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La LFP envisage l'instauration d'un fair-play financier en France à horizon 2020

Publié le jeudi 14 mars 2019 à 11:19 par Jean Chemarin
Sur le modèle du fair-play financier de l'UEFA, la LFP envisage de renforcer les contraintes des clubs français à horizon 2020 afin que ces derniers soient moins endettés qu'actuellement.

Mercredi, la Ligue de football professionnel a dévoilé les comptes des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 pour la saison 2017-2018 et si le PSG s'en sort bien avec un bénéfice net de 31,519 M€, les 40 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont affiché un déficit record de 176 M€ pour l'exercice précédent, ce qui s'explique par plusieurs facteurs, notamment le fort investissement de certains clubs comme Lille et Marseille. D'un autre côté, le chiffre d'affaires des clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 a atteint les 2,836 milliards d’euros la saison passée, soit une hausse de 31% par rapport à 2016-2017. Pour vulgariser la chose, le football professionnel français génère plus de revenus qu'avant, mais en dépense également plus et reste déficitaire. Nous vous proposerons d'ailleurs dans les prochains jours sur CulturePSG une analyse précise des comptes du PSG pour la saison 2017-2018.

Pour en revenir au football professionnel français dans son ensemble, le chiffre alarmant est donc ce déficit de 176 M€ sur la saison 2017-2018, le plus élevé de son histoire. Un déficit qui pousse la DNCG, le gendarme financier du football français, à envisager de mettre en place des mesures pour empêcher que les clubs français continuent de s'endetter. «Il faut préparer un futur qui pourrait être plus compliqué, a ainsi expliqué Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG, à l'AFP. Dans le système de contrôle de l'UEFA, il y a de très bonnes choses, notamment l'utilisation de ratios préventifs». Sur recommendation de la DNCG, la LFP réfléchit ainsi à une sorte de fair-play financier à la française, avec deux grosses mesures envisagées.

La première pourrait être la mise en place d'un ratio "masse salariale totale d'un club par rapport aux revenus générés par ce club, hors transfert". En gros, si un club génère 100 M€ de chiffre d'affaires, hors ventes de joueurs, il ne pourrait pas avoir une masse salariale supérieure à un certain pourcentage de son CA. L'idée étant qu'il puisse avoir encore de l'argent pour assumer ses autres dépenses. L'autre mesure pourrait être la mise en place d'un ratio "dettes sur fonds propres". Ce potentiel FPF à la française n'est pas encore validée, mais Didier Quillot, le directeur général de la LFP, a fait savoir hier qu'un «groupe de travail piloté par la DNCG, avec les clubs» allait être mis en place rapidement pour«réfléchir à la définition et l'évolution de ses ratios». Et  les conclusions de ce groupe de travail sont attendues dès la seconde moitié de l'année 2019 «pour une mise en application pour la saison 2020-2021». Soit dans deux saisons.


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