Corse-Matin dérape sur le PSG

Alors que le PSG joue demain à Ajaccio, la presse locale s'en donne à coeur joie sur la mauvaise période que traverse le club parisien (pourtant situé 16 positions devant et avec plus du double de points que le meilleur club corse) et sort la sulfateuse dans un article se demandant si le PSG est prenable pour l'ACA (12ème de L2).

D'entrée, on a droit au traditionnel rappel sur les moyens du club (« L'argent ne fait pas le bonheur mais il y contribue largement ») avant d'attaquer le palmarès. Si les trophées nationaux sont salués, le palmarès européen est moqué et la Coupe Intertoto de 2001 (qui se rappelle de cette bouse ?) est même citée avant la Coupe des Coupes de 1996, pourtant l'un des deux seuls trophées européens du football français. Arrive le coup de grâce, la comparaison avec le grand OM qui, lui, le seul, l'unique, a réussi à gagner la C1. Bien évidemment, le rappel des méthodes de l'époque n'est pas mentionné.

Le quotidien nous invente même ensuite une « récente défiance financière par rapport à la Ligue de Football Professionnel » (de quoi parlent-ils ?) avant d'attaquer le vif du sujet et la situation actuelle. Le match à Guingamp est abordé de façon plus ou moins juste (« Parisiens hors sujet ») mais on ne peut pas s'empêcher de rigoler quand on lit que le PSG a été « lourdement défait à Barcelone », que Paris a fait « un nul très laborieux à Lille » ou que le PSG a gagné contre Nantes « grâce à l'arbitrage ». 

Arrive ensuite la sentence : « Paris n'est plus du tout magique. Alors, qu'après inutile de rabâcher « oui, mais il a eu des absences en raison de blessures…». Non, Paris ne bénéficie d'aucune circonstance atténuante par rapport à son effectif ». Le cas de Laurent Blanc est évoqué et il est plutôt épargné, le journaliste préférant s'attarder sur les joueurs, notamment « le dépressif Thiago Silva » avant de charger d'autres joueurs (Luiz, Motta, Matuidi). Et il y a même « d'autres qui se prennent pour... d'autres. »

On vous passe la partie sur Mourinho et Chelsea pour arriver à la conclusion, pourquoi Ajaccio ne pourrait pas continuer la série noire de Laurent Blanc et de ses troupes.

Venant d'un quotidien qui considère les cris de singe dont a été victime le rennais Ntep ce week-end à Bastia comme une « altercation verbale avec des supporters », finalement, on préfère même en rire.