Interrogé par la Gazzetta dello Sport, Nasser Al-Khelaïfi a évoqué différents sujets : la prolongation de Mbappé, Donnarumma, Zaïre-Emery, la révolution au PSG ou encore... le padel.
Nasser Al-Khelaïfi ne pourra guère assister au match entre le Milan et le PSG mardi soir à San Siro. Opéré du genou, le président parisien n'a pas été autorisé à se rendre en Italie par son médecin. Déçu de ne pas voyager avec les joueurs et le staff, le Qatari a tout de même accordé un entretien à la Gazzetta dello Sport, le voici en intégralité de façon exceptionnelle vu que non disponible en français.
L'entretien commence par une petite introduction avec des propos d'Al-Khelaïfi mêlé à un texte : « Je suis déçu de ne pas être là », avoue le président du PSG, Nasser Al Khelaifi, qui sera absent ce soir à San Siro en raison d'une opération au genou, « j'ai essayé de convaincre le médecin, mais ça ne peut pas se faire. Ce ne sera pas facile d'être loin de mes joueurs, de Luis Enrique et du directeur général Luis Campos, avec qui je suis en contact permanent. San Siro a une histoire et une atmosphère incroyables. C'est une forteresse où l'on joue contre 12 adversaires. Et j'aime Milan : j'y viens souvent pour les affaires et les loisirs. Je le regarderai à la télévision : ce sera un défi titanesque entre de grands clubs, de vrais "champions." »
Ce sera spécial pour Donnarumma de revenir à San Siro avec d'anciens supporters contre lui ?
« Nous avions déjà essayé de recruter Donnarumma deux ou trois ans auparavant »
« Gigio fait partie des meilleurs gardiens du monde, il est encore jeune, très professionnel, une personne fantastique. Quand il a signé chez nous, il avait remporté le Championnat d'Europe avec l'Italie en tant que meilleur joueur, ce qui est incroyable pour un gardien. Nous avions déjà essayé de le recruter deux ou trois ans auparavant. Ce qu'il a fait avec le Milan est incroyable. J'ai beaucoup de respect pour lui et pour le Milan. »
Une révolution est-elle en cours au PSG ?
« Aujourd'hui, j'aime regarder le PSG, comme nos supporters, je pense »
« Plus qu'une révolution, une évolution. Nous visons le sommet, nous cherchons toujours à nous améliorer et à grandir. Les nouvelles fondations ont besoin de temps, d'un objectif, de patience, de persévérance. Un projet se construit avec un plan. Et puis nous avons une nouvelle philosophie à long terme, sur le collectif et non plus sur les individus. Aujourd'hui, j'aime regarder le PSG, comme nos supporters, je pense. C'est la bonne façon de faire, y compris avec le nouveau centre d'entraînement, le meilleur au monde : c'est un coup de pouce pour l'avenir. »
Une prolongation de Kylian Mbappé est-elle possible après que le Real Madrid ait précisé qu'il n'avait pas entamé de négociations ?
« Je n'ai pas vu leur communiqué, nous sommes tous concentrés sur nous-mêmes et sur notre football, pas sur les autres. Kylian continue d'accomplir de grandes choses et peut-être que les gens le prennent pour acquis, mais personne n'a joué deux finales mondiales et marqué un triplé. Je le répète : Kylian est le meilleur au monde, c'est formidable de le voir à la tête du PSG et de la France. »
NDLR : En titre de l'interview, la Gazzetta fait dire à Al-Khelaïfi : « Kylian, le top et notre futur ». Mais on ne retrouve pas cette phrase dans l'entretien.
Zaïre-Emery, 17 ans, est-il le nouveau Verratti ?
« Notre nouveau centre de formation est au cœur de la prochaine phase de développement »
« Tout d'abord, je rends hommage à Verratti pour sa contribution au PSG en onze ans : c'est un joueur fantastique, l'Italie et l'équipe nationale doivent être fières de lui. Warren est spécial, il a grandi avec nous, il fait des choses phénoménales et il est très mature pour son âge. Il ne faut pas le comparer, il est unique. Il trace sa propre voie. Il est loyal, passionné et a une bonne famille, un bon entourage. Nous avons la chance d'avoir des joueurs comme ça. Les meilleurs veulent venir chez nous mais nous formons les meilleurs jeunes. Notre nouveau centre de formation est au cœur de la prochaine phase de développement. »
En tant que président de l'ECA, quels sont vos projets pour le football européen face à la menace du football saoudien ?
« Milan et l'Inter sont des membres actifs importants de l'ECA, tout comme de nombreux clubs italiens, dont Palerme qui vient de rejoindre une institution qui compte environ 500 clubs. Nous travaillons en étroite collaboration avec l'UEFA pour développer le football dans l'intérêt de tous en générant davantage de ressources pour chaque club. La Saudi League ou d'autres ne sont pas une menace : nous nous concentrons sur nous-mêmes. L'UEFA possède les meilleures compétitions, les meilleurs clubs et joueurs, l'histoire la plus riche et la plus grande base de supporters au monde. Ce sont les ingrédients du succès. »
En décembre, vous à Milan en tant que président de Premier Padel, un sport que vous avez mis sur le devant de la scène.
« Le padel se développe à grande vitesse partout et surtout en Italie. J'ai hâte que le Major vienne à Milan et après à Rome. Les joueurs sont passionnés par le padel. Nous sommes également en train d'installer des courts dans notre centre d'entraînement, mais je vais peut-être retarder l'ouverture jusqu'à ce que mon genou soit réparé. »
