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Di Maria : « Tout a été fait pour me mettre à l’aise »

Publié le lundi 14 septembre 2015 à 11:04 par Philippe Goguet
Dans une très longue interview accordée au Parisien, Di Maria est revenu sur ses débuts à Paris, son adaptation ou encore la Ligue des Champions.

La Ligue des Champions :

« On rêve tous en Amérique du Sud de venir jouer en Europe et de disputer cette compétition. C’est ce à quoi aspire n’importe quel joueur. [Impatient de la rejouer ?] Oui, vraiment. La saison dernière a été dure pour moi. Je n’ai pas beaucoup joué et en plus, regarder la Ligue des champions à la télévision alors que j’étais champion en titre avec Madrid, c’était compliqué. Je pense que mardi (demain) ce sera la même émotion qu’à chaque fois depuis mon premier match avec Benfica. C’est une compétition magnifique : tout le monde attend le tirage avec impatience, ensuite toutes les équipes espèrent bien débuter et puis il y a la musique avant le match.»

Le PSG premier de son groupe ?

« Oui, c’est possible, mais ce sera compliqué, d’autant qu’il y aura deux autres équipes (Malmö et Shakhtar Donetsk) qui vont aussi tenter de passer au prochain tour. Je pense qu’il faudra faire un sans-faute à domicile parce qu’à l’extérieur c’est difficile, même si nous devrons y faire des résultats. [...] Non, il n’y a pas de recette miracle [pour battre le Real]. Une des choses importantes, c’est de ne pas commettre la moindre erreur car, en face, ce sont des joueurs très talentueux avec beaucoup d’expérience. C’est ce qui est arrivé la saison dernière à Paris contre Barcelone en quarts de finale, avec deux erreurs qui lui ont coûté très cher. Avec Madrid, c’est la même chose. Mais si les Espagnols commettent des erreurs, nous aussi, avec notre équipe, nous pourrons leur faire très mal. Comme je le dis souvent, pour gagner la Ligue des champions, il faut un peu de chance, faire les meilleurs matchs possible et aussi s’appuyer sur un groupe très uni. C’est une des conditions les plus importantes. »

Trois raisons d'y croire pour cette saison :

« 1. Nous avons beaucoup de bons joueurs. 2. Nous avons beaucoup d’ambition. 3. Je suis venu pour aider cette équipe, comme d’autres avant moi, à gagner cette compétition. »

Son poste préféré :

« J’ai souvent changé de poste en fonction des entraîneurs que j’ai eus. J’ai joué en attaque ou au milieu et, à chaque fois, j’ai eu la possibilité de m’améliorer. Par exemple, à Benfica, j’ai évolué à gauche de l’attaque pendant trois saisons. Avec Mourinho, à Madrid, j’ai joué à droite de l’attaque, c’est d’ailleurs la position que j’ai occupée contre Monaco quand je suis entré en jeu et c’est celle que j’affectionne, celle où je me sens le mieux.»

Quand il a décidé de rejoindre Paris :

« Après la fin du championnat, je suis parti à la Copa America. A ce moment-là, quand j’ai commencé à sentir que la possibilité de rejoindre le PSG était effective, j’ai foncé. Mais déjà l’année dernière, avant de rejoindre Manchester, j’aurais pu signer à Paris. Ça ne s’est pas fait pour les circonstances que vous connaissez (NDLR : au printemps 2014, le PSG était bloqué par les sanctions liées au fair-play financier). Mais je crois que mon destin était de terminer à Paris.»

Un joueur qui l'impressionne au PSG ?

« Comme vous le savez, j’ai eu la chance de jouer avec Leo (Messi), Cristiano (Ronaldo) et Rooney. Et maintenant Ibra. Franchement, je suis impressionné par la qualité de sa technique et de ses mouvements. C’est du même niveau que Leo ou CR7. Ce sont des joueurs qui, près de la surface, peuvent te faire la différence. Je veux également citer Marco Verratti, lui aussi est un joueur impressionnant. En plus, il est très jeune et il peut aller très loin.»

Ligue 1 :

« Chaque championnat a ses caractéristiques. La Ligue 1 est plus physique, plus dure, plus agressive que d’autres championnats. Mais c’est un peu la même chose en Angleterre. La Premier League est très attractive mais c’est aussi très dur physiquement, à la différence qu’il y a plus de clubs avec des joueurs de qualité car il y a plus d’argent. Mais le peu que j’ai joué en Ligue 1, ça m’a plu.»

Son ami Lavezzi :

« [Leur première rencontre] C’était avec la sélection des moins de 23 ans en 2008 avant d’aller aux Jeux olympiques. On jouait à Barcelone contre une sélection de Catalogne. C’était notre premier rassemblement. C’est là que notre amitié est née. Elle s’est renforcée au gré des convocations en équipe d’Argentine et avec la victoire en finale des JO de Pékin (NDLR : 1-0 face au Nigeria, but de Di Maria). [...] C’est la même chose [sur et en dehors du terrain] . Il s’amuse sur le terrain comme il s’amuse dans la vie. Il ne change pas d’attitude en fonction des situations. Et c’est pour cela que je l’aime, pour cette personnalité qui fait son charme. A mon arrivée à Paris, quand ma famille n’était pas encore là, il m’a invité chez lui pour manger l’asado (NDLR : sorte de grillade à la mode argentine) ; il m’a aussi indiqué des adresses de restaurant. Il m’aide beaucoup. Si j’ai besoin de quelque chose, je sais que je peux me tourner vers lui car il est toujours disponible.»

Pastore :

« Je le côtoie en sélection. Je le connais moins que Pocho, mais nous avons de très bonnes relations. [...] Je ne sais pas à quel poste va jouer Javier. Et moi, je ne sais pas non plus si je vais toujours jouer à droite comme contre Monaco. Donc, je ne sais pas si nous allons être vraiment en concurrence. Le mieux est de bosser et de donner le meilleur. Après... »

De Manchester à Paris :

« Sincèrement, nous n’étions pas heureux [en Angleterre]. Au début, oui, un peu. Ensuite, les choses se sont compliquées. La vie en Angleterre était un peu difficile. Ce n’est pas simple pour un Sud- Américain. Certains s’y font très bien. Et pour d’autres, l’adaptation est plus difficile. Je n’avais pas de très bonnes relations avec l’entraîneur (NDLR : Louis Van Gaal), donc je pense que la décision de rejoindre Paris était la meilleure solution. Je n’ai pas encore eu le temps de visiter, mais le peu que j’ai vu m’a beaucoup plu. Mais le plus important pour moi, c’est que ma famille se sente bien. Nous sommes désormais installés, ma femme est heureuse, ma fille aussi et moi, cela me permet de me concentrer sur le football.»

Traumatisé par son cambriolage à Manchester :

« Oui, et ma famille encore plus. A partir de là, il n’était pas raisonnable de rester là-bas. Ma famille n’allait pas bien, ma fille souffrait. Donc, le plus important était de partir. [...] Je pense [que ce sera plus tranquille à Paris]. D’après le peu que j’en ai vu, notre vie ici en France ressemble plus à celle que nous menions en Espagne ou au Portugal. Et pour l’instant, nous sommes 100% satisfaits.»

Très ému lors de sa présentation dans un grand hôtel parisien :

« Des larmes, non. Mais c’est vrai que j’étais ému. C’était la première fois que j’étais présenté comme ça, dans un grand hôtel avec une conférence de presse. A Madrid, ça n’avait pas eu lieu, ni au Portugal. Donc, c’était un moment magnifique. J’ai ressenti beaucoup d’affection des gens, mais aussi des membres du club, ce qui est très important. Tout a été fait pour me mettre à l’aise et cela a commencé dès les premières minutes, quand j’ai vu le docteur du club lors de ma visite médicale au Qatar.»

NB : Propos recueillis par Le Parisien


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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