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Draxler, son interview complète dans RevierSport

Publié le lundi 27 mars 2017 à 12:56 par Philippe Goguet
De passage en sélection allemande, Julian Draxler s'est confié au journal de la Ruhr RevierSport. Il est revenu longuement sur ses premiers mois à Paris, de son intégration réussie à la folle double confrontation contre Barcelone, mais a aussi évoqué sa joie de vivre retrouvée.

Monsieur Draxler, est-ce le sourire que vous aviez perdu ?
«Je n’ai jamais perdu mon sourire. Même s'il y a parfois des phases où il y a moins de raisons de sourire. Mais je suis une personne résolument positive, qui est joyeuse et rit beaucoup. Les gens qui sont proches de moi, qui me connaissent depuis longtemps, ma famille, mes amis mais aussi les gens au sein de l’équipe nationale, savent combien j’aime jouer au football, et en particulier avec l’équipe nationale.

Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? Vous semblez libéré.
On peut dire ça. J’ai été accueilli à Paris les bras ouverts, j’ai rapidement  pris mes marques dans l’équipe et j’ai vite repris confiance en moi. J’apprécie de nouveau le football et j'apprécie l’instant présent.

Parce que vous savez que cela peut vite aller dans l'autre sens ?
Je suis professionnel depuis 2011 et j’ai déjà vécu beaucoup de choses. Le monde du football avance très rapidement. Pour moi, tout est allé très vite : la Bundesliga à 17 ans, l’équipe nationale, la première blessure, des moments plus durs. Il y a des hauts et des bas, et on passe très rapidement de l'un à l'autre. En ce moment je suis dans une bonne phase et convaincu que ça va continuer. Nous jouons bien, je joue bien, je suis en bonne forme donc que cela continue.

A Wolfsburg, ce n'était plus possible... 
Pour moi, ce n'est plus un problème. Ma situation actuelle est la seule chose qui compte pour moi. Aujourd'hui, j'apprécie beaucoup d'être de nouveau ici en équipe nationale.

Est-ce que votre bonne phase actuelle change votre perception au sein de l'équipe nationale ?
Tout le monde doit faire de bonnes performances en club pour être reconnu ici. Cependant, Joachim Löw m'a toujours accordé beaucoup de confiance depuis que je suis ici. Je l'ai toujours ressenti. Et il n'y a donc pas de raison que cela change maintenant.

Le sélectionneur vous place comme l'un de ceux qui doivent tirer l'équipe nationale vers le haut par ses performances. Ce n'est pas trop de pression ?
Je fais partie de l'équipe nationale depuis 2012, mon premier grand tournoi avec des vraies attentes. Je ne peux pas être un leader de l'équipe nationale du jour au lendemain, cela nécessite de bonnes performances mais aussi de la maturité. Mais c'est clair que je dois apporter mes capacités à l'équipe afin de faire la décision dans les matches. Je le ferai dès que je pourrai, à chaque entraînement, à chaque match.

A quel point l'équipe nationale joue comme le PSG ?
Cela a été l’une des principales raisons pour lesquelles je voulais aller à Paris. Je sentais que mes qualités de footballeur correspondraient à celles de cette équipe, similaire à l’équipe nationale : exigeante techniquement et avec une forte possession du ballon. Une autre raison importante d'aller à Paris était la présence de joueurs comme Angel Di Maria ou Edinson Cavani, auprès de qui je peux beaucoup observer. Je n’ai que 23 ans, je n’ai pas fini mon développement.

Le championnat n'est pas fini mais vous êtes éliminés en Champions League après la victoire 4-0 à l'aller et le 6-1 à Barcelone. Comment se sont passés ces événements ?
Nous sommes passés du ciel à l’enfer en peu de temps. Au match aller, j’ai peut-être fait le meilleur match de ma carrière. Puis nous sommes allés à Barcelone avec beaucoup de confiance et nous avons pris six buts, dont trois dans les dernières minutes. Je me sentais comme dans un mauvais film. Je n’ai pratiquement pas fermé l’oeil de la nuit car on se demande toujours : "Est-ce que cela s’est vraiment passé ?" Tout le monde sait à quel point j'aime jouer cette compétition et à quel point cela a été dur. Eliminer Barcelone aurait été quelque chose d’énorme pour le club, l’équipe, la ville et pour moi-même. Voilà pourquoi ça fait encore plus mal. Dans le football, tout peut aller vite. Ce sera peut-être un bien. Mais en ce moment, je suis concentré sur le match de qualifications de dimanche en Azerbaïdjan. Nous voulons gagner, bien sûr, dans l'optique de nous qualifier pour la Coupe du Monde en Russie aussi vite que possible (l'Allemagne s'est finalement imposée 4-1, Draxler signant un match un peu décevant)

Avant votre transfert, vous étiez du voyage avec l'équipe nationale à Paris en novembre 2015. A quel point le risque terroriste a joué un rôle dans votre venue en France ?
J’ai pesé toutes les facettes du projet, dont celle-ci. Le plus important est de se sentir bien. Paris a été frappé à plusieurs reprises par la terreur, mais je suis ici depuis trois mois et je n’ai pas l’impression que quelque chose pourrait arriver à un moment donné. Malheureusement, il n’y a pas nulle part dans le monde où on est en sécurité à 100%, ce qui est peut-être le prix de notre liberté. Personne ne devrait pas être intimidé par des événements de ce genre, ni fuir de là. En résumé, je me sens très à l'aise à Paris. 

Parce que c'est moins petit que Wolfsburg (NDLR : Draxler avait critiqué son ancienne ville) ?
Une capitale mondiale comme Paris est unique. Vous ne pouvez la comparer à une aucune autre ville, peu importe laquelle. Mais j'ai grandi à Gelsenkirchen et ses environs, je suis tout sauf un enfant des grandes villes. Je n'ai pas besoin d'une grande ville pour me sentir à l'aise et bien jouer au football.

Est-ce que vous tenez le coup à Paris ?
La ville est magnifique. Je profite de la vie dans cette ville très fascinante. Je n'ai aucune objection à vivre ici (rires). Au contraire, c’est une toute nouvelle expérience pour moi. Une autre façon de vivre, une nouvelle langue. Quand vous êtes heureux, cela se voit aussi sur le terrain. Peut-être que je suis un bon exemple de cela.»


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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