Lucas jugé depuis le Brésil et invité à s'affirmer

Décisif lors de son entrée en jeu mercredi soir sur la pelouse de Malmö avec un coup-franc direct superbe pour clore la marque, Lucas reste un joueur qui peine à s'affirmer comme un titulaire en puissance alors qu'il est dans sa quatrième saison à Paris. Le journal L'Equipe est allé interroger au Brésil des spécialistes et des proches et le constat est partagé : Lucas doit s'affirmer.

Pour Magrao, un des premiers coaches de Lucas quand il était enfant (« C'était évident qu'il allait devenir l'un des meilleurs ailiers de la planète »), le Brésilien de 23 ans doit passer un cap : « Lucas est trop gentil, il doit hausser le ton, faire du Zlatan et penser à sa gueule. Il respecte trop les consignes. J’aimerais le voir frapper davantage et être plus incisif. » Légende du Brésil champion du monde 1970, Paulo Cesar secoue lui aussi un joueur qu'il estime au même niveau que ses concurrents directs : « Lucas n’a rien à leur envier mais il est tombé dans une sorte de confort. Il joue à Paris, gagne 4 M€ par an, donc la vie est belle ! Il doit se battre, montrer sa personnalité. Là, il est trop relax. »

Du côté de la famille de Lucas, le discours est forcément plus policé mais le fond reste malgré tout le même et Lucas est invité à faire plus d'un point de vue individuel : « On ne peut pas rejeter la faute sur l’entraîneur. Blanc a des stars à gérer et à faire jouer. Même s’il ne joue que cinq ou dix minutes, Lucas doit faire la différence. S’il est bon, la presse, les supporters et même les joueurs mettront la pression pour qu’il joue plus. » 

De l'autre côté de l'océan, en Europe, on pointe du doigt un autre problème que la douceur de vivre parisienne, le jeu stéréotypé du joueur : « Avec Lucas, le jeu est toujours le même : il demande le ballon dans les pieds, il élimine, il percute et il le perd. » Le résumé est de Jérôme Rothen et un recruteur a une autre version, là aussi simple et efficace : « En fait, le problème de Lucas, c'est qu'en trois ans il n'a pas progressé. » Pour le principal concerné, les progres à faire sont donc nombreux pour espérer accrocher une place de titulaire à l'avenir.