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Cavani sur RMC, son interview complète

Publié le lundi 28 septembre 2015 à 18:58 par Philippe Goguet
Edinson Cavani est passé sur RMC ce lundi soir, évoquant de nombreux thèmes. Voici ses propos complets, avec le contexte des questions.

Edinson Cavani était l’invité de Luis Attaque ce lundi sur RMC et il est revenu durant un petit quart d’heure sur sa situation actuelle, passée et future au PSG. Il a également commenté son entente avec Zlatan Ibrahimovic ou les critiques qu’il a eu à subir.

Sa forme et les critiques 

L’entretien commence par une simple demande sur son état actuel et l’Uruguayen répond, en espagnol : « Je me sens très bien, vraiment, tout est positif en ce moment » avant d’enchaîner sur la saison qui s’annonce plutôt bien pour lui : « J’espère, oui, que ce sera une grande année avec Paris. On a l’ambition de gagner des trophées et de lever des coupes. On en a tous vraiment envie, comme l’an dernier. Il faudra faire la même chose cette année. »

« L’objectif n°1 du club, c’est de gagner la Ligue des champions. C’est important pour le club et son projet. »

La Ligue des Champions est ensuite abordée : « L’objectif n°1 du club, c’est de gagner la Ligue des champions. C’est important pour le club et son projet. Pour ça, il faut refaire une année comme la précédente, avec un plus en Ligue des champions. C’est un trophée ultime pour tous les clubs et tous les joueurs. Et j’espère que nous allons la gagner. »

Luis enchaîne sur les critiques qui ont touché le buteur au cours des premières années : « Tu le sais bien, tous les footballeurs connaissent de grands moments et d’autres où ils sont moins bien, où les choses ne se passent pas comme on voudrait. Je l’ai souvent dit, je travaille toujours pour être au top et donner le maximum, pour m’améliorer et être à la hauteur de la situation quand il faut l’être. Mais ce n’est pas toujours facile et cela n’a d’ailleurs pas toujours été facile pour moi lors de mes deux premières années à Paris. »

« La critique constructive vient toujours de ceux qui connaissent le foot et le terrain, qui savent sentir le match et ce que les joueurs ressentent.»

Il est relancé sur les critiques et répond réellement : « Oui, je les comprends. Je crois que les critiques sont normales dans le football car elles sont constantes mais cela dépend de qui elles viennent. Il y a des gens qui n’ont jamais mis les pieds sur un terrain de foot et qui se sentent habilités à critiquer. Chaque footballeur a sa propre trajectoire donc le mieux, c’est de ne pas écouter. Ça a toujours existé et ça existera toujours. Tous ceux qui tiennent un micro et parlent à la télé peuvent confirmer. Mais la critique constructive vient toujours de ceux qui connaissent le foot et le terrain, qui savent sentir le match et ce que les joueurs ressentent. Dans ce cas, je suis toujours ouvert à la discussion et à l’analyse. »

Son entente avec Zlatan Ibrahimovic, son poste préféré et sa façon de jouer

«On travaille aussi tous les deux tactiquement avec Zlatan. Nous sommes le duo d’attaque et chacun sait ce qu’il a à faire. »

L’autre animateur de l’émission lance alors le thème de son association avec Zlatan Ibrahimovic et Cavani se lance sur ce thème compliqué : « Je pense que jouer avec un grand joueur comme Zlatan, c’est toujours agréable. Je peux même dire que c’est fantastique d’être aux côtés d’un joueur de niveau mondial. C’est toujours un luxe de faire partie d’un groupe avec des joueurs d’un tel niveau. Après, on a un travail tactique à faire avec toute l’équipe. On travaille aussi tous les deux tactiquement avec Zlatan. Nous sommes le duo d’attaque et chacun sait ce qu’il a à faire. »

« Ma façon de jouer sur le front de l’attaque est à la fois assez moderne mais aussi étrange. Ce que j’aime, c’est me balader un peu partout en attaque. 

Luis enchaîne alors sur son poste préféré : « Je crois que ma façon de jouer sur le front de l’attaque est à la fois assez moderne mais aussi étrange. Ce que j’aime, c’est me balader un peu partout en attaque. J’aime aussi donner des coups de main, notamment en défense. Je me sens tout à fait en condition pour le faire, donc si on me le permet, j’y vais, je cours et j’aide les copains. On demande toujours quelle est la position préférée de Cavani ? Mais je dis que Cavani veut juste jouer ! Le PSG m’a acheté pour tout ça à Naples parce que j’ai marqué des buts là-bas et que je pouvais m’intégrer facilement en attaque. La vie est comme ça et ce que je préfère, c’est jouer. Comme je le dis toujours, j’ai la confiance de l’entraîneur et son accord pour jouer comme ça, c’est quelque chose de très important. »

Gilbert Brisbois relance le sujet et lui annonce qu’il est attendu de lui des buts plutôt qu’un investissement défensif pareil et Cavani se justifie : « Comme je le dit toujours, j’ai la confiance de l’entraîneur et son accord pour jouer comme ça. C’est quelque chose de très important, d’autant que je joue à un poste qui n’est pas mon poste habituel. Je me prépare donc à donner le meilleur malgré tout. J’aime marquer mais j’aime aussi effectuer le repli défensif car je pense que c’est un aspect important du football. En tant que buteur, il n’y a rien de mieux pour moi que de marquer mais faire une course défensive, récupérer le ballon dans les pieds de l’adversaire, anéantir une action, c’est quelque chose de beau, quelque chose que tu ressens en toi et qui te donne une grande sensation de fierté, d’aider ton équipe. »

