Avec huit jours pour préparer le match à Monaco, les Parisiens ont enfin un peu de repos après une grosse série de matches. Et cela tombe bien car la suite va encore être éprouvante.
Huit jours sans match, un luxe rare
Attention, événement, le PSG ne va pas jouer pendant près de 8 jours, sans trêve internationale au milieu. Alors que ce programme est celui que vivent l'OL et l'OM toutes les semaines ou presque, c'est très rare pour les marathoniens de la capitale. Huit jours pour préparer un match, c'est même un luxe rare cette saison alors que Paris est toujours engagé sur quatre compétitions. Cette saison, si on ne prend pas en compte les trêves, qu'elles soient liées aux sélections ou à l'hiver, c'est même arrivé seulement six fois, et notamment à quatre reprises au mois d'août.
Courant janvier, la seule semaine qui ne contenait qu'un match avait vu Paris jouer le dimanche précédent à Saint-Etienne puis le vendredi soir contre Rennes, soit à peine cinq jours plus tard. En remontant à fin octobre, Paris avait effectivement eu une semaine entre PSG/Bordeaux et Lorient/PSG. Mais pour avoir huit jours pile de préparation, ce grand luxe du football moderne, il faut remonter à la mi-août, entre la 1ère et la 2ème journée.
Comme l'a annoncé Laurent Blanc après le match, deux jours de repos ont été donnés aux joueurs à l'issue du match contre Toulouse, deux jours qu'il s'est également octroyé, arguant qu'il en avait besoin. Vu l'enchaînement des matches depuis la reprise, on peut le comprendre.
Un marathon plutôt bien géré
L'hiver n'est pas fini mais il a déjà été très studieux du côté du PSG puisque les Parisiens ont joué 13 matches en 7 semaines de compétition. Personne en France n'a fait mieux, bien évidemment, et le bilan est plutôt bon pour le PSG puisque Paris a gagné neuf matches, pour seulement trois nuls et une défaite. La défaite de Bastia (2-4) n'est d'ailleurs même pas liée à un quelconque contrecoup physique puisqu'il s'agissait seulement du deuxième match de l'année. On pourrait peut-être plus penser à un contrecoup lié au lourd stage au Maroc mais c'est l'aspect mental qui avait été remis en question en Corse.
Pour le reste, les enchaînements ont été plutôt bien gérés, à l'image des six victoires consécutives qui avaient suivi le naufrage en Corse. La période qui s'est conclue par le match victorieux contre Toulouse (3-1) est même plutôt rassurante d'un point de vue physique puisqu'il s'agissait du dernier bloc d'un gros enchaînement qui avait vu les Parisiens jouer sept matches en vingt-deux jours. Avec peu de joueurs disponibles et sept titulaires qui avaient beaucoup donné contre Chelsea quatre jours plus tôt, ce sont pourtant les joueurs de Laurent Blanc qui ont su accélérer en deuxième période, quand la logique aurait voulu que ce soit plutôt les Toulousains et leurs sept jours de préparation qui soient dominants physiquement.
Trois semaines folles à venir
Après cette belle victoire, même l'infatigable Blaise Matuidi a avoué que le repos allait faire du bien et qu'il était nécessaire. Cela tombe bien car le match à Monaco va marquer le début d'une autre série de matches tout à fait éprouvante. A partir du dimanche 1er mars, le PSG va enchaîner six matches en 20 jours, dont deux chocs face à l'ASM, un huitième de finale retour à Stamford Bridge et un déplacement compliqué à Bordeaux. Et contrairement à la série qui vient de se finir, Paris se déplacera autant qu'il ne recevra.
Avec un effectif soudainement restreint par les blessures, cela ne va pas être simple et on peut d'ailleurs mesurer le génie de la Ligue de Football Professionnel sur le dernier match du PSG. Alors que les Parisiens vont enchaîner cinq matches en quatorze jours (d'ASM/PSG le dimanche 1er mars à Bordeaux/PSG le dimanche 14), la fine fleur de l'élite du football français a placé le match contre Lorient dès le vendredi soir, histoire de donner à l'équipe qui va le plus jouer durant la période précédente le moins de repos possible ! C'est dommage, car en plaçant la rencontre le dimanche, Paris aurait pu bénéficier de sept jours de repos particulièrement salvateurs avant que les joueurs ne partent rejoindre leurs sélections respectives. Mais cela doit être une méthode pour rééquilibrer le championnat...
