, qu’ils soient jeunes ou un petit peu plus expérimentés. C’est le travail important d’un entraîneur dans la gestion de son effectif : que tout le monde réponde présent quand ils sont convoqués et en position de jouer. »

L'importance du nombre élevé de matches :

Après ces généralités sur la gestion, le coach parisien a précisé : « Dans la gestion de ton effectif, tu as la gestion du temps de jeu qui est importante. Vu le nombre de matches que l’on a et que l’on a fait, tu veux éviter avant tout la blessure. Et contre Caen, cela n’a malheureusement pas été le cas. »

Il a alors développé sur les possibilités offertes par l'effectif important du PSG : « On a un effectif qui peut être performant avec plein de compositions d’équipe différentes. C’est notre atout et c’est peut-être pour ça qu’on est encore engagé dans toutes les compétitions. On a joué avec des compositions très différentes et on a toujours été à peu près performants puisqu’on a battu l’adversaire. C’est sur ça qu’on peut s’appuyer, nous, le staff technique. C’est pour ça que les joueurs comprennent : « Je n’ai pas joué contre Chelsea mais je vais certainement jouer contre Toulouse. Et si je ne joue pas contre Toulouse, je vais certainement jouer contre Bordeaux, ou Monaco, ou en coupe. » C’est l’émulation de l’effectif qui fait que chaque joueur qui est appelé à jouer donne satisfaction à l’entraîneur. »

Et il conclut sur le sujet « Pour moi, cela devient difficile quand tu as tout l’effectif à disposition. C’est là où il faut faire des choix mais c’est le rôle d’un entraîneur. »

Cavani, la confiance grâce au temps de jeu :

Il est ensuite revenu sur un de ses choix marquants du début d’année, son soutien sans faille à Cavani : « Soyez clairs, il y a eu pas mal de critiques émises sur Cavani. Mais de la part de qui ? »

Le journaliste qui a posé la question a reconnu que c’est de la part des observateurs et il alors été demandé à à Blanc si c’est une victoire personnelle : « Je ne le conçois pas comme ça, je ne mène pas une bataille personnelle, je suis entraîneur du PSG, j’essaye, avec mon staff médical et technique, de donner le meilleur de moi-même. Vous émettez des avis et vous me demandez de les commenter. Cela me gêne. Sur le cas de Cavani, j’ai toujours été clair, je n’ai jamais changé de position. J’ai dit que c’était un super joueur, un buteur, et que ça allait revenir. C’est vous qui avez douté de Cavani, pas moi. J’ai toujours pensé que c’était un grand joueur et je le pense encore. C’est vous qui avez changé d’opinion, pas moi. »

Durant cette conférence de presse, PSG/Toulouse et PSG/Chelsea (1-1) ont également été évoqués.