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Défense à 3, MCND, Verratti, contre-pressing, le point tactique de Tuchel

Publié le mardi 2 octobre 2018 à 20:20 par Philippe Goguet
Il est de plus en plus question de football et de jeu dans les conférences de presse de Thomas Tuchel et celle du jour n'a pas échappé à la règle : défense à trois, utilisation de ses quatre attaquants fétiches, positionnement de Verratti et utilisation du contre-pressing ont été au programme du jour.

Défense à 3, MCND et utilisation de Verratti

Passionné de tactique, Thomas Tuchel parvient même à en parler en conférence de presse et il a abordé pas moins de quatre sujets liés au jeu durant celle du jour à la veille de PSG/Etoile Rouge. Le week-end dernier à Nice, il est même allé jusqu'à relancer sa fameuse défense à trois et s'en est expliqué ce jour : «C'était nécessaire de jouer avec trois défenseurs à Nice pour plusieurs raisons. C'était notre troisième match en moins d'une semaine, nous avons joué dimanche, mercredi et samedi. C'était très chaud et c'est compliqué quand tu joues avec quatre défenseurs contre les trois de Nice.»

L'entraîneur allemand va encore développer sur ce coup tactique réussi : «Nice est une équipe qui aime le ballon et a des qualités, c'est très dur de défendre et de récupérer des ballons quand tu joues face à une équipe à 3 ou 5 défenseurs. C'était mon choix afin d'avoir des distances courtes à défendre et de récupérer le ballon. Ils l'ont très bien fait alors que nous ne l'avons testé qu'à l'entraînement pendant 15 minutes plus la vidéo.»  Fier de son coup il ajoute : «C'était un match de haut niveau mais ce n'était pas pour tester quelque chose en vue du match de demain, c'était seulement pour ce match à Nice, on fait un autre plan contre Belgrade.»

Contre Belgrade, il est notamment attendu qu'il joue avec ses quatre talents offensifs que Tuchel aime tant, à savoir Mbappé, Cavani, Neymar et Di Maria. Deux possibilités existent pour les associer, à savoir le 4-3-3 vu à Liverpool avec Di Maria au milieu ou le 4-2-3-1 plus classique. Tuchel juge : «Il y a beaucoup de choses, les deux formations sont possibles à mon avis. Oui, nous aimons avoir les quatre joueurs ensemble parce qu'ils peuvent décider de chaque match pour nous et c'est très dangereux d'avoir les quatre ensemble. C'est très important que les 4 soient, jouent, gagnent et travaillent ensemble. C'est très important pour le club, pour la mentalité sur le terrain et pour toute l'équipe.»

«Nous aimons avoir les quatre ensemble et nous cherchons une structure »

Après avoir fortement mis en avant la force de ce quatuor, l'entraînement allemand conclut par une sentence limpide : « Il y a plusieurs structures pour les quatre et ce n'est pas un problème. Mais quand Kylian était suspendu, nous avons gagné. Quand Neymar a été mis au repos, nous avons gagné de quatre buts. Quand il était nécessaire qu'Edi se repose comme à Nice, nous avons encore gagné avec beaucoup d'occasions.» Malicieux, il s'amuse encore avec la presse : «Nous aimons avoir les quatre ensemble et nous cherchons une structure mais je ne peux pas vous dire ce qu'on va faire demain.»

«Jouer avec un double 6 Verratti/Rabiot, c'est vraiment top ensemble.»

Ce qui est probable, c'est de retrouver Verratti un cran derrière les quatre fantastiques de l'attaque et Tuchel va donner sa préférence concernant le placement de l'Italien : «Je le préfère en n°8 car, en 6, je ne pense pas qu'il soit assez patient, en tout cas tout seul en 6. Il veut toujours faire quelque chose, il veut toujours avoir le ballon, il trouve toujours une solution offensive et il est toujours important pour cette raison. Mais jouer avec un double 6, ce n'est pas un problème avec Adri (Rabiot), c'est vraiment top ensemble. Mais Marco peut aussi jouer à trois joueurs, en tant que n°8, c'est top pour lui.»

De lui-même, l'entraîneur parisien quitte alors le domaine du positionnement pour évoquer le rôle de Verratti de façon plus globale : «C'est un joueur clé pour nous car il a beaucoup de confiance et peut trouver des solutions offensives, très bien assister les joueurs devant. Il est en top forme, avec un top match contre Reims. Sans le ballon il était vraiment à un top niveau. Notamment pour faire du gegen-pressing à la perte de celui-ci. Et il va s'améliorer car il été blessé pour une longue durée. C'est très important qu'il soit avec nous.»

Le gegen-pressing, un concept nécessaire selon Tuchel

Le gegen-pressing, c'est justement l'une des grandes marottes de Tuchel (et de Klopp) et il a commencé à se voir lors des derniers matches. Ce mécanisme défensif qui consiste à presser l'équipe adverse dès que celle-ci a récupéré le ballon est ensuite décrypté par Tuchel : «C'est la meilleure possibilité de récupérer le ballon très vite et nos joueurs aiment avoir le ballon et beaucoup de possession. Si tu ne joues pas avec un pressing haut après la perte de la balle, ce n'est pas possible. Tu dois défendre beaucoup de temps car les autres ont aussi des qualités avec le ballon.»

«Quand tu ne fais pas de pressing haut, ce n'est pas possible de jouer contre une équipe désorganisée.»

Mais ce besoin de récupérer vite le ballon s'explique par une autre raison selon l'entraîneur allemand : « La deuxième chose, c'est que nous devons jouer pratiquement à tous les matches contre une équipe qui défend avec structure et en étant très disciplinée. Et quand tu ne fais pas de pressing haut, ce n'est pas possible de jouer contre une équipe désorganisée. La seule possibilité de jouer contre une équipe de la sorte est de récupérer le ballon très vite. Tout le monde est très bien organisé, notamment l'équipe de demain, et c'est très difficile d'ouvrir les espaces uniquement par des passes et des dribbles. Et nous devons ajouter ce style à notre jeu car, quand vous récupérez très ville le ballon, vous vous retrouvez face à une équipe qui n'est pas organisée. »

Alors qu'il est passé du français à l'anglais dans cette explication tactique qui le passionne, il poursuit avec un exemple : «Vous l'avez vu contre Reims après que nous ayons marqué, la grosse occasion qui a suivi était en transition alors que nous avons eu 70% de possession de ballon. Et vous voulez jouer en transition, il ne s'agit pas d'avoir le ballon pour avoir le ballon, nous voulons aussi utiliser notre vitesse et aller rapidement devant les buts en seulement quelques passes. Pour ça, c'est nécessaire de faire ce contre-pressing.»

«C'est un effort collectif à développer»

Dans une dernière partie, il précise également ce qu'il est nécessaire d'avoir mettre la chose en place : «Avant de pouvoir le faire, vous devez avoir une structure pour attaquer afin de fermer les espaces. Et quand tu as cette structure tu peux faire un pressing haut. C'est très nécessaire que les défenseurs puissent faire confiance aux joueurs offensifs concernant le fait de travailler dur. Car s'ils ne le font pas, vous ne pouvez pas fermer les lignes derrière et cela offre aux attaquants adverses l'opportunité de se retrouver face à votre défense, ce qui est un problème. C'est pour ça que c'est un effort collectif à développer, mais un effort que nous voulons.»


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