Article 

Entre Navas et Donnarumma, une légère tendance se dégage

Publié le dimanche 2 janvier 2021 à 17:28 par Théo D.
Alors que l’année 2022 et la seconde partie de saison s’ouvrent, CulturePSG vous propose un bilan exhaustif des performances de Gianluigi Donnarumma et Keylor Navas à la mi-saison. Si l’on pouvait craindre le pire avec cette cohabitation entre deux gardiens de premier plan, ils se sont surtout rendus coup pour coup avec d’honorables prestations tant dans la campagne de Ligue 1 qu’en Ligue des Champions. Néanmoins, tant en termes d’impressions que de statistiques, c’est bien Donnarumma qui semble sortir vainqueur de cette première passe d’armes et prendre une sérieuse option pour l’avenir, et pourquoi pas dès les matchs à élimination en Ligue des Champions.

Au rang des réussites de Mauricio Pochettino en ce début de saison, on peut raisonnablement compter sa gestion de ses deux gardiens principaux, Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma. Une seule place pour deux joueurs, d’un côté, certes déclinant mais toujours redoutable, l’un des portiers légendaires de la C1, cadre du vestiaire ; de l’autre le gardien le plus prometteur de la décennie, auréolé d’un Euro impérial et soutenu par le truculent Mino Raiola. Le PSG version QSI avait déjà connu des cohabitations peu glorieuses voire catastrophiques ; mais l’on pouvait cette fois légitimement craindre que la récidive serait des plus explosives. 

Si les médias bruissent toujours des plaintes en coulisses, force est de constater qu’à la mi-saison, l’aspect sportif n’a en tout cas pas - ou peu - pâti de la situation. Néanmoins, alors que les échéances décisives approchent, nous vous proposons de tirer un bilan qualitatif et quantitatif des prestations des deux portiers pour savoir lequel des deux a pris l’ascendant et à quoi s’attendre raisonnablement pour la suite de la saison.

Un duel à distance sur la première partie de saison, qui bascule cependant en faveur de l’italien

En Ligue 1, un relatif statu quo

Après 19 journées de Ligue 1, soit l’exacte moitié du championnat déjà jouée, le PSG est solide champion d’automne et peut remercier son efficacité dans les deux surfaces. C’est peu dire que les deux portiers parisiens ont du pain sur la planche dans une équipe souvent fébrile, et les deux s’acquittent sans broncher de la tâche. Selon les chiffres compilés par Opta pour L'Équipe, Navas truste la première place du podium des tirs arrêtés (77.3 %, ex-aequo avec Omlin) tandis que l’ex-milanais se glisse à la troisième place avec un taux à 76 %.

Globalement, la répartition du temps de jeu n’est pas exactement équitable mais demeure assez similairement proportionnée : 11 matchs pour Navas, 8 pour Donnarumma, un différentiel qui s’explique par la reprise tardive du portier star de l’Euro.

Sur ses 11 matchs, Navas a dû aller chercher le ballon au fond de ses filets à 10 reprises, soit une moyenne de 0.9 but encaissé par partie ; et est parvenu à garder sa cage inviolée à 5 reprises. De son côté, Donnarumma a concédé 6 buts (0.75 par match en moyenne) ; et a rendu une clean sheet par 4 fois. Des statistiques globalement comparables, certes à l’avantage de l’italien mais pas absolument décisives pour arbitrer sportivement leur duel.

Comptablement, Navas a en tout cas été de 3 matchs nuls (dont deux où il n’a pas su garder ses cages inviolées), mais son concurrent transalpin était titulaire lors de la seule défaite du PSG cette saison en Ligue 1 à Rennes, et lors d’un match nul. En somme, le PSG a pris 2.45 points par match avec Navas dans les bois, 2.37 avec Donnarumma - une différence assez infime.

Les statistiques en Ligue des Champions comme juge de paix : Donnarumma prend le large 

Si les chiffres de la Ligue 1 conservent malgré tout un certain intérêt puisque Paris n’écrase pas incontestablement la concurrence à chaque exercice, à fortiori cette saison ; la Ligue des Champions demeure le juge de paix incontournable pour les joueurs parisiens. Véritable obsession du club de la capitale depuis une décennie, l’effectif tout entier est taillé dans la perspective du titre européen, et l’on attend raisonnablement des joueurs qu’ils brillent de tous leurs feux dans ces rencontres.

