Article 

De Chelsea à Troyes, deux étapes qui ont validé la progression du PSG

Publié le mardi 15 mars 2016 à 16:50 par Philippe Goguet
En quatre jours et deux performances marquantes à Chelsea et à Troyes, le PSG a validé deux étapes de sa progression, notamment de par la façon dont les objectifs ont été atteints.

En deux matches la semaine dernière, le PSG a non seulement validé deux de ses objectifs de la saison mais aussi pu constater sa progression de par la manière dont ceux-ci ont été atteints.

Chelsea, l'adversaire annuel battu sans contestation

Le PSG est en quarts de finale de la Ligue des Champions pour la 4ème saison consécutive mais ce n'est pas dans cette régularité que réside la performance parisienne, c'est plutôt dans la façon dont elle a été obtenue. Chelsea est le seul adversaire européen que le PSG a affronté tous les ans durant l'ère Blanc et il est idéal pour mesurer le niveau parisien d'une année sur l'autre, les deux clubs changeant peu. Et cette année, pour la seconde fois d'affilée, le PSG a sorti les Blues, signe d'une non-regression.

Des trois doubles confrontations, c'est en revanche la première fois que le PSG gagne les deux matches. L'an passé, Paris n'avait validé sa qualification qu'en raison d'un nombre supérieur de buts marqués à l'extérieur, la même règle qui l'avait éliminé l'année d'avant. Cette fois-ci, pas besoin de calculs avec deux victoires bien méritées contre un adversaire qui n'était pourtant guère différent de l'an passé, la grande majorité des titulaires de l'an passé étant les mêmes deux côtés. 

En revanche, on a senti une réelle différence dans les rangs du PSG. Tout d'abord, Paris a su s'imposer malgré un Verratti douteux à l'aller et carrément absent au retour. C'est un vrai signe de progrès tant l'Italien pèse dans le jeu du PSG et, après Madrid, le onze rouge et bleu s'est offert une nouvelle référence sans lui. Surtout, Paris a su marquer, et pas seulement sur coups de pieds arrêtés. Recruté pour être décisif, Di Maria a rempli son rôle et claqué deux passes décisives. Critiqué, Ibra a répondu avec deux buts et une passe en deux matches. Et s'il avait fallu pas moins de 15 occasions au PSG pour marquer trois buts l'an passé, il ne lui en a  fallu que d'une dizaine pour en marquer quatre cette année. A tous les niveaux, le PSG a mieux géré que l'an passé et les observateurs extérieurs que sont les journaux anglais l'ont d'ailleurs reconnu. Mieux, ce qui était un exploit l'an dernier est devenu une performance attendue.

Un titre record basé sur la régularité et le turnover

Mieux gérer et être plus performant, c'est également ce que le PSG a fait tout au long de sa saison de L1, au point d'être sacré dès la 30ème journée du championnat, pulvérisant le record de l'OL 2006/2007 qui avait été titré lors de la 33ème journée. Si les concurrents du PSG ont bien évidemment rendu ce titre possible de par leur médiocrité générale, le parcours parisien reste un modèle avec 24 victoires, 5 nuls et 1 seule défaite en 30 matches. 

Le chiffre à retenir est bien évidemment ce 80% de victoires, un pourcentage indécent qui montre toute la régularité du PSG quel que soit l'adversaire et son niveau. Paris a réussi à faire sur la durée ce qu'il n'avait pas forcément réussi les deux années précédentes : la saison 2013/2014 avait été brillante lors de la phase aller mais moins réussie ensuite quand la saison suivante a connu la trajectoire inverse. Cette fois-ci, pas de chute de concentration et Paris a par exemple gagné tous ses matches en août et en janvier, deux mois compliqués en raison des préparations physiques à encaisser.

Si le club parisien en est arrivé à ce niveau, c'est non seulement parce que l'équipe titulaire a été intouchable et concentrée mais aussi parce que le banc de touche a montré de la réserve, plus que les années précédentes. En défense, Kurzawa ou Marquinhos ont régulièrement sorti des prestations de titulaires, Rabiot a assuré au milieu tandis que la concurrence en attaque a porté ses fruits. Les blessures longue durée de Verratti ou Pastore ont ainsi été absorbées sans trop de soucis. Et lors des matches où il était nécessaire de faire entrer les titulaires, il s'agissait souvent d'une demi-heure pour gagner les matches, pas pour les sauver, une simple différence qui permet de prendre trois points plutôt qu'un et d'avancer bien plus vite vers le titre.

Deux étapes, pas une finalité

Pour autant, s'il faut se réjouir de ces succès marqués par une progression qu'il est dur de nier, l'erreur serait de s'en contenter car, dans le fond, ils ne représentent nullement une révolution. Le PSG était aussi champion et en quarts de finale de la Ligue des Champions l'an passé, il avait également gagné le Trophée des Champions et avait même su aller au bout des deux coupes nationales, ce qui n'est pas encore fait.

Au contraire, c'est dans ses derniers mois de compétition que l'équipe parisienne doit prouver encore plus sa progression et faire des deux succès de la semaine passée des étapes et non plus des fins de parcours. Si la course à l'échelle nationale sera limitée à une course aux records plus ou moins intéressante, l'épopée européenne ne demande qu'à s'étendre et le PSG a au moins réussi à se débarrasser de ce souci que constituait sa quête de la L1 l'an passé. Quand Motta se blessait à Marseille et loupait les quarts de finale contre le Barça, Paris peut s'assurer une rotation parfaite pour la plupart des matches qu'il aura à disputer en France jusqu'à la fin de la saison, réduisant ainsi les risques de potentielle blessure. 

Et si le tirage au sort européen à venir écrira forcément une partie de l'histoire de la saison, les étapes franchies avec brio jusque là doivent au moins servir à réduire cette marge de hasard pour que le PSG se présente enfin au complet à l'orée des quarts de finale. Ainsi armé, il sera probablement enfin en mesure d'atteindre le dernier carré européen, 21 ans après son dernier passage. 


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

News 

Aujourd'hui

vendredi 19 avril

jeudi 18 avril

mercredi 17 avril

mardi 16 avril

lundi 15 avril

dimanche 14 avril

samedi 13 avril

vendredi 12 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee