Le PSG et les politiciens réagissent à l'éventuelle vente du Parc des Princes

L'annonce de la possible vente du Parc des Princes à l'actionnaire majoritaire qatari du PSG a fait grand bruit dans l'opinion publique et les politiciens de tout bord se sont bien évidemment mêlés du dossier. De son côté, le club a timidement réagi auprès de l'AFP.

L'extrême droite et les Verts s'insurgent

Parmi les premiers à hurler, on retrouve bien évidemment le Front National et son n°2 Florien Philippot s'est fendu d'un tweet matinal :

Quelques heures plus tard, c'est le député du Rassemblement Bleu Marine Gilbert Collard qui a réagi sur l'antenne de Sud Radio et le discours n'est guère différent : «On vend la France, on va être des locataires dans notre propre pays. [...] Des pans entiers du pays sont vendus, c'est inquiétant. Bientôt le Qatar va acheter l'Arc de Triomphe.» Visiblement, l'avocat n'est donc pas au courant que le Qatar a déjà acheté la course hippique qui porte ce nom.

Parmi les opposants à ce rachat du Parc des Princes par l'actionnaire qatari du PSG, on retrouve également les Verts et Anne Souyris, coprésidente du Groupe Ecologiste au conseil de Paris. L'élue s'est déclaré contre cette vente, mais pas pour les mêmes raisons : «En période de recherche de recettes supplémentaires, vendre les bijoux de familles n’apporte aucune solution pérenne, et répond à des logiques de court terme.»

Le PS pas contre, la Maire de Paris réagit

Si les Républicains n'ont pas vraiment réagi, le Parti Socialiste s'est exprimé par la voix de Patrick Kanner, Ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports. Celui qui s'était fait connaître au moment de l'affaire Zlatan ne s'est pas déclaré contre cette vente, notamment pour des raisons économiques : «D’un point de vue financier, je n’ai pas de commentaire à faire. Sur le modèle économique, cela peut être une solution à terme. Aujourd’hui, il y a un club qui construit son stade, qui en sera propriétaire, avec un vrai business-plan, c’est l’OL. Si cela permet à une collectivité locale, en l’occurrence Paris, de ne pas investir d’argent pour une opération privée, de récupérer de l’argent et de le placer dans le développement du sport amateur, je dis que c’est un modèle qui peut être intéressant.»

Principale intéressée par le dossier, la Maire de Paris Anne Hidalgo (PS) a également réagi auprès de l'AFP, quelques heures avant de publier un communiqué signé de la Ville de Paris : «Il n’y a pas de discussions. » La Maire a ensuite ajouté que cette vente «n’est pas un sujet tabou, au sens où c’est un sujet qui sera peut-être discuté un jour » mais qu’«un sujet aussi complexe que la cession du Parc des Princes impliquerait des procédures administratives lourdes, une concertation avec les élus du Conseil de Paris.» 

Le Parisien confirme ses information, le PSG réagit timidement

Après ce double démenti, le journal qui a sorti l'affaire, Le Parisien, a pourtant confirmé ses informations dans un article publié sur le site web. Le quotidien insiste sur quelques détails du communiqué de la Mairie: « Pas de discussions en cours, aurait du préciser [la Maire] pour être tout à fait claire. Car dans son communiqué dans lequel il rappelle l'existence d'une convention liant les deux parties pour l'exploitation du Parc jusqu'en 2043, l'Hôtel de Ville ne nie pas que des échanges menés dans le plus grand secret ont eu lieu entre Anne Hidalgo, la maire de Paris, et Nasser Al-Khelaïfi.» Le quotidien apporte également une précision sur ses informations : «Il ne s'agit pas de négociations - ce que nous n’avons jamais mentionné - mais d'une prise de contact formelle entre les deux parties.»

Le dernier des acteurs du dossier à réagir, et pourtant pas le moindre, a finalement été le PSG, auprès de l'AFP. La direction du club a affirmé de façon simple que « l’acquisition du Parc des Princes par le club n’est pas du tout d’actualité.» Auprès de l'agence de presse, une source proche de la Mairie a pourtant confié que ce n'est «a priori pas à l'ordre du jour, même si ce n'est pas faux sur le fond.»