Mauricio Pochettino nous a fait l’amabilité d’une équité stricte entre les deux gardiens pour la phase de poules, qui nous aide à y voir plus clair à l’aide des statistiques : chaque gardien a joué 3 matchs, affrontant chaque adversaire du groupe. Mieux, Navas et Donnarumma ont essuyé exactement 16 tirs cadrés chacun, rendant à nouveau d’autant plus faciles l’élaboration de statistiques.

Notre confrère ParisStatsGermain s’est prêté à l’exercice, et les chiffres sont cette fois sans appel en faveur du rempart de Campanie. Sur 16 tirs cadrés, Donnarumma réussit donc 14 arrêts, soit 88 % de réussite ; là où Navas n’en réussit que 11 (69 %). Presque 20 % d’écart, qui se traduisent sur la feuille de score : l’italien n’a encaissé que 3 buts, quand le costaricien a dû aller chercher 5 fois le ballon au fond de ses filets. 

La métrique des post-shot expected goals corrobore également cette efficacité de Donnarumma. Ces PSxG sont un indicateur plus affiné que les expected goals classiques, puisqu’ils mesurent les buts réellement évités par les gardiens compte tenu de la qualité des tirs adverses. Selon cette statistique, avec 5 buts encaissés pour 5.8 PSxG, Keylor Navas a « évité » 0.8 but à son équipe.

Néanmoins, avec 3 buts encaissés contre 4.5 PSxG, Gigio a quant à lui évité 1.5 but. Une statistique tout à fait impressionnante pour ses premiers pas dans la compétition, qui a permis de rapporter des points précieux dans une poule où Paris a souvent été ballotté. Lors du seul match contre City, Donnarumma a par exemple évité 0.8 but à son équipe, soit le total de Navas sur ses 3 matchs. 

Surtout, malgré l’enjeu, le portier transalpin confirme son imperméabilité à la pression et son caractère décisif, dans la lignée de son Euro notamment où il arborait aussi un différentiel d’1.5 but encaissé en moins par rapport aux prévisions du modèle. De bon augure pour les cages parisiennes. Ainsi, comptablement, la légère différence de points par match rapportés avec chaque gardien en L1 s’inverse en C1 : 2.33 avec Donnarumma, 1.33 avec le portier des Ticos.

Une différence déjà plus considérable qui rejoint bien celle constatée avec les PSxG : dans la compétition de clubs la plus relevée, Donnarumma est un gardien qui rapporte des points par ses arrêts.

Quelles impressions ?

Si les statistiques dégagent légèrement Donnarumma comme vainqueur de ce premier round de la cohabitation, on sait toutefois que les chiffres et modèles sont parfois trop arides par rapport à la réalité du terrain, et que les impressions peuvent tout aussi durablement marquer les esprits.

Le duel à distance des deux joueurs s’est résumé à une épreuve à tour de rôle, chaque gardien enchaînant de courte série de matchs. Les gestes de classe se répondaient mutuellement, et le premier signe de faiblesse était guetté de tous - avec des plans sur le banc devenus habituels après chaque but.

À ce jeu, c’est néanmoins Navas qui semble avoir perdu le premier la bataille des nerfs, et peut-être aussi l’avantage initial qu’il avait. Certes, il a su répondre présent en Ligue des Champions, la compétition qui l’a révélé, avec notamment un travail remarquable à Bruges où il a été l’un des seuls au niveau. Il a également signé quelques performances salvatrices en Ligue 1, notamment un énorme arrêt face à Metz. 

Néanmoins, Navas a surtout été le seul à visiblement craquer sur la distance, à deux reprises. Face à Nantes, il d’abord signé une sortie absolument hors de propos, sanctionnée d’un rouge logique et qui a bien failli relancer le match. Pour son match de reprise après cette suspension à Lens, il a hélas annihilé d’une faute de main incroyable tout le bon travail qu’il avait fait dans l’enfer de Bollaert. Outre ces deux erreurs flagrantes, Navas a visiblement bien senti le souffle chaud de son concurrent et ses performances s’en sont légèrement ressenties, avec une vivacité parfois en berne (comme face à Brest) et des lectures un peu douteuses. Pas de quoi remettre en cause son immense talent, mais à 35 ans et avec un concurrent aux dents longues comme Donnarumma, dur d’y voir un signe positif.

En face, Donnarumma a globalement bien tiré son épingle du jeu et signé quelques parades mémorables sans jamais réellement défaillir - il aurait certes peut-être pu mieux lire Paqueta face à Lyon.
Face à Bruges puis Monaco, juste après l’erreur de Navas en championnat, il a consécutivement réalisé d’énormes sorties, dont un plongeon tout en puissance face à Ben Yedder. Le gabarit du titan transalpin et son bondissement particulier pour repousser le ballon des deux paumes sont notamment très marquants et alimentent sa domination redoutable dans sa surface. 

Certes, il n’a pas réussi à assommer complètement la concurrence en signant une prestation inatteignable par Navas - un nouvel arrêt sur penalty face à Szobozlai aurait été héroïque par exemple. Néanmoins, comment ne pas justement parler du défi effroyable qu’il propose aux attaquants en face-à-face ? Le portier s’est présenté à la Ligue des Champions en écoeurant tout simplement les attaquants Citizens, rendant un digne hommage au mur d’Hadrien face aux vains assauts des troupes de Guardiola ; et a tenu à flots des parisiens désemparés face à Leipzig en ajoutant un nouveau penalty arrêté à sa collection. Avec son envergure, Donnarumma semble rétrécir ses cages comme un gardien de hockey et il est dur d’envisager la forteresse ambulante tomber en duel.

Il a également su faire parler une qualité qu’on lui connaissait moins, à savoir une suprématie aérienne dans ses prises de balles et arrêts : toujours face à City et Leipzig, mais surtout face à Lille avec un splendide détournement sur un lob de Yilmaz. Dans une équipe parisienne pas forcément armée face aux centres par exemple, l’aventureux italien a apporté une sérénité bienvenue que Navas lui conteste difficilement : 9.1 % de centres interceptés par Donnarumma en C1 contre 0 pour le costaricain - à titre de comparaison, Thibaut Courtois, référence habituelle de l’exercice, pointe à 4.4 %, et Oblak à 5.1 %.

Une domination incomplète pour Donnarumma : une cohabitation qui se prolongera vraisemblablement en 2022

Un jeu au pied qui ne départage personne

C’était l’un des aspects de la panoplie du gardien de but « moderne » qui attirait le plus l’oeil des observateurs pour jauger les performances des deux portiers parisiens. Dans une décennie 2010 marquée par l’avènement d’un Manuel Neuer insolent de précision dans ses relances ; le jeu au pied des gardiens de but a progressivement été auréolé d’une dignité nouvelle et est devenu un critère bien étonnant pour un poste plutôt associé aux mains. Néanmoins, n’est pas Neuer ou Ederson qui veut, et la quête d’un gardien « moderne » confine parfois au mysticisme, tant des portiers bons pour lancer le jeu bafouent néanmoins les devoirs les plus élémentaires du métier avec des prises de balles ahurissantes.

En recrutant successivement Navas puis Donnarumma, Paris s’éloignait de cet objectif un temps poursuivi - avec l’arrivée de Kevin Trapp par exemple - pour privilégier un style de gardien à l’ancienne. D’autant qu’en l’absence de grands joueurs de tête ou de maîtres de l’appel en profondeur au milieu de terrain ou en attaque, la nécessité d’avoir un quarterback de la surface de réparation au PSG n’est pas vitale, voire même hasardeuse.

Il n’en demeure pas moins que savoir contrôler et faire basculer d’aile proprement un ballon en retrait, ou soulager sa défense par un long dégagement demeure bien utile ; mais à ce jeu, ni Donnarumma, ni Navas ne se départagent réellement. Si l’on pouvait craindre les prémisses d’une défaillance de précision chez le costaricien de 35 ans aux adducteurs fragiles, ou guetter des signes de progrès dans le domaine chez l’italien encore jeune ; le bilan est globalement neutre.

En termes de chiffres, Navas affiche un taux de précision de ses passes de 90 % en Ligue 1 et 81.6 % en Ligue des Champions ; tandis que Donnarumma signe respectivement des taux de 86.9 % et 81 %. Si le costaricien se détache légèrement, dur d’y voir un avantage décisif pour autant. Au global, avec 88.2 % de réussite Navas fait mieux que son dernier exercice, où il arborait un total de 81.88 % - une moyenne qui souffrait de sa tendance à « arroser » en Ligue des Champions. De son côté, Donnarumma est à 85.29 % de réussite en club, améliorant - comme Navas en arrivant à Paris - son précédent taux de 79.08 %. 

Les indicateurs plus détaillés n’aident pas vraiment à préciser l’avis objectif : si Navas tend davantage à envoyer des longs ballons précis en Ligue 1 (3.2 par match en moyenne contre 1.6 pour Donnarumma) ; en Ligue des Champions, c’est le protecteur des Azzurri qui en tente légèrement plus : 3.7 contre 3.3. Globalement, leur utilisation du ballon est tout à fait similaire : Navas tente en moyenne 21.7 passes par match en Ligue 1 et 29 en Ligue des Champions, et Donnarumma respectivement 21 et 28.

Si les moyennes statistiques ne font ainsi rien ressortir d’infamant ou d’éclatant ; il faut donc en revenir aux impressions et à des données plus précises, sur des matchs pris individuellement. Contre Monaco en championnat et Manchester City, le dernier rempart de la Squadra s’est signalé par deux taux de passes très moyens - respectivement 69 % et 70 % de réussite. S’il faut remettre en perspective cette performance en Ligue des Champions avec ses 5 « clearances » réussies face à la furie SkyBlue, un record ; la statistique est plus gênante pour le match contre une formation monégasque où ses dégagements avaient offerts plusieurs balles de contre.

Du côté de Navas, on s’est aussi signalé par des taux plus bas qu’à l’accoutumée, face à Montpellier (76 %), Bruges (77.4 %) et City (75.8 %). Néanmoins, c’est bien son match contre Lens qui interpelle le plus : en dépit d’un taux de passes réussies de 80.6 %, les relances de Navas - notamment ses 5 longs ballons tentés - avaient été assez consternantes tant elles offraient des touches ou des ballons au milieu lensois.

Une dernière impression n’est malgré tout pas corroborée par les chiffres et un effet décisif. Si Donnarumma cause fréquemment des sueurs froides aux supporters parisiens avec ses contrôles assez aventureux sous le nez des attaquants adverses, et semble parfois sur un fil ; la « boulette » tant redoutée se dérobe malgré tout et le génial italien n’a jusqu’ici offert aucun but gag en étant ainsi contré - et n’a globalement jamais été dépossédé du ballon pendant son dribble de dégagement. Dur de voir le verre à moitié vide et une punition qui se rapproche match après match, ou à moitié plein et d’y voir à nouveau une autre facette de la panoplie parfois peu conventionnelle mais si impénétrable du jeune portier…

Un plan de jeu qui n’exacerbe pas vraiment les qualités et défauts de l’un et l’autre

Avant le match contre City, l’expérimenté responsable des gardiens de Chelsea Christophe Lollichon évoquait un possible choix du portier parisien en fonction du type d’adversité attendue et du profil technique des deux gardiens  : « Si c'est pour subir, ne vaut-il mieux pas mieux mettre Navas, qui n'aura pas beaucoup à sortir et qui excelle sur la ligne ? Si vous jouez avec un bloc très haut, là, il faut mettre Donnarumma car il est plus complet. » Si Pochettino lui avait finalement donné tort en alignant Donnarumma dans un match qui a tout eu d’un Fort Alamo pour l’italien ; la piste d’un choix conditionné au plan de jeu est toutefois séduisante et mérite d’être creusée.

Si la capacité de Navas à résister à des assauts en règles sur sa ligne n’est plus à prouver (on pense à son match contre le Bayern l’an dernier) ; l’italien a néanmoins également prouvé son habileté à gérer les ballons aériens, et paraît donc être un choix idoine lorsque Paris subit face à des adversaires qui centrent beaucoup - un profil vu contre Leipzig ou City par exemple. En somme, sur leur ligne, les deux sont sensiblement égaux.

