Alors que les places n’ont jamais été aussi chères à Paris, le Parc des Princes est pourtant plein.
Des places chères
Aujourd’hui encore, le Parc des Princes devrait être plein ou pas loin. A l’heure où nous écrivons ces lignes, les seules places restantes sont d’ailleurs en quart de virage à un tarif de près de 40€ l'unité. Bien évidemment, pas question d’imaginer une quelconque réduction selon le statut, c’est à prendre ou à laisser. Les grandes promesses du Plan Leproux sur les places accessibles à tous sont désormais bien loin et l’argent doit rentrer, coûte que coûte. En quelque sorte, c'est normal, on ne paye pas Zlatan ou Thiago Silva en tifo.
Malgré tout, en comparaison, l’adversaire du jour propose des packs pour ses matches à domicile contre Marseille, Monaco et Paris à partir de 45€, dans un stade neuf. Et on trouve même des réductions permettant de faire descendre l’addition à 24€… Les places sont à peine moins bien placées que celles disponibles à 40€ au Parc aujourd’hui et offrent trois très belles affiches.
Le tarif parisien paraît hallucinant en comparaison alors que l’adversaire n’est pourtant pas bien réputé pour l’ogre parisien : l’OGC Nice, 11ème du classement et équipe typique du ventre mou de la Ligue 1. Mais peu importe l’adversaire et le tarif, le Parc des Princes est désormais plein en toute saison.
N°1 en France au taux de remplissage
Car, malgré cet écart de prix important et des adversaires alléchants, il y a fort à parier que l’Allianz Riviera ne sera pas plus plein que le Parc des Princes cette après-midi. Depuis le début de la saison, le PSG remplit son stade à plus de 95% de sa capacité (95,3% exactement soit 45687 places occupées en moyenne sur un total de 47929 disponibles), étant même souvent limité par le nombre de visiteurs adverses qui boycottent régulièrement la très chère tribune visiteurs du Parc des Princes.
En France, si ses places sont de loin les plus chères, il est le seul à passer la barre des 90% de remplissage. Ses dauphins sont même des clubs populaires remplissant des petits stades (Lens à Amiens avec 86,9% et Guingamp avec 81,3%). Les autres gros publics, en nombre de supporters, comme Lyon, Sainté, Marseille ou Nantes sont entre 70 et 80% de remplissage, signe des difficultés des clubs à remplir les grands stades français :
Alors, côté PSG, si le stade est aussi plein, on peut se dire que c’est principalement dû aux adversaires rencontrés jusque là. A part Bastia, le PSG n’a rencontré que des gros : Saint-Etienne, Bordeaux, Lyon, Monaco et Marseille. Sauf que le match contre les Corses a à peine fait baisser la moyenne avec ses 45 258 spectateurs en plein milieu du mois d’août ! Traditionnellement, ces matches offraient plutôt des tribunes clairsemées, les Parisiens étant majoritairement en vacances en août et les abonnements de certains commençant en septembre.
Pas si mal en Europe :
Et si le PSG remplit son stade en Ligue 1, il le blinde également en Ligue des Champions. Les matches contre le Barça, l’APOEL et l’Ajax ont respectivement attiré au stade 46 400, 45 816 et 46 130 spectateurs. Si les scores contre le Barça voire l’Ajax sont logiques eu égard au prestige de l’adversaire, le remplissage contre l’APOEL exprime bien le nouvel élan pour le club de la capitale, à l’image de la rencontre contre Bastia. Avec ces trois matches de Champions League, l’affluence moyenne monte même jusqu’à 45 830 spectateurs, soit 95,6%.
A l’échelle européenne, le PSG n’est d’ailleurs pas ridicule. Une étude récente faite par Worldfootball donnait ce top 10 en Europe :
- Borussia Dortmund – 80 395 spectateurs
- Real Madrid – 76 587
- Manchester United – 75 326
- FC Barcelone – 73 579
- Bayern Munich – 71 000
- Schalke 04 – 61 570
- Arsenal – 59 976
- Hambourg SV – 52 238
- Olympique de Marseille – 51 073
- Borussia Mönchengladbach – 50 865
S’il est dur de placer le PSG précisément à l’échelle européenne (les chiffres pris sont parfois assez troubles), on se rend vite compte que l’écart est de 5000 places avec un club comme Mönchengladbach, auteur d’un excellent début de saison (3ème des Bungesliga). On peut situer le PSG entre la 10ème et la 30ème place européenne, un certain nombre de clubs étant entre 40 000 et 50 000 spectateurs de moyenne. Sans compter que l'échantillon de matches à domicile est encore faible à cette période de la saison.
Aujourd'hui, si le PSG ne figure pas dans ce classement européen, c’est en premier lieu parce que le Parc des Princes contient moins de places que les stades cités. Le plus petit de la liste est le Borussia Park de Mönchenglabach et ses 54 000 places soit plus de 6 000 de plus que le Parc actuel. Aujourd’hui, malgré les travaux pour l'Euro 2016, il ne permet pas de lutter avec ces stades immenses en terme de capacité. Et pour gagner la bataille des ressources, un agrandissement va peut-être devenir nécessaire.
Malgré tout, le nombre ne fait pas le bonheur. L’an dernier, le président du roi de l’affluence, Dortmund, déclarait que son stade lui rapportait moins que celui de Hambourg, pourtant rempli de 30 000 personnes de moins. La différence ? Le montant des revenus issus des loges. Or, cet été, ce sont des aménagements liés à ces parties qui ont été refaites au Parc des Princes. Ou comment la capacité peut devenir un faux problème si on vend bien les meilleures places.
