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Cavani : «On a vécu une expérience différente et elle va nous permettre de continuer à grandir»

Publié le mercredi 7 juin 2017 à 10:12 par Philippe Goguet
Au lendemain de sa fin de saison, Edinson Cavani a fait un long bilan de saison mais aussi de celle du PSG dans L'Equipe. Voici quelques extraits.

Le bilan collectif de la saison : 

«On a vécu un changement d’ entraîneur l’été dernier et il a fallu s’adapter à sa nouvelle façon de penser et de décider. Alors, bien sûr, ce fut une année différente d’un point de vue collectif. Vous savez, à Paris, il y a toujours une idée directrice sur la manière dont l’équipe doit jouer, même si chaque entraîneur possède un style différent. Emery est arrivé et il a mis en place le travail qu’il estimait bénéfique. Mais je crois que tout changement suppose des débuts difficiles. On l’a vu, nous, sur la première partie de saison au cours de laquelle on n’a pas été réguliers. On s’est trompés trop souvent. Mais on a vu, aussi, sur la seconde partie qu’on était plus constants dans la performance. Si on avait su l’être plus tôt, on aurait gagné le Championnat. La saison du PSG en quelques mots ? Changement, travail, progression. Disons qu’on a vécu une expérience différente et qu’elle va nous permettre de continuer à grandir.»

Le plus gros échec : le titre perdu ou la Champions League ? 

«Je pense que c’est celui en Ligue des champions. On avait fait un très grand match à la maison, contre le Barça, et je crois qu’au retour nous ne méritions pas de nous faire éliminer de la sorte. Il s’est passé quelque chose qui n’est pas normal dans le football. C’ est la conséquence de plusieurs situations et, à l’arrivée, nous avons quitté la pelouse habités par une très grande tristesse, une véritable amertume, une vraie rage. [La qualification acquise quand il marque ?] Non. Franchement, à ce moment-là, je me dis surtout que c’est le moment de tuer tout suspense. Je savais qu’on aurait encore plus d’espaces. Le match était devenu serré et je savais que Barcelone, qui n’était plus aussi efficace au fil de la soirée, allait attaquer encore plus et qu’il allait falloir profiter des occasions qu’on aurait. Bon, c’est vrai qu’à 3-1, personne ne pouvait imaginer un tel retournement de situation. Puis, il s’est passé différentes choses qui ont fait qu’on a perdu. Et si je devais définir ce qui s’est passé là-bas, je parlerais d’injustice. Non, ce résultat n’était pas juste.»

Le PSG encore loin du niveau du Real ?

«Non. On a montré à plusieurs reprises cette saison, en Championnat comme en Ligue des champions, que le PSG était à un très haut niveau. Bien sûr qu’il nous faut réussir à confirmer. Il nous faut sans doute aussi un peu plus d’expérience, parvenir à imposer une véritable identité à ce groupe. Mais je suis convaincu que Paris a les moyens de jouer très vite une finale de C1. [...] La priorité, et je pense que c’est quelque chose que je partage avec l’entraîneur, c’est ce qui te donne la régularité dans la performance. Oui, la Ligue des champions est un objectif magnifique, mais c’est le Championnat qui te permet d’être régulier et crédible au plus haut niveau. Alors, pour moi, la priorité est de redevenir champion de France.»

Son style de jeu, notamment ses courses défensives : 

«Ce sont mes caractéristiques. En étant avant-centre, j’aime être plus proche de la surface adverse, j’ai davantage de liberté de mouvement, je peux varier mes appels et ne pas toujours partir du côté vers l’intérieur. Ensuite, j’ ai une façon de jouer qui fait que je défends.[...] Oui, j’éprouve le même plaisir à défendre, à dégager un ballon dangereux, qu’à marquer. Bon, je dois avouer que marquer offre une sensation très spéciale, qu’il est difficile de comparer avec une autre sensation dans le foot. Mais quand même, défendre et repousser un ballon est très agréable et stimulant. Par exemple, cette action contre Nancy m’a effectivement donné beaucoup de satisfaction, parce que tu donnes un vrai coup de main à l’équipe.»

Sa prolongation et son avenir à Paris : 

«Chaque année, c’est une motivation pour nous (de gagner la Champions League). Cela passe par une régularité en Championnat. On espère déjà réaliser quelque chose de grand pour notre club lors de la prochaine saison. Mais lever la première Ligue des champions de l’histoire de notre club serait quelque chose de fantastique. [...] Si les dirigeants ont pris la décision de m’inscrire dans la durée de ce projet, c’est parce qu’on a parlé de choses qui nous plaisent et nous motivent. Mais il ne faut pas perdre de vue que le plus important est le travail sur le terrain. Il faut continuer d’incarner cet esprit de lutte qui fait que le club gardera son profil. En France, on parle souvent de “la classe”, mais je crois que sur un terrain de foot, si tu veux réussir, la classe ne suffit pas. C’est un ensemble de choses dont le coeur est l’humilité.»

Son nouveau statut au PSG :

«Que puis-je répondre? Ce sont des décisions du club. Moi, j’en suis un salarié et je dois faire en sorte de le tirer vers le haut. Pour moi, la meilleure manière d’y parvenir, c’est de gagner. Alors, on peut parler de statut mais, moi, cela ne m’intéresse pas ces questions de statut, parce que je serai toujours le même, j’aurai toujours la même manière de penser. Qu’on me demande de faire une publicité ne changera pas ma vie. Ce qui me change la vie, c’est de gagner avec mon équipe et d'écrire une partie de l’histoire de ce club.»

NB : la version intégrale de cet entretien (moins d'un tiers du texte a été publié) est disponible dans le journal L'Equipe du jour.


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