En revanche, comme le souligne justement Lollichon, la différence est plus marquée lorsque Paris ne se recroqueville pas et laisse plus d’espace entre sa ligne arrière et son gardien. Effectivement, Donnarumma a prouvé sa capacité à être efficace loin de son but, signant par exemple de bonnes sorties face à Lille avec 5 actions défensives hors de surface, à une distance moyenne de 23.8m de ses buts ; et est donc sur le papier plus apte à chasser haut en position de gardien-libéro ; tandis que Navas s’est retrouvé plus en difficulté sur ce point. En moyenne, l’italien n’hésite pas à sortir à 17.4m de ses cages, là où le costaricien est plus prudent et reste seulement à 13.6m. Idem en Ligue des Champions : si le légionnaire de Campanie part en expédition jusqu’à 15.2m en moyenne, Navas reste vissé à 10.6m.

Le plan de jeu ne favorise toutefois pas un arbitrage final en faveur de Donnarumma, mais plutôt un maintien de la rotation ; puisque le parti-pris de faire jouer « très haut » son bloc n’apparaît qu’épisodiquement dans le PSG de Pochettino. Souvent chahuté dans le jeu cette saison, dur d’imaginer que le natif de Murphy travaillera spécifiquement ce système exigeant pour faire briller encore plus un Donnarumma déjà étincelant avant d’avoir paré au plus pressé, en l’occurrence les problèmes collectifs plus larges rencontrés au PSG. 

En tout état de cause, le technicien argentin s’offre en tout cas le luxe de ne pas desservir réellement deux gardiens de classe mondiale par son système.

Une décision finale vraisemblablement seulement pour cet été 

Bien que son âge, son contrat, et plus rassurant, ses statistiques et l’impression laissée tendent à trancher le débat en faveur de Donnarumma ; Mauricio Pochettino ne semble pas si pressé de le désigner vainqueur unanime du duel avec Navas, et même si l’issue ne fait plus trop de doutes, tout porte à croire que la situation ne sera pas définitivement réglée à l’orée de 2022 mais plutôt cet été. 

Loin d’y voir la marque du sentimentalisme de l’homme de Murphy envers le costaricien qui s’est imposé en deux saisons à peine comme l’un des tous meilleurs gardiens du club ; on peut plutôt penser que le consensuel Pochettino souhaite éviter de se mettre d’inutiles bâtons dans les roues.

En plus du poids considérable dans le vestiaire de Navas, qui pourrait d’ailleurs bénéficier d’un nouveau soutien avec le retour de son compère de toujours Sergio Ramos, la situation sanitaire jouera sans doute un rôle-clé dans le maintien de la cohabitation.

Puisque la solution des séries de matchs semble porter ses fruits pour assurer la compétitivité des deux portiers tout en désamorçant bon gré mal gré les tensions ; dur d’imaginer qu’un des deux gardiens soit relégué au banc alors que le Covid s’invite parmi les effectifs. La perspective d’être pris au dépourvu par une contamination ou une blessure doit probablement être étudiée par le staff parisien et peser en faveur d’une cohabitation - au moins tant que la campagne de Ligue des Champions est en cours. Le club connaît néanmoins aussi les ravages de l’âge chez les gardiens (on pense ici au crépuscule douloureux de Buffon), et l’idée de garder le « vieux » Navas, candidat le plus logique pour le banc, aussi affûté que possible devrait certainement contribuer à lui faire jouer un nombre non-négligeable de matchs.

Alors que les matchs décisifs approchent, la décision la plus probable, tant dans le respect de la logique sportive que de réalités plus pragmatiques, serait donc celle d’une prise de poids progressive de l’inexpugnable italien dans les buts parisiens, surtout en C1 ; sans pour autant mettre entièrement fin à la rotation - on pourrait par exemple envisager une Coupe de France plus dévolue à Navas.

Les cages parisiennes promettent en tout cas d’être plus scrutées que jamais avant la confrontation hautement symbolique contre le Real Madrid. L’immense expérience de l’ancien merengue dans la compétition entrera forcément en compte dans l’équation, mais l’assurance de Donnarumma en C1 et son Euro parlent tout autant, sinon davantage - le football tend à être assez impitoyable entre ceux qui ont été et ceux qui sont. Les matchs contre Lyon et Rennes seront l’occasion pour chacun d’exprimer leurs derniers arguments.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Joueur(s) lié(s) 

News 

Aujourd'hui

samedi 27 avril

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

lundi 22 avril

dimanche 21 avril

samedi 20 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee