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Henrique, le discret qui tisse sa toile au PSG

Publié le vendredi 22 septembre 2017 à 12:14 par Philippe Goguet
Invisible dans les médias tout en étant très présent dans l'actualité, le directeur sportif du PSG Antero Henrique met petit à petit en place ses hommes au PSG.

En un été à peine, Antero Henrique est devenu l'un des personnages clés du PSG et son rôle de directeur sportif, moins vendeur que celui de directeur du football de son précédesseur Patrick Kluivert, semble aujourd'hui déjà trop petit pour décrire l'ampleur prise par le Portugais officiellement débarqué début juin dans la capitale française. S'il est d'une discrétion totale dans la presse, l'ancien du FC Porto est en revanche bien plus présent dans les coulisses du club et a déjà mis en place des hommes à lui à des endroits clés.

Des hommes placés dans le club

Passé par tous les étages d'un club à Porto, de la rédaction du magazine des Dragons au fauteuil de vice-président, Henrique n'a pas traîné pour bouleverser l'organigramme parisien. D'entrée, il a ainsi rapatrié son cousin João Luis Afonso de Turquie et l'a mis à la tête de la cellule recrutement. Quelques semaines plus tard, c'est lui qui place Luis Fernandez, un homme qu'il connaissait déjà, comme directeur sportif du centre de formation. Au sein du club, le scout Luis Ferrer, là encore une vieille connaissance, prend également de l'ampleur et l'accompagne désormais sur d'autres missions. 

Dans d'autres domaines, Henrique place aussi ses hommes. Ex-cadre de la communication à Porto, Jaime Teixeira est désormais en charge de l'administratif du côté du Camp des Loges. Par ailleurs, des avocats portugais également liés par le passé au FC Porto travaillent désormais autour du PSG. Autre nom arrivé par l'intermédiaire de Henrique et qui gravite autour du PSG, Humberto Paiva, ex-directeur sportif de Mouscron à l'époque où le club belge appartenait à Pini Zahavi et semblait plus intéressé par l'argent du football que par le terrain...

Pour autant, un des habitués des coulisses du football, à savoir le coordinateur sportif du LOSC Luis Campos, défend cette façon de faire de son compatriote portugais dans Le Parisien : «Antero Henrique est présent à tous les niveaux d'un club. Il apporte de nouvelles idées, une nouvelle dynamique, de l'exigence. C'est un grand travailleur, qui vit football 24 heures sur 24 et qui est très pointilleux, très exigeant en ce qui concerne l'organisation.» Un agent de joueurs va aussi valider l'action d'Antero Henrique à la tête du PSG : «C'est carré, professionnel et toujours dans l'intérêt du club. Il ne tient pas à retenir les joueurs coûte que coûte s'ils veulent partir, mais il entend les vendre au juste prix.»

Dans les transferts, un rôle encore dur à évaluer

Sur le marché des transferts, son bilan reste justement assez dur à lire. Le coup de l'été est bien évidemment l'arrivée de Neymar mais c'est le fameux intermédiaire Pini Zahavi, que Henrique est certes allé chercher pour mettre sur pied l'opération, qui a fait le plus gros du travail dans ce transfert du siècle. Concernant Alves, le rôle de Maxwell (voire de Neymar) est également dur à nier. Reste une vraie réussite avec le prêt de Mbappé mais aussi un gros échec concernant la venue non concrétisée d'un milieu défensif, un joueur pourtant ardemment réclamé par Unai Emery.

Du côté des départs, Matuidi, Augustin, Aurier et Sabaly ont tous été plutôt bien vendus vu les circonstances et les dates de fins de contrats, notamment pour des deux premiers. Le dégraissage a également été en partie effectué avec les prêts de Krychowiak et Jesé et le seul indésirable encore à Paris est finalement Ben Arfa qui a refusé un retour à Nice. En réponse, Henrique n'a pas hésité à envoyer le joueur en équipe réserve durant quelques jours, une rareté à Paris.

Comme l'explique un agent qui a travaillé avec lui au Portugal, ce n'est pas nouveau pour Henrique et cela témoigne de sa façon de faire : «A Porto, il avait mené la vie dure à Rolando (NDLR : après six mois de banc, l'actuel défenseur de l'OM avait été prêté à Naples en janvier 2013) un peu comme il le fait aujourd'hui avec Ben Arfa. C'est un homme à poigne, quelqu'un d'autoritaire capable de taper du poing sur la table. C'est pour cette raison qu'il est devenu vice-président du club.» A Paris, il n'a que le titre de directeur sportif. Dans les faits, il est peut-être déjà un peu plus que ça...


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