Après son magnifique doublé contre la Serbie, Matuidi fait la une de tous les journaux français. Tour d’horizon.
Blaise Matuidi fait l’unanimité dans les médias français après son excellent début de saison et ses deux buts en Équipe de France. Il faut dire que la trêve internationale aura été marquée par sa somptueuse volée du gauche qui a fait bondir tous les supporters de l’Équipe de France. Dans un dossier intitulé « Matuidi, vers l'infini et au-delà... », L’Équipe fait son hagiographie en repartant de ses débuts à l’INF Clairefontaine jusqu’à ses récents succès au PSG et avec les Bleus.
Timide et suiveur à l’INF Clairefontaine
Formé à l’INF Clairefontaine comme Henry, Anelka ou Ben Arfa avant lui, Matuidi n’est pas considéré à l’époque comme une pépite. Distancé par des joueurs de sa promotion tels Thicot, Parienté ou Diamé, il laisse l’image d’un joueur effacé et souffre-douleur qui sur le terrain n’était pas le plus talentueux, plus suiveur que meneur.
Thicot : « Sa qualité de ne jamais rien lâcher sur le terrain, il l'a depuis tout jeune »
Sur le terrain, le natif de Toulouse montre déjà des prédispositions qu’il va cultiver. Son abnégation et sa capacité à élever son niveau en font un titulaire indiscutable de toutes les équipes dans lesquelles il a joué. Déjà il montre une certaine efficacité dans le dernier geste mais sa position défensive sur le terrain l'empêche de l'exprimer pleinement.
Furlan : « Les fées du foot se sont penchées sur son berceau »
C'est ensuite Jean-Marc Furlan, l’entraîneur qui l'a lancé en professionnel, qui va être interrogé sur le phénomène. Il présente Matuidi comme un joueur «no limit». A Troyes, c'est surtout son rôle de milieu défensif pur qui est mis en avant avec sa grande capacité de récupération et de destruction du jeu adverse. Furlan nous donne également un éclairage inédit de technicien en louant sa technique qu'il qualifie d'une «efficacité totale» et son intelligence de jeu bien au dessus de la moyenne.
Maturité tardive
Depuis son arrivée au PSG en 2011, il a progressé plus que n'importe quel autre joueur de l'équipe parisienne et continue à 28 ans quand d'autres semblent plafonner à cet âge-là. Jamais rassasié de victoires et de titres, il continue de progresser en s'inspirant des grands joueurs de l'effectif comme Motta ou Zlatan. A un âge où les qualité d'endurance sont encore plus importantes, il semble avoir ses beaux jours devant lui.
Lloris : « Dès qu'il touche le ballon, on peut sentir que ça va aller au fond, même de loin. »
Aujourd'hui, Blaise fait l'unanimité auprès de ses coéquipiers aussi bien au PSG qu'en Équipe de France. L'Équipe a posé la question aux autres Bleus qui sont admiratifs. Le Mancunien Schneiderlin, même plus surpris du niveau pris par son compère du milieu de terrain qu'il avait rencontré en préparation : «C'est quelqu'un qui a un très gros abattage et maintenant, il marque des buts, ce qui complète sa palette. (...) je peux vous dire que lorsque vous avez affaire à un milieu comme ça, c'est très difficile pour l'adversaire». Pour lui, Blaise est « le joueur le plus important de cette équipe.». Le Lyonnais Valbuena loue quant à lui sa nouvelle efficacité notant que « s'il devient adroit maintenant, il va être énorme ! »
Plus décisif cette année
Après seulement un mois et demi de compétition, le Parisien explose ses précédents standards. Très efficace avec le PSG et en Équipe de France, il est à l'origine de 1,5 occasions dangereuses par match, principalement grâce à son positionnement un peu plus haut sur le terrain. A tel point d'être selon le journaliste de l'Equipe le « principal déclencheur des offensives parisiennes ».
Zidane et le ballon d'or
Après la rencontre contre la Serbie, Blaise a de quoi prendre la grosse tête. Comparé à Zidane, le dernier à avoir réalisé un doublé avec l'équipe de France à Bordeaux, puis évoqué comme potentiel Ballon d'or. Le couvrant de superlatifs, francefootball.fr pose même la question « Matuidi est-il le meilleur milieu d'Europe ? », question à laquelle 65% de ses internautes ont répondu oui. Même s'il semble touché par ces attentions, Matuidi répond avec une grande modestie qu'il n'est pas le joueur présenté.
Son tir a fait le tour du Monde
Dans le reste de la presse internationale, c'est surtout son second but contre la Serbie qui tourne en boucle. Plus belle réalisation de la semaine pour SBNation (US), Globo.com (Brésil), ou Bongda (Vietnam) il n'aura laissé personne indifférent. Et pour montrer que l'admiration n'est pas seulement franco-française, le site squawka.com a réalisé un dossier « Pourquoi l'arrivée de Matuidi à Chelsea rend le transfert de Pogba inutile ».
Plus anecdotique et décalé, le site internet pornographique Jacquie et Michel lui a décerné un pénis d'or suite au match contre la Serbie.
