A la veille d'affronter le Maccabi Haïfa, Christophe Galtier a longuement évoqué le changement de système de jeu qu'il a opéré lors des deux derniers matches, passant du 3-4-3 au 4-3-1-2. Alors que les résultats ont été probants avec le second système, le coach du PSG a préféré mettre en garde concernant la mise au second plan du premier.
Après plusieurs matches très moyens, le PSG a retrouvé de l'allant au cours des deux dernières rencontres face à Marseille (1-0) et Ajaccio (3-0) en changeant de système de jeu. Il a logiquement beaucoup été question de ce passage du 3-4-3 au 4-3-1-2 dans la conférence de presse d'avant-match de Christophe Galtier. L'entraîneur parisien s'est d'ailleurs justifié : « On a changé sur les deux derniers matches pour différentes raisons : les absences des uns et des autres mais aussi une réflexion sur comment être plus dangereux, récupérer le ballon le plus haut possible et permettre au trio offensif d’être plus proche et plus rapidement devant le but adverse. »
De quoi en tirer les leçons suivantes : « Nous avons joué deux matches dans cette organisation, mais qu'importe l’organisation, en 5-2-1-2 ou en 4-3-3, il faut toujours beaucoup courir. Même si demain nous devions évoluer dans cette nouvelle organisation, nous aurons évidemment toujours besoin des efforts des uns et des autres et d'avoir un juste équilibre. Cela paraît plus précis défensivement dans ce système pour le joueur qui joue sous les deux attaquants. »
Deux systèmes voués à durer
« C’est un gros avantage d’avoir deux organisations, deux systèmes »
Relancé quant au fait que ce 4-3-1-2 pourrait permettre à son trio offensif de s'exprimer au mieux, Galtier va alors mettre un gros coup de frein : « Ne pensez pas que l’on a abandonné de manière radicale le système à 3 défenseurs centraux. C’est un gros avantage d’avoir deux organisations, deux systèmes. Une première qui a très bien fonctionné et a coincé ces derniers temps pour des raisons précises. Moi le premier, j’avais une réflexion pour utiliser différemment la qualité que j'ai dans mon effectif, que ce soit au milieu du terrain comme de nos trois grands attaquants. J’ai beaucoup travaillé sur ça, beaucoup observé, beaucoup regardé certaines équipes. J'ai demandé à l'ensemble de mon staff d'avoir une réflexion pour qu'on puisse avoir l’utilisation maximale de l’effectif et mettre les joueurs dans leur meilleure position, leur zone préférentielle. »
« Il est vrai qu'il existe une réflexion sur comment positionner du mieux possible notre trio offensif »
Et le coach d'expliquer le moment de la bascule : « La décision est arrivée là, à un moment où il y avait des absents importants, et aussi par rapport aux différents systèmes auxquels nous allons être confrontés : Marseille dans une organisation, Ajaccio dans une autre, Haïfa qui a aussi changé… Je me disais que c’était le moment de faire différemment en amenant une variété dans notre jeu. Mais il est vrai qu'il existe une réflexion sur comment positionner du mieux possible notre trio offensif. On a trois joueurs de classe mondiale que tous les entraîneurs aimeraient avoir, c’est à moi de les utiliser du mieux possible pour qu’ils soient performants. Pour l'être, ils doivent être heureux et pour être heureux, ils doivent jouer dans leur registre. »
Les milieux, autres raisons du changement
A peine avait-il fini cette explication qu'il était relancé pour savoir si Fabian Ruiz n'était pas une des clés de ce changement tactique. L'entraîneur a souri puisqu'il venait juste d'expliquer que la clé était le positionnement optimal du trio offensif, puis il a répondu : « J’ai à ma disposition des milieux de qualité dans mon effectif et avec le premier modèle de jeu à cinq défenseurs et deux milieux, beaucoup étaient évidemment sur la touche. Il fallait que Fabian Ruiz et d'autres montent en puissance pour travailler sur cette réflexion que j’avais. Fabian joue dans une position qui lui est habituelle, dans une zone préférentielle et c'est là où il est le plus performant. Pour modifier de façon importante l’organisation, il faut des joueurs spécifiques et, dans ce sens-là, Fabian Ruiz est un joueur spécifique dans cette organisation. »
Avec quatre défenseurs centraux à disposition (Marquinhos, Ramos, Kimpembe et Mukiele) mais aussi quatre milieux axiaux (Verratti, Vitinha, Ruiz et Sanches), une des deux lignes va forcément avoir plus de chances de s'exprimer selon le dispositif choisi par le coach. Première réponse dès ce mardi face à Haïfa.
