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La Gazzetta dello Sport explique le « fair-play financier 2.0 »

Publié le vendredi 5 juin 2015 à 15:56 par Philippe Goguet
Le journal italien la Gazzetta dello Sport consacre aujourd'hui un long article au futur du fair-play financier et notamment le nouveau régime permettant des investissements : le « voluntary agreement ».

Quelques semaines après avoir interviewé le président de l'association européenne des clubs Karl-Heinz Rummenigge à propos du fair-play financier, entretien durant lequel le patron du Bayern avait avoué que le dispositif devait évoluer pour permettre aux grands clubs en difficulté comme l'Inter et le Milan de se relever, le journal sportif milanais la Gazzetta dello Sport consacre aujourd'hui un large article à l'évolution du dispositif de contrôle financier de l'UEFA. Les aménagements concernant les investissements sont notamment évoqués.

Le quotidien évoque la principale nouveauté de ce « fair-play financier 2.0 » avec des investissements possibles si un business plan crédible est proposé à l'UEFA. On passerait ainsi du « settlement agreement », le système actuel qui prévoit la transaction, au nouveau système du « voluntary agreement », système que les clubs choisiront selon leur cas.

Pour évoquer l'avenir du système, le journal fait un exemple avec le Milan AC qui voudrait dépenser 120M€ pour se renforcer, un exemple proche de la réalité. Il demande alors à l'UEFA un « voluntary agreement » en présentant un business plan qui indique les investissements, les revenus et les pertes anticipées durant la période annoncée : « Le Milan pourrait dépenser les 120 millions en 4 ans (30 chaque année) et se voir déduire par l’UEFA les 30 millions de la 1ère année. Un rabais de près de 25%. En accédant au régime du « voluntary », le Milan pourrait aussi ne pas voir son déficit de 90 millions cette année pris en compte. »

Attention toutefois, cet investissement doit avoir des garants : « Berlusconi (ou un autre à sa place) devra être en capacité de garantir toutes les pertes prévues lors de ces 4 années à chaque fois que cela lui sera demandé (avec des cautions ou autres). Puis, si à la fin du cycle les règles ne sont pas respectées, il n’y aura aucune possibilité d’accord à l’amiable et cela se finira en procès. » Pour accéder au nouveau système, il faut également faire la demande avant le 31 décembre.

Les clubs actuellement sanctionnés n'auront pas forcément accès à ce nouveau système : « Le système du « voluntary » est préférable seulement si on pense pouvoir le respecter. L’Inter, qui est dans le régime du « settlement agreement » jusqu’en 2018, ne pourra accéder au « voluntary » qu’en 2019. Le futur devra donc passer par 3 années, et non 1 seule, de changement de stratégie. » 

Autre point important, le déficit maximum fixé autorisé, actuellement à 30M€ par an, ne changera pas. A l'UEFA, on espère changer les mentalités liées au fair-play financier et « que la philosophie change : plus d’investissements, moins d’austérité. » La Gazzetta insiste également sur le fait que l'instance européenne craint les plaintes déposées devant la Cour de Justice Européenne, notamment celle de l’agent Striani, basé sur la disproportion entre les faits et les sanctions, et ce malgré les messages rassurants de la Commission Européenne ces dernières années.

Le PSG n'est pas abordé directement dans cet article et il faut désormais savoir à quel point il peut prétendre à ce nouveau « voluntary agreement » dont parle la Gazzetta. Vu les sanctions actuelles, le PSG semble plutôt dans le cas de l'Inter, et donc bloqué, mais le journaliste de la Gazzetta basé à Paris annonce sur Twitter que Paris pourra investir massivement :

NB : Traductions avec Matthieu Martinelli.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.

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