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Le contrat avec Emirates en danger suite à la crise au Qatar ?

Publié le mardi 6 juin 2017 à 11:16 par Philippe Goguet
Sponsor maillot du PSG depuis de nombreuses années, la compagnie aérienne Emirates, d'origine émiratie, pourrait être tentée de se retirer suite à la grave crise diplomatique entre le Qatar et quelques pays du Golfe, dont les Emirats Arabes Unis.

Pour l'heure, la crise née de la rupture des relations entre le Qatar et cinq pays du Golfe qui accuse le petit émirat de financer le terrorisme n'a pas encore d'impact sur le PSG, dont on rappelle que l'état qatari est l'actionnaire à 100% via sa filiale Qatar Sports Investment. Concernant le contrat de sponsoring avec Emirates, sponsor maillot appartenant aux Emirats Arabes unis, un des cinq pays en bisbille avec le Qatar, la situation est moins claire.

Du côté du club, on a fait passer le mot dans la presse sportive que la crise actuelle est «une crise diplomatique et politique, comme il s’en est déjà produit par le passé, et qui n’a rien à voir avec l’engagement à long terme des Qatariens.» Le Parisien diffuse les mêmes échos et Nabil Ennasri, directeur de l'Observatoire du Qatar en France confirme : «La crise n'aura pas de conséquences sur les investissements du Qatar au PSG. C'est un domaine stratégique.»

Si les 200M€ environ venus tous les ans du Qatar devraient donc continuer à arriver dans les caisses parisiennes, le PSG ne dépend pas que du pays de son actionnaire et son sponsor maillot, la compagnie aérienne Emirates issue des Emirates Arabes Unis, fait justement partie des pays partis en croisade contre l'actionnaire parisien, au point d'avoir suspendus ses vols à destination de Doha, la capitale qatarie. Actuellement, Emirates est engagé avec le PSG jusqu'en juin 2019 et verse 25M€ par an au club, un des plus gros chèques que perçoit le club.

Pour autant, cette crise diplomatique pourrait bien avoir des conséquences à ce niveau, même si le club assure dans la presse locale que «cela n'aura aucune conséquence sur le club, il n'y a aucune inquiétude.» Nabil Ennasri est moins affirmatif : «Eu égard au niveau et à l'intensité des charges, il n'est pas à écarter qu'Emirates décide de rompre le contrat. Cela semblerait un prolongement naturel de la situation.» Pour l'heure, le PSG n'en est pas encore là et cette éventuelle rupture coûterait très cher en indemnités à la compagnie aérienne. Mais comme la crise actuelle, l'affaire est à surveiller de près.


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