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La MCN, le PSG, son avenir, Neymar, etc, le passage complet de Cavani sur RMC

Publié le lundi 19 novembre 2018 à 22:53 par Philippe Goguet
A la veille d'un France/Uruguay qui sera forcément particulier pour lui, Edinson Cavani s'est confié pendant pratiquement une demi-heure au micro de RMC. S'il a évoqué la Céleste et les difficultés post-Coupe du Monde, il a aussi et beaucoup parlé du PSG. Au menu, la petite brouille avec Neymar, les possibilités d'évolutions de la MCN, ce que doit changer le PSG pour aller plus loin ou encore son avenir à Paris.

Un peu moins de cinq mois après leur dernier affrontement en quart de finale de la dernière Coupe du Monde, la France et l'Uruguay vont s'affronter ce mardi soir en match amical au Stade de France et l'un des joueurs les mieux placés pour parler de cette rencontre, à savoir l'attaquant parisien Edinson Cavani, l'a longuement évoquée au micro de RMC. Il va notamment confesser que la précédente rencontre entre les deux équipes était «le moment le plus difficile de (s)a carrière» en raison de la blessure qui l'a privé de la partie mais va aussi évoquer le PSG.

Il commence notamment par parler des retrouvailles avec ses coéquipiers du PSG demain : «On a beaucoup parlé avec Kimpembe, Alphonse et Kylian avant mais on a arrêté sept jours avant le match. C'est toujours un plaisir de les voir et de jouer contre eux, tu arrives avec ta sélection contre la leur. C'est une belle chose, particulièrement pour moi. A la fin, nous sommes amis et on jouera de façon compétitive mais quand le match sera fini, tout sera normal car nous sommes des humains.»

La petite altercation avec Neymar

«Si j'avais voulu faire quelque chose comme ça, je n'aurais pas attendu la fin du match»

Récemment, sa rencontre avec le Brésil de Neymar n'a pas vraiment été amicale et un petit incident a opposé les deux hommes en fin de rencontre. Cavani commente : «Je crois que tout le monde attendait ça, une action entre nous dont tout le monde pourrait parler. Mais sincèrement, il n'y a rien eu de particulier sur le terrain. Si j'avais voulu faire quelque chose comme ça, je n'aurais pas attendu la fin du match, j'aurais pu le faire avant. Et comme je l'ai dit, les choses qui se passent sur le terrain, c'est le foot. Mais après, nous sommes des amis, des frères, des coéquipiers. Mais pendant le match c'est normal, tu veux gagner et défendre ta sélection. Mais je n'ai rien fait de particulier. Si tu regardes l'action, je ne l'ai peut-être même pas touché, peut-être un peu de la main.»

Dugarry relance en évoquant l'attitude de Neymar et Cavani complète : «Je suis allé le voir et je lui ai dit "Tu sais que je ne t'ai pas touché", seulement ça. Son refus de la main ? Je ne l'ai pas vu, j'ai fait le geste pour l'aider à le relever mais c'est comme ça, c'est le football, avec le climat et l'ambiance. Mais j'ai fait avec lui comme j'aurais fait avec un autre. Mais sincèrement, il n'y a pas besoin d'en parler, il n'y a rien. Cela a été créé à l'extérieur, ce sont les médias qui en parlent. Toutes les caméras n'attendaient que ça pour parler et dire quelque chose. Je suis là depuis 5 ans et demi, je n'aime pas beaucoup parler dans les médias, vous connaissez ma mentalité et ma façon de voir les choses. Je n'ai pas besoin de parler et c'est pour ça que je ne viens pas souvent parler avec les médias.»

La MCN et comment améliorer les choses

 «Cest le rôle de l'entraîneur de réussir à connecter ses joueurs offensifs.»

Après ce point Neymar, l'entretien bascule sur le manque de relation entre les deux hommes sur le terrain et comment il est possible d'améliorer les choses : «Il faut travailler et ne pas se concentrer sur un seul match (que Dugarry avait pris en exemple au cours du quel les deux hommes ne s'étaient fait aucune passe). Parfois, je n'ai pas beaucoup d'occasions mais c'est normal, on a trois joueurs qui, techniquement, sont importants et c'est normal que chacun veuille marquer. Mais c'est le rôle de l'entraîneur de réussir à connecter ses joueurs offensifs, avec la défense aussi car c'est une équipe à la fin, tu dois être connecté avec le reste. Je ne peux pas dire: "Pour moi on doit faire ça", c'est le coach qui décide ce qu'il fait.»

«A la fin chacun d'entre nous comprendra ce qu'il a besoin de faire.»

Relancé sur ce point, il précise : «Thomas Tuchel a parlé avec nous. Parfois, il le fait. (il temporise) Mais je pense que ce n’est pas facile parfois. Vous qui regardez et connaissez le football, vous savez bien que ce n’est pas facile pour l'entraîneur tout ça. Mais je pense que ce travail, chaque jour, il va doucement réussir, chacun va réussir à comprendre: "C'est quoi la meilleure chose que je peux faire pour mon équipe, pour réussir ensemble à gagner des choses importantes ? " Nous sommes tous collés mentalement, nous devons penser "Qu'est-ce que je dois faire pour me mettre en condition et mettre mes qualités au service de l'équipe ?" C'est là qu'on arrivera à faire de grandes choses. C'est un travail de tous les jours, de match en match, et je pense qu'à la fin chacun d'entre nous comprendra ce qu'il a besoin de faire. On ne peut pas rester tout le temps comme ça, continuer comme ça alors que nous savons que ce n'est parfois pas positif pour l'équipe. C'est négatif parfois pour l'équipe. Du moment où l'équipe aura compris ça et nous les attaquants, on aura compris ça, je pense qu'on fera de grandes choses ici.»

