Pas forcément convaincante collectivement malgré deux buts inscrits face au Napoli, l'attaque du PSG a été le thème de plusieurs interventions de Thomas Tuchel lors de sa conférence de presse du jour, la méforme de Cavani, les progrès de Mbappé ou encore la structure de son attaque étant au cœur des débats.
Quatre joueurs offensifs au coup d'envoi, deux buts marqués qui confortent son statut de meilleure attaque de la Ligue des Champions, mais un sale goût dans la bouche à l'heure de débriefier PSG/Napoli (2-2). Ce rapide résumé de la performance offensive du PSG face à Naples, et tout particulièrement de son quatuor offensif, ont généré de nombreuses questions auxquelles Thomas Tuchel a été confronté ce samedi matin en conférence de presse. L'Allemand y a répondu, sans se cacher.
«Je veux jouer avec les quatre et j'en suis convaincu.»
Alors que les quatre offensifs alignés ont parfois semblé plus déséquilibrer l'équipe qu'autre chose, Tuchel va revenir sur sa volonté de les aligner malgré tout en permanence : «J'ai dit que je voulais jouer avec Neymar, Kylian, Edi et Di Maria. Angel est très flexible et il peut jouer comme à Liverpool en n°8, mais aussi comme contre Naples complètement à gauche quand on a joué à trois en défense. Ce n'est pas un problème, je veux jouer avec les joueurs qui sont en forme, qui ont la qualité et qui sont décisifs pour notre jeu. Ce sont les quatre et j'en suis convaincu.»
Au moment de conclure sa tirade sur les quatre fantastiques, tous attendus dans le onze de départ à Marseille dimanche soir, il va toutefois rappeler que le collectif reste sa priorité : «Mais d'un autre côté, je dois faire ce qui est nécessaire pour l'équipe et c'est toujours comme ça, chaque semaine.» Reste à voir ce qu'il entend par là, aucune révolution n'étant attendue à Marseille, notamment car les absents vont être nombreux et réduisent les possibilités à l'image de sa sortie sur le besoin de recruter un milieu de terrain.
«Cavani veut trop ce but»
Outre cette analyse collective, le coach va aussi évoquer deux cas individuels, commençant par la méforme d'un Cavani en grosse difficulté devant les buts : «L'explication, c'est qu'il pense trop. C'est une situation où il n'est pas satisfait vu qu'il ne marque pas depuis maintenant quelques matches. Ma décision de jouer sans lui contre Lyon après le carton rouge de Kimpembe était un peu dure, mais il est maintenant peut-être aussi un peu fatigué. Il a joué deux fois avec l'équipe nationale d'Uruguay au Japon, donc beaucoup de voyages. À mon avis, il a tout fait contre Amiens et Naples, mais il veut trop ce but. Dans la vie, tu dois avoir de la patience pour que les choses arrivent. Il veut trop, mais je lui dis que j'ai confiance et que ça va arriver. Quand tu travailles pour l'équipe, cela va arriver, j'en suis sûr.»
L'entraîneur est ensuite passé sur le cas de Kylian Mbappé et les axes de progression possibles du jeune attaquant. À écouter Tuchel, il y a du boulot : «Il peut s'améliorer dans tous les domaines. Il a 19 ans et c'est parfait de s'améliorer avec beaucoup de matches. [...]Kylian a d'exceptionnelles qualités et, dans tous les cas, il a de la place pour s'améliorer dans la finition, en défense, dans le timing pour trouver les espaces, dans la compréhension du jeu. Dans tous les domaines, il a beaucoup à améliorer.»
«Les joueurs avec des qualités spéciales veulent jouer, ils aiment la scène.»
Le coach allemand va aussi expliquer que ses stars ont besoin de jouer, et beaucoup : «Les joueurs avec des qualités spéciales veulent jouer, ils aiment la scène. Ils ont besoin du terrain pour se montrer et prouver leurs qualités. Kylian et mes autres joueurs ne sont pas des joueurs qui peuvent s'entraîner pendant longtemps. Ce n'est pas possible pour cette équipe de jouer le samedi, de s'entraîner puis de rejouer le samedi, comme sans la Champions League. Ils ont besoin de matches pour performer, pour apprendre et pour s'adapter en de nombreux points.»
