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Le PSG agacé par le dossier du fair-play financier, l'UEFA dans ses luttes internes

Publié le mercredi 26 septembre 2018 à 13:21 par Philippe Goguet
Le dossier du fair-play financier continue d'agiter la presse et les tendances des deux côtés se précisent : alors que le PSG s'agace, l'UEFA semble étaler ses luttes internes sur la place publique via le cas parisien.

Après un an d'enquête, la décision de la chambre de jugement de l’Instance de contrôle financier des clubs de l’UEFA (ICFC) de renvoyer le dossier du PSG vers la chambre d'instruction qui avait géré le dossier au cours des dix premiers mois continue de faire parler, cette décision étant pour le moins inattendue. Après cette annonce qui a beaucoup fait parler dans le monde du football, on commence peu à peu en savoir plus sur la façon dont les deux camps concernés ont vécu la chose.

Du côté du PSG, c'est une nouvelle fois l'agacement qui prédomine, comme en juillet dernier quand l'UEFA avait annoncé la décision de la chambre de jugement de rouvrir l'enquête. Comme l'explique RMC, le club ne comprend pas vraiment cette décision à propos d'une enquête pourtant déjà très fouillée, l'instruction ayant duré durant toute la saison passée. Paris a fourni tous les documents nécessaires, a participé à plusieurs réunions et a suivi à la lettre les recommandations de l'UEFA avec notamment des ventes de joueurs et l'augmentation des ressources via de nouveaux partenariats. Selon la radio, le club suspecte même «certains grands clubs de manœuvrer en coulisses pour essayer de mettre en difficulté le PSG». 

Mais cette décision inattendue place aussi l'UEFA face à ses propres luttes d'influence, l'instance européenne s'étant publiquement contredite en quelques semaines via ses organes internes. Comme l'explique L'Équipe, la chambre d'instruction dirigée par l'ancien premier ministre belge Yves Leterme n'a pas vraiment apprécié d'être contredite par la chambre de jugement du juriste portugais José Narciso da Cunha Rodrigues. L'enquête de la première a été très approfondie mais la seconde estime que les décotes opérées sur les contrats de sponsoring qataris du PSG sont pourtant insuffisantes.

Comme l'explique un membre de l'UEFA à RMC, «deux cabinets d’audit ont travaillé sur le dossier du PSG. Un cabinet estimait que les contrats étaient surévalués, un autre que les contrats étaient globalement à la hauteur des exigences du marché. Ces deux cabinets disposaient d’un agrément UEFA. Et aujourd’hui, on reproche à la chambre d’instruction d’avoir retenu l'avis du cabinet qui validait les chiffres du PSG. C’est étrange, et peut-être même du jamais vu.» Selon L'Équipe, seul Galatasaray a eu droit à un tel traitement de faveur dans les 29 cas précédents.

L'hypothèse d'une UEFA partagée en son sein trouve un nouvel écho du côté d'une autre source proche du dossier qui s'est confiée à RMC : «La chambre de jugement devrait suivre l’avis de la chambre d’instruction. C’est comme quand un procureur réclame une peine, le parquet suit très souvent son avis. Déjuger comme ça la chambre de jugement, c’est surprenant.» Du côté du PSG, on peut seulement constater que c'est, une nouvelle fois, le club parisien qui semble servir de cobaye aux étranges manoeuvres de l'instance.


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