Déficit physique et lassitude pour Verratti ?

28 décembre dernier, le Parc des Princes retrouve son équipe, son vice-champion du Monde nommé Mbappé, le goût de la victoire à la dernière seconde contre Strasbourg (2-1) et a même droit en apéritif à la prolongation de Marco Verratti, autant parisien qu'italien. Tout semblait parfaitement reparti pour le PSG, son petit hibou et son génie français mais rien ne s'est vraiment passé comme espéré ce soir-là. Paris balbutie, Mbappé a été blessé et Verratti peine depuis la reprise, affichant un niveau très moyen qu'on ne l'a jamais vu atteindre dans la durée en dix ans à Paris.

Un mois et demi après la coupure d'une Coupe du Monde qu'il a encore loupée puisque l'Italie n'a pas su se qualifier comme en 2018, Verratti peine et ne parvient pas à retrouver le rythme de la compétition. Un bon quart d'heure pour finir contre Lille (4-3), vingt minutes contre le Bayern (0-1), dix minutes contre Reims (1-1), il faut piocher dans des bouts de matches pour voir le vrai Verratti, une bien pâle copie le remplaçant le reste du temps. Plusieurs explications apparaissent pour expliquer cette méforme qui dure.

Lassitude et perte de repères

La première est physique, à 30 ans et avec plus de 500 matches pros au compteur. La coupure du mondial a fait mal, avec un mois et demi sans match de compétition. Outre la douleur mentale de ne pas pouvoir participer au tournoi, Verratti s'est ensuite blessé à la cuisse juste après la reprise, à la veille d'affronter Angers début janvier, et il a été arrêté dès son retour en raison d'une suspension de deux matches. Comme on l'explique en interne à L'Equipe, Verratti a un réel déficit physique à combler.

Autre souci, plus dur à soigner, la tête. C'est un joueur qui serait las de certains poins qui touchent le club parisien. A ses proches, Verratti confie « qu'il lui arrive de trouver que certains jeunes s'égarent et mériteraient d'être recadrés, comme Zlatan Ibrahimovic avait pu le faire avec lui en son temps » selon L'Equipe, un recadrage nécessaire que l'Italien ne se sent pas en mesure de faire auprès de la nouvelle génération.

Autre point qui gênerait l'expression du milieu de terrain sur le terrain, les multiples changements d'organisation de Christophe Galtier. Tantôt sentinelle, tantôt relayeur, Verratti est aussi basculé d'un côté à l'autre du terrain selon les matches, changeant de partenaires et de postes sans arrêt. Galtier tâtonne pour son équipe, et Verratti avec lui. Cela se ressent dans les stats, sa précision dans les passes est en baisse et ses pertes de balle en hausse.

Mais à l'heure où Paris aborde ses deux rendez-vous les plus importants de la saison, il est plus que nécessaire que Verratti redevienne lui-même, pour que son équipe reparte de l'avant dans son sillage.