Le besoin de collectif

Un des animateurs lui fait remarquer qu'il disait la même chose en mai dernier sur la même antenne et lui demande ce qui a changé depuis cette date : «Parfois, dans une équipe comme ça où il y a beaucoup de nationalités et de mentalités différentes, c'est parfois difficile de trouver une connexion entre tous. Je comprends ça et je pense que le club et même les supporters ont besoin de le comprendre. L'équipe a déjà compris ce que nous devons faire pour accomplir de grandes choses. Pour moi, tu peux arriver à de grandes choses à la fin comme ça, même si tu as moins de qualités techniques que les autres, si tu es à 100% au niveau mental. Je crois beaucoup à ça. Les fois que j'ai gagnés quelque chose, l'équipe était comme ça.»

Dugarry relance encore sur ce thème après les mauvais résultats du début de saison en Europe et sur le fait d'avoir enfin compris le message. Cavani répond : «Oui, je pense car c'est évident. Ca l'est pour moi et je suis fier que l'équipe soit comme ça. Elle a vu tout ce qu'il s'est passé, les critiques que nous avons subies. Je n'aime pas ça et je pense qu'eux non plus. Donc tu te donnes parfois la possibilité de réagir : "on va continuer comme ça ou on va changer à la fin ?" C'est pour ça que je te dis que je suis fier de l'équipe, du travail, et on va réussir à faire de grandes choses à la fin.»

Pourquoi il est resté et quel est son avenir

«La première chose, sincèrement, c'est que je vois toujours le soutien du président.»

Après cette longue partie sur les changements à apporter, Cavani est lancé sur les raisons pour lesquelles il est resté à Paris l'été dernier alors qu'il n'est pas forcément reconnu à sa juste valeur: «La première chose, sincèrement, c'est que je vois toujours le soutien du président. Il est toujours à mes côtés et me donne beaucoup de confiance. A mon arrivée, les dirigeants m'ont parlé du projet et de vouloir gagner la Ligue des champions. C'est quelque chose de très important, pour moi et pour le club. Je ne l'ai jamais gagnée et j'aimerais la gagner… Si c'est avec le PSG, c'est magnifique, pour tout ce que ça représente.. J'ai passé beaucoup de temps ici, avec les supporters, et à la fin tu commences à sentir cette couleur comme si tu étais supporter de ce club à vie. C'est normal de sentir des choses particulières après un long moment.»

«Mon contrat va jusqu'en 2020 et je le respecterai toujours».

Après cette jolie déclaration d'amour, il va vite remettre les pieds sur terre : «Mais après, je sais que le foot est le foot, tu peux être ici aujourd'hui et ailleurs demain, aller dans une autre équipe. Ça ne veut pas dire que tu n'aimes pas l'équipe ou que ça se passe mal ici ! Je suis resté car j'aimerais gagner la Ligue des champions mais je ne sais pas ce qui va se passer, si je resterai ou pas. Mon contrat va jusqu'en 2020 et je le respecterai toujours. Je respecterai le PSG jusqu'en 2020. Il n'y a pas de discussion pour prolonger, je n'en parle pas. Je veux faire mon contrat et, après, je verrai. Cela fait beaucoup de temps que je suis loin de ma famille, ça joue aussi contre moi, ils me manquent, mon pays me manque. Mais je pense qu'on peut gagner des choses. Le club a l'ambition et l'envie de gagner. Si on réussit à trouver tous ensemble le chemin...»

Tuchel et Emery

Dugarry le coupe et lui demande si Tuchel a changé l'état d'esprit : «Sa mentalité est un peu comme celle d'Unai. A la fin, ils sont différents car chacun a sa manière d'affronter chaque expérience particulière. Ils ont plus ou moins la même façon de voir le football, de travailler. Lui aussi croit en le travail et dans le fait qu'à la fin, c'est ça qui te fait gagner des choses importantes. Si on réussit à trouver la concentration juste, le point juste, on peut faire de grandes choses. Et comme je l'ai dit, je suis resté ici pour gagner mais je ne sais pas ce qui peut se passer. Parfois, cela ne dépend pas seulement des joueurs mais d'autres conditions, d'autres choses qui se passent à l'intérieur des clubs et qui te font parfois partir afin de libérer la place pour d'autres joueurs, d'autres objectifs. Mais j'ai promis que je donnerai le maximum pour gagner la Champions League et je sais que ce qui te fait gagner à la fin, c'est d'être toujours constant : gagner le championnat te donne la préparation pour la Champions League et y faire de grandes choses.»

La dernière question de l'interview concerne le Ballon d'Or et «trois ou quatre joueurs méritent. Varane, Griezmann ou encore Kylian qui a fait de bonnes choses pour gagner. Pour moi, il faut regarder les accomplissements et pas seulement le nom des joueurs : les titres qu'ils ont gagné, l'année qu'ils ont fait. Et eux ont fait une très bonne saison. Mais c'est un Français qui doit gagner pour moi cette année, un des trois.»


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