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Calderwood raconte comment il a métamorphosé la pelouse du Parc des Princes

Publié le samedi 3 octobre 2015 à 12:46 par Philippe Goguet
Arrivé d'Aston Villa en juin 2013, Jonathan Calderwood a révolutionné la pelouse du Parc des Princes en deux ans à peine, en faisant la plus belle d'Europe. Il a expliqué son travail dans les colonnes de L'Equipe.

Dans la quête d'Europe du PSG, il existe un domaine dans lequel le club parisien domine déjà la concurrence : celui de la pelouse. Depuis l'arrivée de Jonathan Calderwood à Paris en juin 2013, les Parisiens disposent du plus beau terrain d'Europe et le journal L'Equipe est allé interroger le magicien du gazon sur ses secrets. Il a répondu, à sa façon.

C'est le directeur sportif adjoint Olivier Létang qui est allé chercher Calderwood en Angleterre, du côté d'Aston Villa, et il raconte le processus : «Quand je suis arrivé au PSG, le club avait investi dans l’achat de très grands joueurs mais l’état de tous nos terrains était catastrophique. C’était pitoyable. Alors j’ai demandé à dix personnes, dont Ancelotti, Makelele et Houllier, où étaient les meilleurs terrains du monde. Et ils ont cité à l’unanimité le nom de Calderwood. En février 2013, je l’ai appelé et le lui ai dit : "Jonathan, on a un gros problème ici, on a besoin du meilleur, on a besoin de vous". » 

Le meilleur groundsmen de Premier League débarque à Paris en juin 2013 et le premier constat est catastrophique : «Les terrains du PSG étaient les pires que j’avais jamais vus ! La première année, je n’arrivais même pas à regarder les matches au Parc, tellement le terrain était catastrophique. Je n’en dormais pas la nuit ! » Olivier Létang confirme cette impression initiale et dévoile le diagnostic de l'époque : «Il nous a dit qu'il n'y avait pas un problème de surface mais de structure. Un an après, l'UEFA nous a sacrés meilleur terrain d'Europe. »

Calderwood développe alors sur cette transformation : « Dès ma première visite au Parc des Princes, j’ai su quel était le problème. Quand vous avez mes vingt ans d’expérience, c’est très facile. Après, j’ai eu carte blanche : semences, engrais, machinerie, systèmes d’éclairage, d’irrigation, de ventilation. Mais plus qu’une liste d’achats, j’ai établi un programme de maintenance, un "business plan". C’est la différence entre moi et les autres. Je pense dix-quinze ans en amont, pas juste au jour le jour. » Pendant près d'un an, il change tout au Parc des Princes, empêchant régulièrement le groupe professionnel de s'entraîner dans son propre stade et est finalement sacré dès la fin 2014 meilleure pelouse de France, puis d'Europe.

Aujourd'hui consacré par le milieu du football (Neymar et Messi ont salué son travail), Jonathan Calderwood bénéficie toutefois une reconnaisance bien moindre qu'outre-Manche : « En Angleterre, j’étais une star. Tout le monde me connaissait. Je passais dans toutes les émissions télé, dans les journaux... Chez nous, « groundsmanager » est un métier très noble. Mais quand je suis arrivé à Paris... Oughh... Ici, on vous appelle “le jardinier”. On vous considère juste comme le gars qui tond l’herbe et qui trace les lignes. Mais je ne suis pas un jardinier ! J’ai une formation scientifique d’ingénieur agronome !  »

NB : Propos recueillis par L'Equipe.


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