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Emery : «Il faut qu'on maîtrise toutes les facettes du jeu»

Publié le mardi 5 septembre 2017 à 15:22 par Philippe Goguet
Dans un long entretien accordé à So Foot, l'entraîneur du PSG Unai Emery est revenu sur le jeu de son équipe et a développé sur l'un des points faibles selon lui : les difficultés en contre. L'entraîneur a notamment expliqué d'où il est parti et où il veut arriver.

En succédant à Laurent Blanc en juin 2016, Unai Emery a aussi hérité d'une équipe au style de jeu bien établi, à savoir basé sur une très forte possession du ballon. Dans un entretien accordé au magazine So Foot, l'entraîneur actuel du PSG va toutefois appuyer sur un défaut inhérent à ce style de jeu chevillé au corps de son équipe, son incapacité à jouer en contre. Il va notamment détailler d'où il est parti sur ce point et où il veut en arriver avec son équipe.

L'entretien venait d'aborder la déroute du Camp Nou et Emery la prend justement en exemple : «Face au Barça au Camp Nou, tu dois pouvoir jouer en contre-attaque pour leur faire mal. Au Parc, on a justement gagné sur des attaques rapides. Lors de mes premiers mois au PSG, je me suis rendu compte que les joueurs ne voulaient pas dévorer les espaces alors qu'ils en avaient l'opportunité. Ils voulaient constamment avoir le ballon dans les pieds ! Après la récupération du ballon, on avait tendance à trop le faire tourner. Cétait quasi automatique. J'ai dû convaincre le groupe qu'il fallait qu'on puisse maîtriser les phases de contre-attaque, qui nous seraient précieuses à des moments clés de la saison.»

«Les premiers mois, les joueurs ont eu du mal à comprendre pourquoi. Ils voulaient récupérer et jouer.»

Comme il l'explique ensuite, cette façon de jouer n'avait alors absolument rien de naturel pour ses joueurs, bien au contraire : «Les premiers mois, ils ont eu du mal à comprendre pourquoi. Ils voulaient récupérer et jouer. On l'a travaillé à l'entraînement, avec les vidéos, mais c'était difficile de le mettre en pratique en championnat. En Ligue 1, on jouait souvent contre des équipes qui défendaient très bas, donc on avait rarement l'occasion de faire des tests grandeur nature. J'ai dit au groupe : "Putain, les gars, ne nous privons de faire des contre-attaques, on a les joueurs pour." Lucas, il a les jambes pour contre-attaquer, Di Maria et Cavani pareil.»

En conclusion de cette tirade sur la contre-attaque, Emery va alors l'opposer à ses options d'attaque privilégiées pour la mettre en avant : «Il ne faut pas qu'on se prive de ça pour gagner des matches comme ça, même si j'aime la possession de balle, vraiment. A Valence, à Almeria et à Séville, on avait le ballon. J'aime les latéraux offensifs. J'aime que mes joueurs regardent les buts adverses, mais il faut s'adapter à des situations : je ne veux pas qu'on fasse match nul ou qu'on perde un match juste parce qu'on n'a pas voulu ou su faire de contre-attaques. Il faut qu'on maîtrise toutes les facettes du jeu. Il faut qu'on soit plus agressifs. Il faut qu'on tue plus.»

A défaut de tuer, le PSG a au moins déjà marqué de cette façon cette saison, notamment du côté de Guingamp. Alors que Paris menait 1-0, Neymar avait rapidement envoyé Cavani au but après que Thiago Silva ait récupéré le ballon dans sa surface et lui ait transmis. En deux passes et 13 secondes au total, l'action parisienne était initiée, développée puis conclue et le match était tué.

NB : Propos recueillis par So Foot, magazine actuellement en vente.


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