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Draxler : «Je sais que j'ai fait le bon choix»

Publié le vendredi 31 mars 2017 à 11:12 par Philippe Goguet
L'ailier du PSG Julian Draxler s'est longuement confié au journal Le Parisien et il a évoqué tous les thèmes le concernant : le dramatique Barça/PSG, le rebond, ses premiers pas à Paris, le vestiaire ou encore sa vie en France.
L'ailier du PSG Julian Draxler s'est longuement confié au journal Le Parisien et il a évoqué tous les thèmes le concernant : le dramatique Barça/PSG, le rebond, ses premiers pas à Paris, le vestiaire ou encore sa vie en France.

Monaco / PSG :

Monaco réalise une saison fantastique, avec des jeunes joueurs vraiment très bons, mais nous sommes encore la meilleure équipe de France. Maintenant, nous devons le démontrer sur le terrain, et dès samedi lors de cette finale. Mbappé ? C'est un formidable attaquant. Je ne le connaissais pas avant d'arriver ici, mais ses deux matchs contre Manchester City étaient fantastiques. Il est très bon mais j'espère qu'il ne le sera pas trop contre nous samedi. Après, je n'ai pas 32 ans et je ne suis donc pas autorisé à lui donner des conseils. Mais quand vous commencez aussi tôt, le plus compliqué à gérer, ce sont les attentes immenses que l'on place en vous. C'est le plus grand danger.

Ce qu'il manque à Paris pour gagner la Ligue des champions :

On a déjà une bonne équipe, même si on n'a jamais assez de bons joueurs. Mais c'est aux dirigeants de dire si l'équipe est assez forte ou pas. On a quand même battu Barcelone 4-0. Il nous a ensuite manqué un peu d'expérience et j'espère qu'on va apprendre de ça. Je suis venu pour gagner la Ligue des champions.

Kimpembe :

Un joueur qui m'impressionne ? Kimpembe. C'est mon ami, mais pas seulement. Il est vraiment très fort. Contre Barcelone, c'était son premier match de Ligue des champions et il n'a jamais eu peur. Et c'est ce qu'il montre à chaque entraînement. C'est ce que j'aime chez lui.

Barça/PSG :

Je ne pense pas que cela puisse s'effacer. Le match aller a été incroyable, certainement le plus grand de l'histoire du club, comme j'ai pu le lire. On savait que le match retour serait très différent à Barcelone. A 3-0, on était tous très nerveux, surtout avec 90 000 personnes derrière. L'ambiance était incroyable, mais à 3-1, j'étais certain qu'on allait s'en sortir. Je savais qu'on n'était pas dans notre meilleur jour mais je ne pouvais pas imaginer un tel scénario. Seuls des joueurs comme Neymar et Messi, avec l'aide de toute cette équipe, étaient capables de marquer trois buts en huit minutes. C'est très, très dur car la Ligue des champions est quelque chose de spécial pour nous. [...] Et le principal problème est qu'on a joué de façon beaucoup trop défensive sans afficher vraiment la volonté d'aller inscrire des buts. C'est compliqué car, face à une équipe comme Barcelone qui passe 90 minutes à attaquer et attaquer encore, c'est très difficile de résister. On n'a pas réussi à gérer cette situation notamment en première période. On était vraiment dans un mauvais jour, alors que tout a réussi à Barcelone.

L'après-Barça :

Les premiers temps ont été difficiles, je ne voulais pas en parler. Mais oui, on y pense encore beaucoup. Nous avions une grande chance et nous l'avons manquée. Nous étions très déçus mais on doit se concentrer sur les autres objectifs. Monaco gagne tous ses matchs en Ligue 1 donc le coach nous a remobilisés rapidement. Depuis que je suis là, on n'a perdu qu'un seul match, celui contre Barcelone. J'espère que nous allons pouvoir gagner les trois titres qu'il reste. Avec l'appui de nos supporteurs, on va donner le maximum du maximum pour y arriver.

