Face au Real, Emery joue aussi son avenir

Arrivé au PSG en juin 2016 après que Laurent Blanc se soit sabordé du côté de Manchester City un soir de quart de finale de Ligue de Champions, Unai Emery sera en fin de contrat en juin prochain et son avenir à Paris est, de par ce statut contractuel, forcément en pointillés. Comme l'a expliqué le directeur sportif parisien Antero Henrique à L'Equipe hier, les deux hommes se sont mis d'accord sur un point : ils ne parleront de l'avenir du Basque qu'à la fin de la saison. Il n'empêche que le duel face au Real Madrid a de bonnes chances d'écrire l'avenir à Paris de l'entraîneur.

De façon formelle, il est stipulé dans le contrat d'Unai Emery qu'il est automatiquement prolongé d'une saison s'il atteint les demi-finales de la Ligue des Champions. A la veille d'un huitième de finale retour pas forcément très bien engagé avec une défaite 3-1 à l'aller, l'activation de cette clause est bien loin et Emery forcément en sursis à moyen terme. Cet hiver, après une défaite à Munich dont le contenu a été très loin de ce qui était espéré par la direction, il n'est pas passé loin de la porte. La rumeur a beaucoup tourné, le nom d'Ancelotti revenant même jusque dans les bureaux du PSG, et Le Parisien confirme ce lundi ce bruit.

Au sein du club, l'entraîneur sait qu'il n'a pas que des soutiens, et ce à tous les niveaux. Certains joueurs ne sont pas forcément fans de lui, du capitaine Thiago Silva à la star Neymar et même si ce dernier a aussi appris à apprécier certains côtés du Basque, et son nom divise parfois chez les dirigeants. Le quotidien régional explique ainsi qu'Olivier Létang, ex-directeur sportif devenu agent puis président de Rennes en moins de six mois, voulait ainsi écarter Emery en fin de saison dernière. Plus ennuyeux pour Emery, Henrique n'est pas fan non plus, au point d'avoir été derrière le petit vent du changement de décembre.

Mais plus que les appuis du coach, ce sont surtout ses résultats qui vont définir l'avenir de celui qui n'a encore jamais perdu au Parc des Princes. En cas d'élimination, les chances qu'il continue la saison suivante sur le banc parisien sont presque nulles, un an après l'échec de Barcelone qui a marqué profondément le club et auquel il a pourtant survécu. En cas de qualification, il gagnerait au moins du temps. Et l'espoir d'aller chercher le graal européen qui lui a été fixé comme objectif.