Un éventuel départ refusé

Sans transition, Luis évoque l’idée d’un départ du PSG de Cavani au cours des saisons précédentes. L’Uruguayen répond, avec un rappel important : « Je l’ai déjà dit mais, dans le football, il y a beaucoup de choses qui ne dépendent pas du footballeur mais du club. Souvent, quand un joueur décide de changer de club, ce n’est pas uniquement sa décision. C’est une décision en accord avec le club qui cherche la meilleure solution pour les deux parties. Paris m’a toujours montré son désir de me garder, de faire de moi un joueur d’avenir pour le club. C’est important pour moi. Ça me donne beaucoup d’énergie et de positivité pour travailler. Depuis trois ans, on a beaucoup trop parlé sur des choses qui n’existaient pas. Ce sont des choses inévitables mais mon souhait a toujours été de rester et d’atteindre les objectifs fixés par le club.»

« J’ai très envie de rester et de faire encore mieux ici, au PSG. »

Brisbois, visiblement décidé à chercher la polémique, le relance sur le sujet en lui demandant si sa position sur le terrain décidera de son avenir au PSG : « Parfois, il y a des objectifs personnels qui sont très importants pour un club. Plus que des objectifs, ce sont même des défis et ces défis ne veulent pas dire qu’on n’aime pas le club, la ville ou les supporters. Il faut juste d’adapter, non pas au problème, mais à la situation. Aujourd’hui, je suis très bien à Paris. J’ai très envie de rester et de faire encore mieux ici, au PSG. »

Le PSG actuel et le turnover

« Oui, c’est le meilleur PSG depuis que je suis arrivé. »

Comprenant qu’il n’obtiendra pas plus sur ce sujet, Luis lui demande alors d’évaluer le PSG de cette saison par rapport aux précédents : « Oui, c’est le meilleur PSG depuis que je suis arrivé. On est bien tous ensemble dans ce processus d’adaptation et de travail. On progresse tous ensemble. Le club a réalisé des très bonnes acquisitions, des joueurs de prestige, d’un niveau très élevé, qui améliorent le niveau de ceux qui étaient déjà là. »

Cavani est ensuite interrogé sur le turnover de Blanc dernièrement : « Le turnover est une décision de l’entraîneur. Un joueur veut toujours jouer et être sur le terrain. Mais on doit toujours respecter les choix de l’entraîneur, rester muet et baisser la tête car c’est aussi un acte de camaraderie. La première mi-temps à Nantes nous a permis de comprendre que si on continuait à jouer comme ça, on pourrait perdre des points en chemin. Souvent, il n’y a souvent qu’une série d’événements qui peut nous aider à nous rendre compte. L’entraîneur nous a parlé à la mi-temps. Sur le banc, nous avons aussi pu voir ce qui n’allait pas. On en a parlé dans le vestiaire et on est revenus avec une autre attitude qui a changé ce qu’on a fait sur le terrain. »

Ses problèmes hors-terrain et la Ligue 1

Ses problèmes personnels des derniers mois sont alors évoqués et il répond, avec beaucoup de calme : « Mon père, qui était joueur de foot, m’a appris quelque chose quand j’étais petit : les problèmes personnels doivent rester en dehors du terrain, ils ne doivent pas nous affecter quand on joue. Mes problèmes de famille et ceux que j’ai eus ces derniers mois ne font que de me donner encore plus d’envie pour me dépasser sur le terrain. C’est la vie, c’est comme ça. Il faut s’en servir pour grandir et avancer. Le reste, je le laisse derrière moi. »

L’interview revient sur le football et le choc PSG/OM de dimanche dernier, un choc qui semble joué cette année mais il dément : « Bien sûr, c’est spécial, c’est quelque chose de très beau. Tout le monde veut vivre ces matches si spéciaux. On le ressent ainsi car on sait ce que ça signifie pour les fans. Ce sont des moments uniques. Et je sais très bien ce que gagner signifie pour la ville et pour le club. »

« Nous savons que nous dépendons que de nous-mêmes pour gagner le championnat. »

Le niveau de la L1 est également évoqué, notamment l’écart entre le PSG et les autres équipes : « Dans ce début de championnat, il y a beaucoup de surprises. Beaucoup de choses se passent. Nous savons que nous dépendons que de nous-mêmes pour gagner le championnat. Il reste énormément à faire avant d’y arriver. Il faut rester concentré, garder le cap et c’est difficile dans ce championnat. Pour l’instant, tout va bien, on espère continuer ainsi. »

Ses records de buts et le français

L’entretien se finit avec le nombre de buts qu’il espère atteindre mais il botte en touche : « Oui, je vis une bonne période et j’espère que cela va continuer comme cela. » Son record de buts est évoqué : « 40, à Naples. » Brisbois surenchérit et parle de 44 en 2012/2013 mais Cavani rectifie : « Si on ajoute les buts en sélection, cela peut faire 44. 2012 a été une très bonne année. »

La dernière question concerne le fait qu’il parle encore en espagnol : « Ce n’est pas que je ne parle pas français, mais j’ai souvent peur de me tromper. Je pense que c’est normal. Le français, je le comprends bien et j’aime le parler dans beaucoup de situations. »


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