Son intégration au PSG :

Sur le terrain, ce n'était pas compliqué parce que nous parlons tous le même langage. Les mouvements, la façon de tirer, de transmettre le ballon sont identiques. Ensuite, dans le vestiaire, il y a beaucoup de joueurs qui m'ont aidé dès mon arrivée comme Maxwell, Matuidi, Verratti, Cavani... J'ai ressenti un esprit spécial dès le début et ça a favorisé mes performances sur le terrain. [...] Mes derniers mois à Wolfsburg étaient compliqués. Mais maintenant, tout ça est derrière moi, je peux dire que je suis heureux à Paris et cela se ressent sur le terrain. Je sais que j'ai fait le bon choix. [...] Je suis heureux parce que j'ai réussi à être efficace dès mon arrivée. Dans le passé, j'étais capable de faire deux ou trois bons matchs et ensuite de baisser le pied lors des matchs suivants. C'est encore un peu le cas, et c'est ce que je dois améliorer. Je dois me montrer plus régulier.

Le rôle de Kluivert dans son arrivée : 

Il n'y a pas eu que ce rendez-vous de décembre. J'étais en contact avec Paris depuis l'été dernier. Je connaissais l'équipe. Le plus important pour moi, c'était la qualité de l'effectif et le fait que je puisse m'imaginer en faire partie. Ensuite, il y avait la façon de jouer qui m'a séduit. Et Patrick a fini de me convaincre. J'avais d'autres opportunités, bien sûr, mais c'était une décision facile.

Sa relation avec Marco Verratti :

Je le connais depuis seulement trois mois et je ne sais pas si je peux déjà dire que c'est un ami. Mais dans une équipe, il y a des gens dont vous vous sentez plus proche et Marco en fait partie. Parfois on sort ensemble, on va au restaurant... Je pense que je suis proche de lui parce que j'aime énormément sa façon de jouer sur le terrain. J'adore évoluer avec lui car c'est un des meilleurs milieux de terrain du monde, peut-être même le meilleur. Disons que c'est une relation technique sur le terrain qui se poursuit en dehors.

La médiatique brouille avec Matuidi :

Je sais qu'on a parlé d'une dispute, qu'il aurait dit quelque chose sur ma mère, mais c'est totalement faux. En réalité, nous étions sortis la veille au restaurant avec Blaise. Et j'ai décidé de le devancer pour payer la note sans lui dire parce qu'il m'avait invité et fait visiter Paris. Le lendemain il m'a dit «Pourquoi as-tu réglé l'addition ?» et moi j'ai répondu : «On s'en fiche de ça.» Ensuite j'ai fait des blagues sur ses habits, mais il n'y a jamais eu de dispute entre nous.

Sa vie à Paris :

Je vis dans le XVIe arrondissement. Je voulais habiter au coeur de la ville. Quand on a la chance de jouer et de vivre à Paris, c'est aussi pour profiter de cette ville, des restaurants, des monuments. Je ne suis pas marié, je n'ai pas encore d'enfant, donc cela a été une décision naturelle de prendre un appartement en ville. Ma fiancée est étudiante en Allemagne, elle n'est pas toujours avec moi. Mais ce n'est pas trop dur d'habiter tout seul. C'est parfois bien d'avoir son espace personnel. (Rires.) Mais je suis tout de même content quand elle revient. [...] Il y a tant à faire ici, c'est une ville très excitante. Dès que je suis arrivé, je suis bien sûr allé voir la tour Eiffel puis d'autres monuments. Mais j'aime aussi beaucoup m'asseoir dans un café et boire un verre en regardant les gens passer dans la rue.

Son apprentissage du français :

C'est encore un peu difficile pour moi. Je rentre parfois au pays, donc je parle encore souvent allemand. Avec mes coéquipiers, je parle seulement en français. Peu parlent anglais, mis à part Maxwell qui s'exprime très bien. Et il n'y a que Kevin (Trapp) qui parle allemand. Mon français n'est pas suffisant pour donner des interviews mais pour parler dans le vestiaire, ça va. J'ai un professeur, mais je dois encore travailler. J'aime cette langue, je l'ai apprise à l'école. J'ai des bases de grammaire, mais je ne l'ai pas parlé pendant quatre ou cinq ans. Je cherche encore souvent les mots. Quand je vais faire des courses en ville, je me débrouille déjà et je suis certain que l'été prochain pour la nouvelle saison, cela ira.

NB : Version intégrale disponible sur le site du Parisien.


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